Forum Heroes' Chronicles

Les yeux perdus dans le vague, Hélioss était habituellement en train de se perdre à ses réflexions. Aucune envie de parler, ni de côtoyer les autres. Le contraire aurait été anormal de sa part.

L'odeur de l'alcool lui flattait les narines. La boisson avait déjà fait une victime, tandis que le démon observait l'invokatrice. Mais à peine le baiser fut, s'ensuivit une réplique du minable barde, ou ménestrel. Le vent souffla, et prit de l'ampleur. Vif-Ombre s'écarta, laissant l'humain seul. Jusqu'à ce que celui-ci recula à ses côtés.

Une lame était apparue dans les mains de Feadin. Danger? L'humain lui avait encore adressé la parole. La sous-estimait-il? Un être tel que lui ne pouvait comprendre. Le démon ne prit pas la peine de lui répondre.

Elle se redressa en un éclair.
La lame de Feadin se brandit à nouveau sur Michael.
Hélioss s'interposa.
Lorsque l'épée du ménestrelle, s'abbatit, elle rencontra la lame bleue de Glace, en un cri strident.

Une pulsion.
Elle voulait poursuivre le combat. Non un combat mortel. C'était beaucoup plus simple, et efficace. Mais, elle n'était pas seule. Ce n'était pas sa mission.

'' Un conseil : baisse ta lame.'' dit-elle d'une voix douce, mais où la menace se faisait bien sentir.

Thanos commençait à somnoler... Le sommeil mettait un certain acharnement à vouloir s'emparer de lui depuis son petit tour dans le lac...
Ce fut dans un demi-sommeil qu'il suivait les évolutions des autres, jusqu'au moment ou Feadin suscita une réaction guerriere. Aussitôt, le souvenir du tatouage à son poignet lui revint, et il se réveilla complètement. N'ayant cependant plus la force de faire grand chose, il tenta de réveiller ses muscles encore engourdi tout en envoyant un message à la démone :

**Helioss, si tu dois le neutraliser, fais le sans le tuer, et si possible sans le blesser. Sinon, il nous arrivera quelque chose que personne ne désire. S'il te plait.**

La demande était véritablement sincère et cela devait se sentir à travers la pensée...

Les paroles du Prince Noir donna à réfléchir...Et ce bref instant de distraction, ne lui permit pas de contrer l'attaque du ménestrel. Elle sentit la lame ennemie, s'enfoncer légèrement dans sa chair.

Du sang.

Son esprit s'envola au même instant. Hélioss sentit son corps repoussé par la magie.
S'ensuivit une rafale de coups. Cet être, bien qu'inférieur, possédait plus qu'il n'en paraissait. Le démon para chacune des attaques, qui ne cessaient pas de continuer, à une vitesse plus que rapide. Il cherchait à la tuer. Sa défense était solide. Glace ne pouvait parvenir à atteindre son corps. Seules des entailles apparaissaient peu à peu sur son corps.

Du sang... Quelques gouttes de son sang suintèrent de la déchirure nette de sa manche.

Hélioss riposta avec un large coup de taille, qui pour effet de projeter plus loin Feadin. Mais il semblait infatiguable. Comment l'arrêter ? De la fumée s'échappa du sol, à l'endroit exact, où son fluide vital était tombé.

Je suis.. un démon, se souvint-elle.

Glace frémissait. Des sons d'outre-tombe et aigues s'en dégageaient.

Tue-le...

Feadin en voulait à sa vie. Ceux qui en voulaient à sa vie, étaient ses ennemis. Et tout ennemi doit mourir . Une lueur effrayante s'alluma dans les yeux du démon.

Perdre le contrôle...?
Tue...Tue...

Les murmures de Glace, ou de Phobos, son père, se faisaient plus pressant. Ce n'était pas seulement la volonté du défunt, c'était aussi la sienne, se rendit-elle compte.
La lame de l'ennemie revint, trop rapidement, entaillant plus profondément le muscle de son épaule droite.

Qu'est-ce que c'est?
Du sang.
Encore...
Plus.
Il en faut plus.
Toujours plus.

Les yeux d'Hélioss brûlaient de cette lueur glaciale. Son corps entier flamboyait. Les contours de sa silhouette s'étaient fait peu distincts. Lorsque l'être inférieur attaqua à nouveau, un sourire cruel se dessina sur les lèvres du vrai démon. Au dernier moment, elle baissa Glace. L'épée de Feadin transperça son épaule droite. De sa main gauche, se créèrent des flammes de couleur glace. Un torrent de feu se déversa.
La juste colère d'un Démon.

Elyra était restée interdite devant la réaction d'Earwen. Mais Yamaneko lui fit reprendre ses esprits. Elle la regarda, à terre, l'aida à se relever et s'adressa à la femme lynx, le lion et le renard de feu:
- Allons la chercher! Je compte sur vous pour m'aider à la trouver, s'il vous plait.

Le renard et le lion de feu se mirent à courir, Elyra et Yamaneko leur emboitèrent le pas. Tout en courant derrière les deux animaux, Elyra songeait à Earwen. Son amie.
*Ce voyage dans les Limbes aura eu de graves séquelles. Earwen est vraiment instable. De plus je ne connais toujours pas la raison de ce trouble... et pourquoi s'est elle retournée contre moi cette fois alors que d'ahbitude c'est elle qui vient me demander de l'aider? Il semble que cette fois le chant des rivières d'argent ne sera pas suffisant. Que faire?*

Tous quatre arrivèrent en vue de l'elfe aux mèches blanches.
- Earwen?

Elyra se mit face à elle et posa sa main sur son épaule.
- Earwen, pourquoi es tu partie si brusquement?
Malgré sa nervosité, elle se força à sourire et ajouta:
- Viens maintenant. Demain matin nous entrons dans la tour et ce ne sera pas de tout repos. Il vaudrait mieux se reposer, tu ne crois pas?

L'Elfe n'avait pas réagit lorsque Yamaneko et Elyra l'avaient appelé. Elle était la, assise sur ce tronc d'arbre sec a fixer l'herbe de la petite clairière baignée par la lumière argentée de la lune. Elle semblait si calme, si paisible. Elle n'entendi pas ses compagnons s'approcher, prostrée dans son monde. Elle ne pensait pas, ne ressentait rien. Cependant, chacun aurait pu lire l'immense tristesse qui l'avait envahis. Cette tristesse était représentée par une goute d'eau salée qui brillait comme une étoile de son oeil vers sa joue pour s'éteindre sur la terre meuble.



Après quelques instent de contact entre la main de l'Elfe de lumière sur son épaule, une étrange onde de chaleur parcourru le corp de la pretresse et se déchargea violemment sur Elyra. Cette dernière recula, poussée par l'onde de mana.

Earwen leva doucement la tête, un regard étrange posé sur son amie

A quoi bon se reposer. Je ne suis pas fatiguée.

Les idées de l'Elfe s'éfilochaient pour se reconstruire ensuite. Elle leva la tête plus haut, vers le ciel et la lune

Tout au moins physiquement.

Elle parlait de façon monocorde. Dans une attitude tout aussi détachée, elle tourna la tête vers le campement

N'y a-t-il pas un combat?

Une pause

Oui... un combat de forces ténébreuses... Un combat dont l'issue ne peut être que la Mort pour le moment...

Un silence noir

Un combat qui nécessite la présence de l'Etoile et de son don... car Un pendentif céleste montrera les visages qu'une Etoile veut connaitre

Earwen regardait Yamaneko puis revint vers Elyra. Elle cligna des yeux, faisant couler deux dernières gouttes brillantes a la lueur d'Elyra. Puis elle soupira. Après quelques minutes, elle se dénoua les muscles en s'étirant et se leva. Elle vint vers Elyra et lui pris les mains

Il semble que l'on t'attende.

- Qui cela "on"? Earwen, que t'arrive-t-il? Pourquoi m'as tu repoussée? Pourquoi m'as tu fuie? Qu'est-ce qui ne va pas? Tu sais que je peux tout entendre, dis moi s'il te plait. Confie toi à moi, je suis ton amie. Et je suis inquiète earwen, je suis inquiète pour toi.
Pourquoi dis tu la même chose que yamaneko tout à l'heure? Tu connais les Sphynx? Tu as eu une révélation? Que s'est il passé, dis moi?

Earwen semblait avoir retrouvé ses esprits et voulais emmener l'elfette au camp mais celle-ci ne bougeait pas, inquiète et cherchait à comprendre.

Elle regarda le corps presque mort de Feadin. Malgré son pouvoir, retenu tout de même, ses flammes auraient dû mettre hors combat cet être inférieur. Mais il se tenait toujours debout.
Aucune surprise ne fut lisible sur son visage démoniaque, lorsque l'étrange lynx trancha un fil, presque invisible dans les airs. Au même moment l'un des bras de l'elfe redevint mou. Une marionette? Le lynx fut projeté, lorsqu'il tenta à nouveau de découper les fils.

Qu'importe.
Le point faible était découvert.
Ce serait le dernier crépuscule pour l'ennemi.

Elle esquiva les coups suivant, devenu peu efficace, et bien trop lent. Privé d'un de ses membres, Feadin, ne semblait plus faire le poids.
Le moment opportun vint.

Tue...
Tue-le...
Coupe...
Coupe sa gorge...

Hélioss fronça des sourcils.

Coupe...
(Coupe les fils ! ) cria Vif-Ombre.
( Coupe! Coupe! Coupe fils! )

Soudainement elle se souvint. Ne pas le tuer. Le Prince Noir le lui avait demandé. Elle reprit contrôle.
Jamais ne laisser les émotions trop dominer. Un juste équilibre entre les émotion, l'instinc et la raison.
Comment trancher ces fils? Une protection semblait s'être dressée.

A tout va, entre deux coups, Hélioss projeta d'une pensée un faisceau de lumière épais, d'un noir intense et profond, qui fila droit vers celui ou quoique ce soit qui tirait les ficelles.

Dragoon avait suivi, d'un oeil distrait, le faite que Shanya se mette à boire, failli même s'étrangler de rire quand elle embrassa l'elfe aveugle, rire rapidement étouffé par le faite que Feadin devint fou, projetta Shanya puis se mit à attaquer tout ce qu'il avait à porter...

Un gémissement du coté de Shanya. Le dragon s'approche d'elle. Elle se reléve portant ses mains à ses tempes :

- ça va ?lui demande le dragon
- Hum ! J'ai un peu mal au crane... et à d'autres parties de mon corps mais bon... Que s'est-il passé ?
- Hum ! Tu as bu une bouteille d'alcool presque cul-sec, ensuite tu as embrassé Feadin et il en est devenu fou.

Shanya lève un sourcil puis regarde devant elle le spéctacle que forme Feadin et Helioss...

Au-dessus de Feadin, à quelques mètres au-dessus du sol, le rayon rencontra une résistance. Il resta comme figé quelques instants, puis il y eut une explosion de lumière aveuglante.
Alors le visage de l'elfe se convulsa et il poussa un long cri de souffrance, ressentant d'un seul coup toutes les douleurs du combat. Il s'effondra, sombrant dans l'inconscience.
Son état était critique, la gravité des brûlures aggravée par la grande quantité de sang perdue pendant la bataille...


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Dans un autre lieu, hors du temps...
Une immense salle au murs de pierre grise. Ni porte, ni fenêtre. La seule source de lumière est une petite bougie posée sur une table au centre de la pièce. Sur cette table, un petit plateau, ressemblant à... une carte. Deux personnages sont assis, face à face.

- Mais qu'est-ce que c'est que ce coup? Tu n'es pas bien? ça ne rime à rien! Tu fais n'importe quoi!

L'être qui prononce ces mots, d'une voix de basse qui semble générer ses propres échos, est une créature humanoïde massive, entièrement bleue. Tout en parlant, il frappe de son poing sur la table, en montrant du doigt celui qui se tient face à lui, un autre humanoïde, mais petit et râblé, à la peau grisâtre et fripée.
Ce dernier braque sur son interlocuteur deux yeux jaunes vif, avant de répondre:

- Calme-toi donc Sûlfea. Je n'ai pas enfreins les règles que je sache. Sinon, un des deux arbitres serait intervenu. Et je ne te permettrai d'émettre un jugement sur ma stratégie que lorsque la partie sera finie. Quand ta défaite sera complète, tu comprendra...

- Ridicule! Tu es tout simplement pathétique.

- Bah, c'est le Jeu, voilà tout. Et si tu lançais au lieu de hurler pour rien...

Sûlfea se saisit d'un cornet que lui tendait l'autre être, le secoua et le vida sur la table. Deux dés aux huit faces recouvertes de runes étranges roulèrent sur le plateau...

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En Lorndor, Feadin gisait toujours pitoyablement sur le sol.

Submergée des questions nerveuse d'Elyra, l'Elfe préféra la laisser finir avant de répondre calmement

Non Elyra. Tu ne peux pas tout entendre. Et de toute manière, moi même, je n'y comprend rien. Alors ne t'inquiéte pas pour moi mais plutot pour l'un des combatant. Le combat semble terminé, je pense qu'il va leur falloir des soins.

Devant l'immobilité d'Elyra, la pretresse haussa les épaules

et non, je ne connais pas Yamaneko ou les sphynx du Lorndor. Il en existe chez moi ou dans d'autres plans, mais aucun comme elle. Et puis... Elle regarda le pendentif de l'Elfe j'aurais cru que tu avais compris quelques idées dans cette enigme.

Elyra ne bougeait toujours pas. Agacée, Earwen ne pu s'empècher de lancer une pique

Tu préfère soigner les vivants avec bonheur ou enterrer les morts avec regret?