Forum Heroes' Chronicles

Weegs s’était rassit à la table, contemplant la jeune Oihana d’un œil curieux. Sa veste usée posée sur les épaules de l’undeadette larmoyante lui donnait un air étrange et insolite, comme si elle n’avait pas sa place en ce lieu lugubre. Un peu comme une fragile fleur des champs posée sur la table d’un forgeron. Ce contraste, ce paradoxe était en lui-même d’une beauté telle qu’O’Reilly en fut touché au plus profond de son âme… Il réfléchit longuement à une parole à adresser à la jeune fille, mais se ravisa quand une de ses amies, Skaïa, s’approcha pour la consoler.
Il écouta leur échange avec attention, n’ayant pas remarqué le départ du sémillant poète, en essayant de conserver la posture de l’homme indifférent qui s’intéresse aux tapisseries – de goût relativement douteux – tout en tirant quelques bouffées de sa pipe.
Sa frustration fut grande, quand voulant de nouveau adresser la parole aux deux femmes, il fut encore interrompu, mais par le versificateur cette fois-ci, accompagné d’une demoiselle d’origine elfique aux traits somptueux, qu’il s’empressa de présenter avec le plus grand zèle, pour la simple et bonne raison qu’elle était sa promise.
Cette vision céleste le fit abandonner instantanément toute amertume et il se leva face à la dénommée Ades, dans le seul but de lui faire la révérence la plus respectueuse.

-Certains esprits, qui ne manquent pas de bon sens, définissent le poète comme étant l’homme à la recherche de la beauté ultime, commença le vampire avec un sourire charmeur. Assurément, l’homme auquel vous serez bientôt unie est arrivé au bout de sa quête. Je me nomme sir Weegs Elisson O’Reilly, et votre bien aimé m’a accordé le privilège de m’asseoir à sa table pour un verre, et dans sa mansuétude m’accorde encore sa faveur en me permettant de vous contempler.

Il s’inclina et caressa du bout des lèvres la main de l’elfe.

Quand l’elfe fût arrivée en haut de l’escalier, cet homme à capuche l’interpella en murmurant :

Une vieille connaissance, hein ? Pour quelqu’un qui a servi de nombreuses années sous les ordres de notre ennemi commun, je vous pensais capable de mentir correctement.

Malgré le chuchotement, l’on percevait une voix grave, et un léger accent des guerriers nomades des déserts orientaux. De même qu’un certain enrouement, qui laissait présager que cet homme avait pour habitude de crier. Il regarda autour de lui et reprit :

Bon, pas ici. Suivez-moi, Earwen.

Il tourna le dos à l’ancienne prêtresse et entra dans une chambre, au fond du couloir.

Elyra tapote encore sur l'épaule de l'elfe aux cheveux pâles mais celui-ci ne réagit pas. Elle jette un coup d'oeil à Thanos, légèrement inquiète. Que faire? Tenter de le rejoindre? Mais peut - être passe-t-il une sorte de test dans lequel elle serait malvenue? Elle hésite. L'elfe ne semble pas mauvais et Thanos sait se défendre. Pourtant...

Elle aperçoit Salia et lui sourit. La guerrière s'approche et lui confie ses craintes vis a vis d'Earwen. L'xpression d'Elyra change. Son inquiétude se dirige vers son amie. Elle s'approche de son époux immobile et lui souffle à l'oreille:

- Reviens moi vite...

Se tournant vers Salia:

- Viens! On l'accompagne!

Toutes deux montent en courant à l'étage et rejoignent Earwen alors qu'elle ouvre la porte de la chambre dans laquelle l'attend l'ombre.
Elyra sourit à son amie et pose sa main sur son bras.

- Tu sais tu aurais dû m'appeler sans hésiter si tu avais besoin de moi. Allez, on vient avec toi!!

Il s’attendait à voir débarquer tout ce monde en conviant la prêtresse. Il lança un regard noir à celle qui venait de poser la main sur l’épaule d’Earwen, ainsi qu’à celle qui la suivait.

Vous devez être la Dame Elyra. Et vous, une certaine Salia, si je ne m’abuse.

Il se racla la gorge, parlant alors plus clairement.

Je n’organise pas une orgie, mesdames. Cette affaire ne vous concerne pas.

Ses paroles avaient été prononcées de manière dure et froide, signifiant clairement qu’il souhaitait s’entretenir seul avec Earwen, et son accent donnait un quelque chose d’inquiétant à sa voix. Il regarda la prêtresse et reprit :

Si j’avais voulu vous assassiner, je l’aurais fait dans la grand-salle, « Grande Prêtresse », pendant que votre esprit était imprudemment ailleurs, plutôt que de vous attaquer à présent que vous vous méfiez. Faites-les partir, vous n’avez nullement besoin d’escorte.

Toujours ce ton glacial et dur. Oui, ce devait être un homme qui criait beaucoup. Qui donnait des ordres.

Elyra l'attrape par le bras et la traine jusqu'à Earwen, elle est tellement surprise qu'elle n'a pas le temps de dire à l'elfe dorée qu'elles n'ont pas besoin de se précipiter ainsi, Wolf les préviendrait s'il y a danger... Mais Elyra n'écoute que son coeur et ses sentiments, Salia a fini par le comprendre...

Un homme encapuchonné les attend et leur adresse la parole... Elle n'aime absolument pas son ton. Elle prend son masque de guerriére, dure et froid, puis s'adresse à cet odieu personnage :

- Messire, je n'aime absolument pas votre ton... La bien scéance aurait déjà voulu que vous vous présentiez, puisqu'à premiére vue vous nous connaissez. Ensuite Dame Elyra s'inquiéte pour son amie, n'est-il pas normal? Mes siécles de vie m'ont apris beaucoup de chose... Dame Elyra et moi allons vous laissez mais je laisse mon loup ici, pour permettre à Dame Elyra de ne pas s'inquiéter d'avantage! dit-elle sur un ton sec et froid.

Puis sur un regard, Wolf va s'installer prés de la fenêtre, pendant que Salia entraine Elyra hors de la chambre.

- Ne t'inquiéte pas, s'il se passe quelque chose, on le saura tout de suite. Et puis s'il avait voulu la tuer, je ne pense pas qu'il l'aurait convier à le voir. Les assassints frappe dans le dos pas en face.dit-elle en voyant le regard inquiet d'Elyra

Elle sait de quoi elle parle...

Earwen leva les yeux au plafond...

Je ne suis pas venue en bête enmener à l'abattoir... Mais cher inconnu, a moins que vous soyez une réelle "Vieille connaissance", je souhaiterai avoir plus de détail sur votre identité. Dit elle d'un ton sévère. Elle s'adouci en parlant à Elyra et a Salia

Je vous remercie de votre sollicitude mes amies... mais il est des choses privées que ne peuvent être révélées... et des choses dont vous ne voudriez pas prendre connaissance cette dernière phrase étant destinée a Elyra, sachant son ressentiement envers son Dieu


Puis elle entra dans la piece et s'assit sur le lit poussiéreux, face a l'etranger, le regard interogateur et suspiscieux.

Ces elfes…
Quand Earwen fut assise, il ferma la porte et alla se tenir à côté de la fenêtre, où il ôta alors sa capuche. Il le savait, les rayons passant dans la poussière cachaient encore son visage, même sans le tissu. Mais on pouvait voir qu’il avait le teint mat, et qu’il portait un bouc et une moustache. Le style oriental, comme l’on aurait pu s’en douter selon son accent.
Il prit la parole :

Nous avons un ennemi commun, madame. Vous vous êtes soulevée contre ce « Prophète », et il va vous traquer à travers tout le Lorndor pour montrer l’exemple. Je suis d’ailleurs convaincu qu’il vous veut vivante, et c’est pourquoi il utilisera la ruse plutôt que d’envoyer de vulgaires assassins. Je vais vous aider à passer à travers les mailles de son filet. C’est un fin tacticien et un manipulateur sans égal, mais il est aveuglé par son arrogance et son ambition personnelle.

L’inconnu fit quelques pas, les mains dans le dos, sans franchir la barrière de poussière devant la fenêtre.

Que les choses soient claires : je me moque totalement de votre dieu et de votre culte. Je suis ce que la Secte appelle un impie, ou un infidèle, non ? Mais j’ai cru comprendre que vous ne partagiez pas l’extrémisme de ce foutu prophète, et je sais que vous saurez me tolérer pour l’utilité dont je vais faire preuve.

Il s’arrêta de marcher et regarda Earwen dans les yeux.

Vous avez vos raisons de haïr ceux qui vous traquent, et j’ai les miennes. Entre autres, le prophète attaque les Soigneurs et massacre les faibles et les innocents, et cela, je ne peux le tolérer. Je veux jouer à son jeu : la traque. Vous ne savez certes pas qui je suis et qui je mène, mais sachez que je veux mener une guerre ouverte contre la Secte. Le problème est qu’elle n’a aucune base, et qu’elle se déplace trop vite pour que je sache où elle va et puisse lui tendre des embuscades. Et c’est là que vous intervenez, ma belle.

Il remit sa capuche et alla s’asseoir sur le lit, à quelques centimètres de l’elfe, murmurant à nouveau.

Vous avez dit à proximité d’oreilles particulièrement vénales que vous n’étiez pas la seule à désapprouver le pouvoir de la liche. Si vous avez un ou plusieurs contacts dans la Secte, vous devez me le dire. Je ne m’attends pas à ce que vous me fassiez suffisamment confiance pour me dire leurs noms, et ceux-ci me seraient de toute façon inutiles, mais je veux des informations quant aux déplacements de leur armée.

Il sortit un orbe de son manteau, et, sans regarder l’elfe, lui tendit l’objet.

Ceci vous servira à communiquer avec moi où que je sois. Si vous gardez le silence, je comprendrai.

Il se leva du lit et sortit de la chambre, sans un regard, sans attendre de réponse.

[HRP : utilisation éventuelle de l’orbe : mp]

L'inconnue les avait proprement virées! Elyra aurait voulu rester quand même, malgré qu'Earwen lui ait gentiment demandé de s'élogner, mais Salia la tira par le bras et la ramena dans la salle d'en bas en lui disant que ce n'était surement pas un assassin. A ce mot, Elyra sursauta.

- Quoi? Comment ça un assasssin? Mais pourquoi dis tu ça? tu penses que c'en est un?

Soudainement affolée, elle se mit à agiter²les bras dans tous les sens puis s'en retourna vers l'escalier. Elle ne laisserait pas son amie en danger!
Salia lui prit le poignet et l'arrêta. Elle lui demanda, très surprise:

- Mais...? Je pensais que tu l'avais suivie car tu pensais quue c'était un assassin?
- Comment? Mais jamais! Je me disais que cette personne était peut-être méchante vu qu'elle fait tout un faux mystère sur sa venue et sa rencontre avec Earwen... mais en aucun ca qu'il allait la tuer... la menacer tout au plus... oh lala. Mais si tu penses ça, tu pourrais avoir raison. Viens, on y va!
- Doucement Elyra, calme toi. Je me suis probablement trompée. Et Wolf surveille. Fais lui confiance. Elle va bientot redescendre. Viens. Tu veux boire quelque chose?
- Mais...
- Tiens il y a Shandra là-bas. Reste à côté d'elle et ne bouge pas! Je vais te chercher quelque chose.
- Mais je...
- Ne bouge pas s'il te plait.

Salia alla au bar. Elyra la suivit des yeux en faisant la moue. Puis elle jeta un regard vers l'escalier. Et un autre vers Shandra. Puis elle s'arrêta sur l'elfe et se mit à l'observer avec attention, à la dévisager même. Tout en entier, et en détails...

Feadin s'approcha du Prince encore sous le choc, et lui posa la main sur l'épaule. Celui-ci leva la tête, et pu constater que l'elfe le fixait droit dans les yeux... le regardait... Comment celà pouvait-il être possible? Se dégageant, il se releva brusquement, encore épuisé mais néanmoins prêt à faire face à une nouvelle menace.

- Qui es-tu?

L'elfe recula et se fendit d'un grand sourire

- Parfait, parfait... Je savais ne pas m'être trompé à ton sujet, et tu viens de me le démontrer de façon fort brillante. Inutile de te mettre en garde ainsi. Là où nous nous trouvons, tu ne pourrais rien me faire de toute façon. Mais tu dois sans doute te demander qui je suis et ce que tu fais ici... Tu as de la chance, je me sens en verve! Je vais donc te fournir quelques explications.

Tout d'abord, le lieu. Tu te trouves actuellement dans une production de l'esprit de Feadin. Pour parler simplement, je t'ai fait venir en un lieu caché dans le secret de l'âme de ce pauvre diable.
Ensuite, qui je suis... Et bien je me nomme Sûlfea, esprit du vent. Ceci n'est pas ma véritable apparence, car l'air ne possède point de forme matérielle. Je peux donc en changer à ma guise. Une partie de moi voyage avec cet elfe. Il s'agit d'un pacte entre nous... sauf que lui ne sais rien de ce pacte. *sourire cruel*
Enfin, ce que tu fais ici. C'est très simple. Par l'intermédiaire de mon hôte, je passe de monde en monde, et dans chacun de ces mondes, je me divertis avec des aventuriers. Tu as le grand honneur d'être le premier être ici à avoir attiré mon attention. Aussi ai-je décidé de te tester un peu, histoire d'être sûr que tu répondes à mes attentes. Lorsque tu sortiras d'ici, regarde ton poignet: tu y trouvera une marque, comme un tatouage... des motifs bleus formant une sorte de bracelet. Celà signifie que tu m'appartiens pour un temps. Et je ne te demande pas ton avis. Ta tâche est très simple: emmène Feadin avec toi dans tes pérégrinations. Ne cherche pas à savoir pourquoi, ce sont mes affaires. Et si toutefois tu pensais refuser, sache que la marque possède le pouvoir amusant de rendre ton contact mortel pour ceux que tu aimes. Ne m'oblige pas à en faire usage... Si tel était le cas, tu en serais prévenu par un changement de couleur de mon petit cadeau: il deviendrait d'un vert sombre particulièrement laid.

Je suppose qu'à présent tu as des questions... ce n'est pas la peine de les poser, je n'ai aucune envie d'y répondre. J'ai épuisé mes réserves de loquacité. Adieux donc...

Alors qu'il voulait tendre la main pour attrapper celui qui avait osé lui parler ainsi, thanos fut pris d'une impression de distorsion... et se retrouva brutalement devant l'auberge du rêveur, à côté d'un Feadin inconscient...