Seytahn était profondemment affligée par le spectacle du carnage qui règnait désormais dans ce village: Ces pauvres gens ... hâchés menu et transpercés ... leurs corps sanguinolants gisaient devant les maisons... On ne pouvait pas les laisser ainsi, comme des tas de viande dispersés en pâture pour les charognards ... Même si Seytahn étaient aguerrie par les multiples combats qu'elle a mené sur Lorndor, même si La Mort l'accompagnait pas à pas comme une ombre, elle ne pouvait supporter l'idée de la souffrance qu'avaient du endurer les villageois avant de rendre l'âme : d'ailleurs, l'avaient-ils rendue ? "La mort attire la mort" se dit-elle ... L'athmosphère de douleurs qui se dégageait de ce hameau lui était tout bonnement insupportable : elle croyait encore entendre leurs cris et supplications, leurs gémissements et leurs râles, leurs derniers soupirs de torturés...
"On ne pouvait pas les abandonner ainsi... On ne pouvait pas partir comme ça..."
Le petit groupe s'était déjà élancé à la suite du dynamique Prince Noir, lui-même poursuivant ... qui donc ... elle n'était plus si pressée de le savoir...
La Magicienne se plaça au centre du village et prit une profonde inspiration. Elle leva le bras gauche en direction du ciel, et tendit l'autre, le mortifié, vers la terre.
Elle murmura : "Que les forces Célestes descendent Ici-Bas Et agissent comme il se doit. Que les forces Telluriques montent Ici-Haut Et agissent comme il le faut."
Elle s'empara alors de sa Boule de Feu, la plaça contre son coeur, et puis la tendit à bout de bras, la maintenant ainsi alors qu'elle rougeoyait déjà.
Des éclairs parsemèrent le ciel et déjà la foudre s'abattait sur le village, brûlant les maisons et les dépouilles... réduisant tout en cendre ...
Une poussière épaisse montait de la terre, recouvrant toutes traces de carnage...
Seules des petites lumières colorées parsemaient encore les lieux, en flottant dans les airs, mais elles disparurent vers un ciel qui avait reprit un aspect plus serein.
La pluie tombait à présent, nettoyant tout sur son passage ...
Seytahn pensait avoir accompli son travail, alors elle s'engagea dans le chemin : en jetant un dernier regard sur le champ de bataille, elle constata que la nature avait déjà repris possesion du terrain : des pâquerettes égayaient déjà un gazon naissant.
Quand elle butta sur l'objet un bruit métallique se fit entendre : quelque chose de petit et brillant traînait à ses pieds : Espèrant qu'il s'agisse d'un indice que le terrible inconnu avait égaré, elle se pencha pour le ramasser : Quel était cet objet ? Alors elle interpella ses comparses...
Dernière édition par Invité le Dim 06 Fév, 2005 11:42, édité 1 fois au total.
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