Titre bizarre, m'enfin passons...
sarkocescu a écrit:
Aucun vendeur ne vend pour apporter du bonheur au gens.
Qu'en sais-tu ? Tu contrâoles tous les personnages du Lorndor ?
Commençons par le commencement : le bazar des héros est bien antérieur à l'Alchimie.
Son rôle est de permettre à certains d'échanger des biens contre des pièces d'or (vendeurs) à d'autre d'échanger des pièces d'or contre des biens (acheteurs).
Il a aussi, accessoirement, un rôle logistique : l'échange à distance.
Quels sont ces biens vendus/achetés/tranférés : avant l'alchimie, uniquement des biens impossible à trouver au marchand officiel, à l'exception des armes de jet et des potions de soins.
Les héros en Lorndor ne produisent pas : ce qu'il tentent de vendre au bazar des héros résulte soit de l'achat, soit de bonus de chasse (potions de soin, arme/sorts éthérés) ou de meurtre (runes).
La notion de perte n'est donc possible que pour quelque chose que l'on a acheté et que l'on tente de revendre.
Pour le reste on réalise nécessairement un gain, le bien n'ayant rien coûté (chasser et tuer ne peuvent être considérés comme des coûts, tout au moins de production).
Le profil du vendeur (bien non acheté) est varié :
- maximisateur non connaisseur (novice désireux d'obtenir le plus possible de son bien)
- maximisateur connaisseur
- connaisseur visant un bon prix sans viser le maximum
- connaisseur désireux d'être sûr de vendre
- grand nécessiteux
- facétieux
- novice qui fait n'importe quoi
- bienfaiteur
- etc
En face on peut trouver un nombre de profil d'acheteurs tout aussi varié, et d'autres encore (celui qui veut à tout prix récupérer se runes, etc...)
Bref, les comportements sont variés, mais aussi tout le monde n'est pas connaisseur : pour être connaisseur il fauit passer du temps au bazar. En somme le niveau d'information est inégal.
On en viens alors à ceux qui achètent pour revendre.
D'une part, acheter peut être une façon d'éviter la ponction de la mort tout en évitant la banque, qui d'une part prélève 10% et d'autre part est assez inaccessible (obligation de passer dans un Royaume). Quand on a besoin de Po on vend au même prix à des membres du clan, voire via le bazar des héros, en essuyant parfois une perte (au regard du placement à la banque). Perte relative au regard des coûts succesifs de la mort ou des déplacements au Royaume.
Acheter est aussi une façon de constiteur un stock pour le clan voire les alliés, lors des guerres : certains le font bénévolement (pas de profit), d'autre pas.
On en viens alors à la gangrène du Lorndor, ceux qui achètent pour revendre avec une plus-value, qui passent des heures et des heures sur un marchand, connaissent les meilleures heures, pour profiter des novices, des prix bas, voire intercepter un échange, des voleurs, des menteurs, des spéculateurs, des mafieux, la honte du Lorndor que l'on devrait pendre haut et court, qui ne reculent devant rien pour faire du profit et s'engraisser au détriment des autres.
Soulignons que le bazar des héros met en relation tout le monde, y compris des personnes qui en temps normal ne peuvent être mis en présence sans chercher à systématiquement s'étriper. Certains acceptent de commercer avec l'ennemi, d'autre pas. Certains même font de la veille pour intercepter des biens précieux et éviter qu'il ne tombent entre les mains de l'ennemi. Ce sont des héros honorables.
Le spéculateur arnaqueur lui ne fait pas une veille honorable. Il ne mérite même pas le titre de héros. Il mange à tous les rateliers et il n'a qu'un objectif : le profit en achetant moins cher pour vendre plus cher.
Cette raclure conduit donc à enchérir globalement le prix des biens, du moins les plus recherchés.
Avant l'avènement de l'alchimie, les spéculateurs étaient mal vus bien qu'aucune action punitive d'envergure n'ait été entamée à leur encontre. En effet, les vendeurs maximisateurs étaient assez contents que les prix des biens les plus recherchés soient tirés à la hausse par l'action spéculative. Du moins, tant qu'ils ne faisaient pas entuber par un spéculateur.
Le spéculateur passe le plus clair de son temps sur un marchand et/ou un palais.
Avant l'avènement de l'alchimie le spéculateur ne pouvait se prétendre honnête et son activité était généralement considérée comme honteuse.
L'avènement de l'alchimie vu vécu comme pain béni pour un certain nombre de spéculateurs qui allaient pouvoir tenter de se faire passer pour honnêtes et pratiquant des prix corrects.
Nous verrons comment lors du prochain épisode.