L'estafette: Messidor, Messidor, grandes tracasseries de notre armée, l'imposterie Drows perclament pour l'assemblure des ruines, edification du castel mermantoise, déplotain nos coffres et nos soldes perdues.
Adaramance de Ternefas: Que dis-tu là faquin? Et, cesse disputer en idiome, ne vois tu-pas qu'une personne nous écoute? *Adaramance par un geste de la main désigne une tenture sur laquelle se projette l'ombre d'une personne.* Cette affaire interessera fort mon invité, exprime toi en langage commun.
L'estafette: Excusez mon empressement messire, mais les nouvelles sont mauvaises...
Adaramance: Ne suis-je donc plus le vautour du Lorndor, l'unique oiseau de mauvais augure, tes nouvelles ne peuvent être mauvaises. Quelle est donc ce tribut que les drows nous réclament?
L'estafette: Aujourd'hui, vous m'avez confié la tâche de remettre un courrier à la noble Sandra. En revenant, j'ai accepté une chope d'un brasseur itinérant. La discussion aidant, il apprit que j'étais votre estafette, seigneur, et il me demanda si vous alliez versé le tribut que vont nous réclamer les drows pour cette guerre que nous avons perdue.
Adaramance *un air réjoui, lissant les poils du bout de sa barbe*: Mon estafette, tu es un bon serviteur, tu rapportes à ton maître toutes les rumeurs, même les moins crédibles, mais des sornettes de ce type, c'est la première fois que tu m'en gratifies...
*L'estafette déconfite, scrute Adaramance d'un oeil incrédule*
Adaramance *poursuivant*: Vois-tu, en ces terres, j'entends le Lorndor, contrairement à notre patrie, il existe une race d'elfe connu sous le nom des sots... pardon, des drows. Oui, je sais les lapsus. Rappelle toi, en mon domaine, nous avions une famille de paysan elfe. Ils sont rares et d'une bétise qui ne les distingue pas des autres rustres qui peuplent Tenerfas, mais ceux là valent toute la race des drows.
L'estafette: Messire, je ne vous suis pas...
Adaramance * d'une voix impérieuse*: Ne m'interromps pas! Que disais-je déjà. Oui, il y a encore quelques jours, nous étions en guerre contre ces elfes basanés, les raisons, nous les connaissons, je ne reviendrai pas sur leur lacheté, ni sur l'opération qui avait pour but de contrecarrer leurs plans retors. Rares sont les guerres justes que nous avons menées, mais celle-ci en était une. Nous avons rasé leur palais, massacré nombre d'entre-eux. *Adaramance, tout sourire* Une multitude. Nos victimes, par une alliance avec un autre clan avec lequel ils forment le spectre, ont réussi la performance de diminuer le rythme de leurs morts. Plus qu'une poignée à défendre le terrain vaseux qui entoure les ruines qu'ils nommaient leur palais, ils ont réussi à nous mobiliser plus longtemps que nous ne l'avions voulu car leurs alliés les défendaient avec acharnement. Ceux-ci méritent le respect, d'ailleurs, rappelle-toi estafette cette échange que leur chef et moi avons tenu. Nous étions donc sur le point de partir, n'ayant plus grand chose à nous mettre sous la dent, lorsque je vis au loin des étendarts que je connaissais bien, pour avoir tant combattu ceux qui les tiennent avec énergie. Voilà encore un clan que nous respectons malgré la haine éternelle que nous nous vouons. Mais ce n'était pas le lieu où nous devons nous combattre, cela ne nous auraient pas fait honneur, nous avons quitté ce champ de bataille, ou les drows brillaient par leur absence et leurs morts fréquentes, mais qui avait vu des alliés fiers et dignes d'être combattus. Les drows proclament à qui veut l'entendre qu'ils ont vaincu. Peut-être ont-ils vaincu la vie, acceptant de mourir de nos mains. Les drows, les drows... Ils ne valent rien au combat, ni en parole, je n'en voudrais même pas pour récurer le sol de cette pièce. *Adaramance rit aux larmes.*Estafante, vaincus les cancrenulles drows, pervivons de nos rentes, nulle imposterie.
L'ombre derrière la tenture: Le mot victoire, dans la bouche d'un drow, résonne comme un pet.
*L'estafette se met elle-même à rire.*
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