Molière/Jah a écrit:
Ma chère, ma très chère Butterfly,
Je vous ai observée il y a peu, lorsque vous avez ouvert ma précédente lettre. L'Amour le plus profond et le plus sincère y était dévoilé. Pour une fois, je n'userai pas de mon verbe expensif et métaphorique. Je vous le ré-affirme simplement: JE VOUS AIME.
Mais là n'est pas l'objetif de ce courrier. Je sais, pour vous avoir vu lire ma déclaration, que toute histoire entre nous est impossible. (Vous avez serré ma lettre contre votre coeur avant de la déchirer. J'en suis ému.)
Désormais, je crains d'être fixé... Puisque vous ne m'accompagnerez pas loin des fracas et des combats, en un lieu où nous aurions pu vivre tous les deux, nous suffisant à nous même... Puisque je ne puis être votre amant, ni même votre admirateur de l'ombre il semblerait, je préfère vous fuir...
Fuir votre personne, vos gestes fins... Votre Grâce... Vous.... Mais fuir aussi toute l'affection que vous portez à mon fils Titoc. Pour chaque baiser qu'il vous vole, c'est un coup de hache qui vient s'abattre sur mon coeur déjà éméché par vos regard inquisiteur quant à mes intentions...
Ainsi, si je ne puis espérer de vous que le mépris que mérite mon êter de gnome, d'avoir osé poser les yeux sur vous, d'avoir souri à vos sourires ; je m'exile loin de vous...
Je pars à la quête d'un Monde où peut-être pourrais-je enfin vous oublier.. Car, sachez, ma douce Dame, que toujours, où que j'aille, vous hanterez mes rêves... Partout, rien ne me semblera doux en comparaison de vous, rien ne me semblera agréable à entendre quand je repenserais à votre timbre, si léger et musical, rien ne me semblera agréable au nez, tant que je me remémmorerais votre parfum, si fleuri et entêtant... Rien ne me semblera agréable aux papilles et aux sens, tant que je revivrais notre unique baiser...
Adieu, vous, mon unique aimée... Sachez que toujours je pleurerai le jour de notre rencontre, autant que je le bénirai...
Adieu, ou À jah, puisque je m'en remet à lui désormais...
Molière, Gnome volage et coeur transis
[HRP]Départ de Molière/Jah : Voir
"Paradis perdu"[/HRP]
Butterfly tremblait. Elle se saisi, fébrile, de la seconde lettre. Elle reconnu immediatement l'écriture de Titoc et frissona d'autant plus.