arrak a écrit:
(...)
@ Seytahn et Little-boss : vous parlez là des possibilités d'utilisation du corps humain, pas de différences dans la conformation des cerveaux.
Vous parlez des effets de la spécialisation, mais celle-ci ne génère pas de différences morphologiques au niveau du cerveau. Les différences morphologiques, si tant est qu'il y en aurait, ne peuvent être générées qu'en fonction des lois évolutionnistes, et encore… il ne me semble pas que la différence de repérage spatial homme/femme se repère en imagerie médicale (sauf si l'imagerie actuelle est encore trop imprécise pour ce faire).
La spécialisation a pour effet qu'un artiste utilise son cerveau différemment qu'un ingénieur génie civil. Ou encore que la maitrise d'une langue étrangère avant six ans / après six ans d'âge ne s'active pas au niveau de la même zone.
Et encore ce ne sont que ses statistiques.
Mais oui, on est donc d'accord, c'est justement ce que je pense : pas de différence morphologique, mais des différences d'utilisation de cette morphologie ; à la nuance près que la morphologie d'un cerveau ne sera déterminée que par ce qu'on en connait (je sors là une lapalissade), ce qui implique qu'au fil des découvertes scientifiques, même en postulant la théorie scientifique que notre cerveau n'a pas changé depuis la préhistoire, on en ignorera toutes les possibilités tant qu'on n'aura pas expérimentés par exemples, ces circuits parallèles. Ce qui amène à penser que la morphologie du cerveau se modifie non pas en fonction de ce qu'elle serait réellement (et a toujours été), mais en fonction de comment on la découvre.
Ainsi, on pensait que pour "voir" on devait nécessairement passer par telle région du cerveau reconnue comme telle, jusqu'à ce qu'on prenne des voies méconnues (ok, ça ne remplace pas l'utilisation habituelle).
Un peu comme si on refaisait la Cartographie de Chatissimus sans en connaitre tous les éléments, tâtonnant au fil de nos périples en Lorndor, ignorant certains passages, jusqu'à ce qu'en étant bloqué sur nos chemins habituels, nous soyons contraints à en prendre d'autres et à découvrir des terres inconnues, et modifier la carte qu'on avait commencée. On croit que c'est le Lorndor qui change, se développe, ce n'est pas tout à fait vrai.
Donc, les cartographies du cerveau ne rendraient pas compte de la morphologie du cerveau tel qu'il est réellement, mais tel qu'on se le représente.
Citer:
"L'écholocation" ou agiter indépendamment ses orteils je ne sais pas si on peut appeler ça des fonctions. Mais c'est la même chose qu'apprendre du violon, à manger avec des baguettes, faire du vélo, du parapente, de la danse, des maths, des acrobaties…
Oui, sauf que les "instruments" dont je parlais n'étaient pas des outils extérieurs à nous (baguette, violon, parapente), des sortes de prolongations prothétiques de nous, mais des instruments internes dont on ignore un peu l'existence. parce que justement, c'est à l'intérieur.
Citer:
(...)Ce qui ressort des recherches c'est avant tout la très grande capacité d'adaptation du cerveau, avec des zones très larges, qui peuvent varier et même changer.
Ben là en cherchant sur le net une émission que j'avais vue il y a longtemps où il me semblait qu'on démontrait par imagerie les zones différentes impliquées lorsque homme et femme tentaient de se repérer spatialement (dans une foire foraine), je suis tombée par hasard sur la théorie d'une psychiatre américaine qui prétend qu'il y a des différences morphologiques du cerveau, innées, entre les hommes et femmes.
J'ai pas eu la patience de lire jusqu'au bout tant j'ai cru être assommée de préjugés sexistes.
En gros elle dit que les flux d'hormones reçus pdt le développement du foetus, influera définitivement sur l'utilisation du cerveau, et que c'est ce qui détermine ensuite des comportements si différents, et que c'est la même chose depuis l'époque préhistorique..
Je ne suis pas scientifique, mais j'ai pas pu m'empêcher de penser que déjà, les femmes ne recevaient pas le même taux d'hormones intra-utérus, donc, comment être aussi péremptoire ?
Elle semble dire aussi (si j'ai bien compris, et je vais vulgariser un max), que ce serait cet investissement "utilitaire" stimulé selon le type et taux hormonal, qui change la forme des zones "occupées" (mais j'interprète peut-être)
Citer:
« Du fait des fluctuations qui débutent dès l’âge de trois mois et durent jusqu’à la ménopause, la réalité neurologique d’une femme est moins constante que celle d’un homme », « Dans le centre du langage et celui de l’audition [à l’intérieur du cerveau] les femmes ont 11% de neurones en plus. L’hippocampe, principale plate-forme des émotions et de la formation de la mémoire, est […] plus volumineux dans le cerveau féminin, tout comme les réseaux de circuits du langage et de l’observation des émotions chez autrui ». Par contre, « Chez les hommes, […] l’espace cérébral consacré aux pulsions sexuelles est deux fois et demie plus important, et le centre de l’action et celui de l’agressivité sont de plus grande taille ».
(...)« On pensait tous les bébés programmés pour regarder les visages ». Mais non ! « Les filles naissent programmées pour la contemplation mutuelle, pas les garçons ». La raison ? « Dans l’utérus, elles ne reçoivent pas [à la huitième semaine de grossesse] le flux de testostérone qui va réduire les centres de la communication, de l’observation et du traitement des émotions ».
(...)
« quand les garçon s’amusent, ce ne sont pas les relations […] qui les intéressent, mais le jeu […] lui-même ». Dit autrement, pour les filles, la priorité, c’est « avec qui je joue », alors que pour les garçons, c’est « à quoi je joue ».
(...)
En ce qui concerne les filles (puis les femmes), tout se passe comme si elles se laissaient « piéger » par leur cerveau et par leurs hormones qui les « enferment » dans des préoccupations d’ordre relationnel et des demandes affectives. Et c’est un fait, bien souvent, la demande affective des femmes, c’est de la glu !
...je me suis arrêtée là, assez agacée par tant de fatalisme...
paru quand même en 2006 :
http://www.paperblog.fr/3525469/lecture ... oche-2006/