La jalousie, car pour moi elle est le seul et unique moteur de la méchanceté.
Comme dit plus haut, autant définir quel sens on donne à ces mots, et je me sers des exemples de DA.
Mais déjà pour moi les nuances se trouvent dans la différence entre ce qui peut être occasionnel ou obsessionnel, donc une petite jalousie par-ci par là peut piquer sans que cela soit grave, mais tel que le présente Argo, : "qu'est-ce qui est le plus grave" détermine (il me semble) qu'il est surtout question de gravité, donc de qq chose qui se produit souvent avec une certaine ampleur :
DA a écrit:
Bah en fait ça dépend du contexte de la jalousie :
"Euh chérie, ça me gène que tu sortes en boite avec les rugbymen là ... "
ou
"Oh le salaud ! Il a une plus belle voiture que moi
"
Le premier exemple qu'a donné DA pour la jalousie, je le vois comme de la
vigilance : le dépit de perdre la relation privilégiée avec quelqu'un
n'est pas encore là, il s'agit d'une crainte, et on sait que plus les occasions propices à perdre l'être cher se présentent, plus on prend de risques.
A noter que si cette crainte devient obsessionnelle, on est au-delà de la vigilance : on suppose que de toutes manières, quoiqu'il arrive, on perdra l'être cher (le dépit est
déjà là, mais dans la tête : qu'elle sorte en boite avec un équipe de beaux sportifs, qu'elle promène le chien, qu'elle regarde par la fenêtre etc... quoiqu'elle fasse, il est supposé que ça se terminera par une infidélité et qu'il l'a perdra, en fait
il l'a déjà perdue et ses hantises compulsives risquent surtout de conduire la relation sur l'issue dont il (ou elle) était à priori convaincu : la rupture, l'abandon, la trahison etc...
( sans doute est-ce du à des expériences passées qui confirment cette hantise, je ne sais pas.)
Cette obsession ne peut qu'engendrer des actions destructrices (dont la première serait, par exemple, de se mettre en relation, comme par hasard, avec une femme qui semble à priori avoir tous les aspects extérieurs de la personne qui le quittera pour un autre au premier prétexte), alors que lorsque c'est vécu sur l'occasionnel, ça peut donner l'envie de reconquérir et relancer les flammes du début de la rencontre.
Le deuxième exemple définit bien la jalousie telle que je la vois : le dépit de constater (ou croire) qu'on a moins que l'autre. Ce n'est plus une crainte, on a le sentiment d'avoir déjà perdu, le "mieux" chez l'autre nous le confirme.
Et là on est dans tout ce qui peut justifier les règlements de comptes et la méchanceté : on est dans l'"avoir", dans la rivalité, la comparaison, la compétition, tout ce qui diffère de la sollicitude, la solidarité, la complémentarité et la complicité.
En fait, franchement, qu'est-ce que cela pourrait changer à notre plaisir que l'autre ait une plus belle bagnole (ou femme, enfants, maison, titre, boulot, statut) que nous, si on se sent bien dans notre voiture : si on n'était pas au courant on irait très bien mais là patratrac! Ca fait comme si du coup notre voiture est devenue moche, et le plaisir s'écroule.
Ou ça se produit occasionnellement et on va se débrouiller pour obtenir mieux (moteur positif pour nous faire aller de l'avant comme le disait Lith), mais bon...
...quand on est dans un tel état d'esprit (à aller mater chez l'autre au lieu de s'en référer à nos propres sensations de bonheur car en fait tout "roulait") je suppose que c'est plutôt obsessionnel car quand ce ne sera pas la voiture ce sera autre chose et sera une spirale sans fin.
Ou on se débrouillera pour détruire chez l'autre ce qui nous semblait faire injure à notre propre statut, et là c'est coucou la méchanceté.
j'ai beau réfléchir, j'ai du mal à imaginer de la méchanceté sans de la jalousie derrière avec pour seule et unique motivation.
Tout ça pour dire que je suis entièrement d'accord avec Lyra :
Lyra a écrit:
Si par jalousie tu entendais envie, je vote pour car je pense que l'envie/jalousie entraine généralement la méchanceté, meme inconsciente.
Tandis que la reciproque n'est pas valable.
Enfin, ce n'est que mon avis