Juste un petite réaction, un peu à part de la discution sans l'être tout en l'étant mais pas vraiment...
Rien n'est jamais simple. Des coups de grisou à la Zidane, j'en ai connu plusieurs. Chez moi, ce sont les poings qui partaient. Je me suis calmé depuis, et puis surtout j'ai appris à éviter les situations qui pourraient dégénérer, mais je peux vous dire que quand on est comme ça, il y a un moment où l'on ne peut plus rien faire. On prend sur soi, mais ça gronde en dedans, le coeur s'emballe, tout monte très très vite, et à un moment donné on voit rouge. Ça part malgré soi, et on se voit faire sans vraiment comprendre. Je ne sais pas comment décrire ça, d'autant que ça fait 15 ans que ça ne m'est plus arrivé, mais je vous garantis que ce n'est pas facile à vivre. Et en plus on est furieux contre l'autre parce qu'il a réussi à nous faire péter un boulon, ce qui en rajoute encore.
Et tout retombe en une seconde, d'un coup on n'a plus rien, plus de colère, plus de haine, juste les regrets. Si l'autre se retourne à ce moment là, il peut vous aligner facile.
Et après, on est mal... Mais mal !... On se sent, on se
sait, minable, mais on n'y peut rien et on se dit "plus jamais", et un jour ça recommence.
Ça n'excuse rien, et Zidane lui-même ne se trouve certainement aucune excuse. Peut-être essaiera-t-il de se justifier, mais vis-à-vis de lui-même il n'essaiera pas : il s'en voudra, comme il s'en veut sûrement de ses pétages précédents. Perso, en tout cas, je ne me suis jamais pardonné mes écarts, sans évidemment pouvoir les effacer. Et je n'en suis que plus opposé à la violence.
Non, pas d'excuse. Mais on peut essayer de comprendre. D'autant que la plupart d'entre nous n'avons vraiment aucune idée du stress auquel ces joueurs sont confrontés.