Forum Heroes' Chronicles

[hrp]Tu n'as pas les cheveux court non plus ^^[/hrp]

Un petit être vint s'installer au bar puis l'humain la prit dans ses bras. Si elle avait eu son apparence humaine un sourire serait apparu sur son visage, mais sous cette apparence elle ne peut que faire briller ses yeux et elle se mit à ronronner.

Elle sursauta tout de même quand l'épervier vint piquer la main de l'humain, puis l'animal se transforma en « humaine » et vint soigner la blessure
La vue du sang lui rappella qu'elle avait soif. Un peu d'alcool lui ferait du bien mais sous cette forme seul le lait est de mise.

Elle remarqua l'expression de l'humain et de l'elfe aux cheveux blancs :

- Même sous cette forme, j'arrive à envoûter les hommes, pense-t-elle

Elle pose ses yeux violets sur l'ancien épervier maintenant devenu femme, elle suit ses gestes, elle ne prononça pas une parole en s'occupant du gnome :

- Serait-elle muette ? Se demande-elle

Hebi était resté coi et immobile, tant la scène était fascinante. Mais les récriminations du nouvel arrivant lui parvinrent enfin, lorsque les lieux redevinrent un peu plus paisibles (même si l'on pouvait encore sentir la tension dans l'air).

- Oui messire gnôme, je fais actuellement office de tavernier

- Et moi aussi!

- C'est là un rôle nettement plus passionnant que celui de simple mobilier.

- Tenez, essayez donc ceci, ce n'est pas très fort mais ça désaltère. Si vous le désirez, je pourrais ensuite vous fournir quelque chose de plus "costaud".

- Et n'oublions pas une petite soucoupe de lait pour le gentil matou, si messire Azriel daigne l'escorter jusqu'au comptoir.

Pendant que les deux têtes du bâton s'exprimaient ainsi tour à tour, verres et bouteilles continuaient leur ballet aérien. Un des récipients s'était posé devant le gnôme, tandis que la soucoupe atterissait en douceur un peu plus loin.

Elle se tourna vers le baton à double tête, surprise qu'un baton puisse parler...



Elle se lécha les babines en voyant la soucoupe se poser sur le comptoir. Elle sauta souplement des bras d'Azriel, ainsi se nommerait l'humain., jusqu'à la soucoupe. Elle se mit de façon à voir tout ceux autour d'elle et lappa lentement son lait, le savourant. Une fois son lait terminé, elle s'assit et entreprit de se nettoyer les moustaches, tout en observant l'elfe aux cheveux blancs, qui depuis qu'elle était là, ne l'avait pas quitté des yeux.

Hebi commençait à s'installer dans une routine tranquille, couvant ceux qu'il considérait à présent comme "ses" clients de ce qui aurait pu être un regard chaleureux (enfin, deux regards en fait) s'il avait eu des yeux. Peut-être allait-il se faire à cette vie après tout... pourquoi pas?
Soudain, un cri perçant retentit.

- Hiiiiiiii! Quelle horreur!

Une femme était debout sur une chaise et pointait du doigt une grosse souris qui trottinait tranquilement dans la salle, sous l'oeil amusé des consommateurs alentours...

Douces caresses que celles de l'elfe, elle se remit à ronronner, il la prit sous le ventre, la portant à son visage, déposant un baiser sur son front, puis continua à la caresser.
Son coté félin est au bord de l'extase, elle soupira de plaisir. Ils se regardaient dans les yeux, [hrp] qui sont de quels couleurs?[/hrp]envoûtés chacun par le regard de l'autre.
Elle hésita quelques instants, doit-elle lui "parler" ? Après tout elle ne pourra pas rester éternellement sous cette forme...

- Bonjour sir, je me nomme Saarielle, quel est votre nom ? Lui demanda-t-elle par télépathie.

En bon voleur qui a de la suite dans les idées, Seyd avait profité de l'intérêt général suscité par l'arrivée du chat pour aller visiter discrètement la cave.

Il repassa par dessus le comptoir et, tout sourire, épousseta une toile d'araignée prise dans ses cheveux.

- Un détail très utile, en effet...

Le drow frôla sciemment Azriel qui semblait un peu déçu de voir le chat monopolisé par Symbelmyne et lui effleura le cou du bout du doigt, l'air de rien.

- Tous mes remerciements : j'ai appris tout ce que je voulais en moins de cinq minutes grâce à votre concours involontaire, lui glissa-t-il à l'oreille presque sans ouvrir la bouche, assez bas pour qu'il soit le seul à l'entendre. Et ne prenez pas cette mine frustrée juste à cause d'un félin indélicat, cette expression ne vous sied pas du tout... mon doux ami.

Le filou réprima un rire moqueur et s'éloigna prestement avant de se trahir par un trop visible excès d'assurance.

Symbel eut un instant de surprise. Sortant quelque peu de son hypnotisme, il glissa un regard vers Rhadya, qui non seulement ne regardait pas dans sa direction, mais semblait encore déterminée à froisser Azriel. Le Drow reporta alors son attention sur la petite créature qu'il tenait dans ses bras, et s'aperçut qu'elle le regardait réellement droit dans les yeux, à la manière d'un humanoïde. Elle soutenait son regard depuis plusieurs minutes, chose que les chats ne font que très peu de temps, habituellement.
Il ouvrit la bouche, mais hésitant à s'adresser à la chatte, les mots mirent quelques secondes à se frayer un chemin hors de sa gorge.

- Je... me nomme Symbelmyne, dit-il tout bas pour ne pas s'attirer de regards surpris de ses voisins. Vous êtes donc Saarielle, jolie féline... Je m'en souviendrai, autant que de vos yeux.

Disant cela, il déposa à nouveau un baiser sur la tête de Saarielle, puis s'abîma de plus belle dans ce violet si beau.

Indifférent à ce qui se passait autour de lui, Azriel fixait sa main. Sa blanche main que Rhadya avait osé blesser! Elle avait osé déshonorer, même si ce n'était que l'espace de quelques secondes, la perfection satinée de sa jolie main si gracieuse... Avant de la lécher!!

Azriel sortit d'un air vaguement dégoûté un mouchoir de soie de sa poche, et s'essuya ostensiblement la main avant de s'adresser d'un air offusqué à la piquante damoiselle que Rhadya était redevenue.

Eh bien, ma... Dame, commença-t-il en hésitant volontairement sur le mot, cela vous arrive-t-il souvent de picorer vos interlocuteurs? A moins que j'aie eu l'extrême déplaisir - il sourit ironiquement - de vous vexer? Vous m'en voyez tout à fait navré...

Il s'inclina à demi, ses yeux moqueurs démentant la courtoisie de ses paroles.

Toutefois, ajouta-t-il en souriant d'un air malicieux, je me pose la question de savoir si votre capacité de métamorphose implique également une appropriation des instincts animaux de votre deuxième forme... Je n'ai en effet que rarement eu affaire à des êtres hmm... évolués... qui me picorent les mains ou lèchent mon sang...

Sauf en une occasion, peut-être, se rappela-t-il avec un sourire rêveur.

Je me permets de m'en inquiéter, tant il serait dommage que cette si jolie enveloppe sombre dans une brutale animalité... Et je me permets également de vous rappeler au cas où la compréhension vous aurait fait défaut, conclut-il avec son immuable sourire dont la politesse cachait mal la taquinerie, que je me nomme Azriel, et ne réponds donc qu'à cette seule appellation...

Il allait ajouter quelque chose quand un frôlement léger et une douce voix dont la proximité lui fit l'effet d'une caresse, le firent taire par un large sourire ravi.
Se retournant prestement, il attrapa le bras du Drow qui s'éloignait et se rapprocha vivement de lui... avant de reculer d'un pas, l'air dégoûté.

Mais comme vous voilà fait! Vous vous êtes pris pour un ramasse-poussière? Vous avez perdu un pari?

Azriel observa d'un oeil critique les toiles d'araignée parsemant un charmant édifice de poussière sur la tête et les épaules du Drow, à se demander comment on pouvait s'ennuyer suffisamment dans la vie pour se distraire de façon aussi... originale. Une idée lui traversa l'esprit et lui arracha un lent sourire, faisant pétiller son oeil brun de plus belle.

"Doux ami"... Comme je suis heureux d'entendre ces mots dans votre bouche, doux Sire, et comme ils me charment... Et dans ces dispositions, je ne peux décemment vous laisser dans cet état... Vous avez besoin d'un bon dépoussiérage, et j'ai dans mes bagages de quoi vous accommoder, si vous voulez m'accompagner à ma chambre...

Il s'approcha imperceptiblement, l'oeil bleu innocent.

Un bain serait peut-être même nécessaire pour rendre leur éclat à vos beaux cheveux... Qu'en dites-vous?

- Perdu un pari ?

Le sourire fauve de Seyd s'élargit.

- On pourrait dire que c'est exactement l'inverse. Et je me vois au regret de décliner votre si aimable proposition, mais figurez-vous...

Il repêcha l'épeire diadème qui se promenait sur son col et la présenta à Azriel, l'agitant comme un pendule au bout de son fil translucide.

- Servir de ramasse-poussière et d'abri aux créatures octopodes est ma plus grande passion !

Le drow fixait Azriel qui, pour sa part, fixait l'araignée avec répugnance. Rien n'aurait pu faire plus plaisir au voleur qui insista d'un air candide tout à fait démenti par la lueur verte qui scintillait dans ses yeux :
- Ces bestioles sont merveilleuses, ne trouvez-vous pas ? Mais ces coquines risqueraient de me fausser compagnie si je m'aventurais à prendre un bain... et je ne suis pas sûr que je parviendrais à toutes les retrouver par la suite même en retournant votre chambre de fond en comble. Vous en prendriez soin, n'est-ce pas ? Au moins, vous ne vous ennuieriez plus la nuit...

Seyd partit d'un grand rire clair.
Il déposa délicatement l'araignée sur l'appui de la fenêtre la plus proche, puis détacha un à un les doigts d'Azriel qui le retenaient toujours par le bras.

- Mon très cher, vous vous fourvoyez en me poursuivant de vos assiduités, j'en ai bien peur...

Il suffisait donc de penser plus fort que coutume pour que Saarielle "l'entende". Plus facile à dire qu'à faire, cela dit. Comment savoir s'il pensait fort ou non ? Je vais essayer, nous verrons bien, se dit Symbelmyne.

Je vais demander une chambre pour vous, dans ce cas. Hebi-le-bâton est un ami, il devrait me trouver ça.

Aussitôt pensé, aussitôt fait. Après avoir récupéré la clé d'une chambre —Merci, Hebi—, Symbel souleva Saarielle du comptoir où il l'avait laissée quelques instant auparavant, la posa sur son épaule, et se mit en marche dans les couloirs de l'Auberge. Arrivé à destination, il fit descendre Saarielle, l'attrapant délicatement sous les pattes avant, entrebâilla la porte de la chambre et la déposa dans l'ouverture.

Et voilà, transmit-il en souriant. Le bain devrait être prêt d'ici peu, bien que je vous avouerai avoir beaucoup de peine à imaginer un chat se plonger dans un baquet d'eau. J'ai plus l'habitude de voir les félins faire leur toilette à coups de langue râpeuse. Mais après tout, vous n'êtes pas un félin comme les autres, je ne pense pas me tromper en disant cela. Bien, profitez-en pour vous détendre, si vous avez besoin d'aide pour une autre de ces tâches, vous pourrez me trouver au comptoir.

Sur ces paroles, il guetta une dernière fois la lueur d'humanité dans les yeux de Saarielle, puis ferma la porte petit à petit derrière lui.

- Attends, lui dit Saarielle

Avant que la porte ne se soit refermée, une main de femme vint la bloquer :

- Attends, dit-elle à présent de vive-voix

Sa voix est douce. La porte se réouvre sur une femme de 1 m 65, portant un bustier, mettant ses charmantes formes en valeur, une jupe longue s'arretant aux chevilles et souple, volant à chaque mouvement de jambes de "l'humaine", fait de tissu changeant rouge ou noir, selon les mouvements de Saarielle et la position de la personne qui la regarde, elle porte de petites sandales en cuir noir aux pieds. Son visage est ravissant, sa peau pâle faisant ressortir la noirceur de ses longs cheveux et le violet de ses yeux.

- Je voulais te remercier... dit-elle en tournant la tête de côté, la baissant à moitié, tout en glissant un regard en coin à Symbelmine , faisant légèrement tinter le grelot qu'elle porte maintenant en ras-de-cou.

On vint apporter la baignoire, Symbelmine et elle s'écartèrent pour laisser passer, ainsi que les seaux d'eau chaude, cela prit quelques minutes.
Saarielle revint en face de l'elfe :

- Merci, pour l'accueil !

Elle prit la tête de l'elfe dans ses fines mains, légèrement froides, la lui fit baisser un peu et déposa un baiser sur son front. Puis elle plongea ses yeux dans les yeux violet de l'elfe. Cela lui faisait bizarre de voir cette couleur dans d'autres yeux que les siens.

Symbel rougit sous le baiser. Certes, il avait déjà été embrassé, mais toujours par des membres de sa famille ; après tout, il restait débutant dans les relations "humaines".

- Mais... je vous en prie, c'est tout à mon honneur ! Vous êtes donc également capable de vous transformer... quelle est votre forme d'origine ? La belle féline, ou...

Symbelmyne détailla le visage de Saarielle. Toujours ces magnifiques yeux violets... et cette beauté !

- ... la splendide humaine ? dit-il en souriant.

Il prit les mains de Saarielle dans les siennes. Leur froideur le surprit, mais d'un autre côté elles correspondaient à la pâleur de la demoiselle.

- Vos mains sont froides, vous devez être bien fourbue en effet ! Je n'oserai donc vous retenir plus longtemps. Profitez de votre bain, ma Demoiselle, et regagnez des couleurs ! Je devrais être dans la grande salle lorsque vous aurez fini, si l'envie vous prend, vous pourrez toujours venir m'y rejoindre.

Sur ces mots, il déposa à son tour un baiser sur le front de Saarielle, puis se retourna et marcha doucement vers la porte (après avoir lâché les mains de l'humaine, n'allez pas croire qu'il la traîna derrière lui tout ce temps). Une fois sorti, il referma la porte, puis s'appuya dessus. Il songea qu'il avait bien de la chance d'avoir rencontré une si adorable demoiselle, avec ses grands yeux violets qui l'hypnotisaient. En fermant les siens, il les revit. Il poussa alors un profond soupir, et commença à partir pour retrouver l'animation de la grande salle de l'Auberge.