Chapitre troisième : L(')e(n)vol
Jeklinn fignolait l'un des derniers détails de sa machine lorsqu'au détour d'une aile, il la vit. Toujours armée de cette pesante froideur malgré un sourire au coin des lèvres, rougit en son milieu d'un maquillage bien féminin, seule touche de chaleur sur cet être. Ses yeux blancs de crèmes n'arrangeaient en rien son apparence, mais Chaos poussa un petit rire chaleureux, tétanisant de stupeur le gnome tant il constrastait. Il la fixa du haut de son demi-mètre puis ne put dire mot, alors elle entama la conversation : "Et bien, je suis fort étonnée de votre travail. Vous êtes doué." Son sourire disparu et nulle nuance dans sa voix ne laissait transparaitre l'existence de celui-ci. "Vous m'avez amusée durant ces derniers jours, j'ai appris beaucoup de ce que pouvait être l'amitié." Son regard s'aggrippa alors à celui du jeune gnome, dans le vague, qui la fixait depuis son arrivée comme si l'Amour venait de frapper à sa porte. Son coeur s'enracinait dans les abîmes nacrées de ses yeux et dans sa cruauté, elle fit de lui un être confus à tout jamais. "Je crois qu'il est temps d'oublier la terre, noble gnome." Elle disparu à ses mots puis Jeklinn regarda son assistant toujours impassible et l'abandonna, pensant qu'il était encore sous le choc d'une beauté poignante.
Jeklinn avait travaillé d'autant plus vite cette nuit là, certain que ses concitoyens feraient tout pour l'en empêcher dès le prochain levé d'astre et qu'il obtiendrait une récompense de sa déesse après son exploit. A deux, la nuit de travail avait été prolifique, si bien qu'au matin, lorsque le maire du petit village et tous ses administrés réunis vinrent frapper à sa porte, l'engin était fin prêt, et disposé sur sa piste d'envol. Le vent étant favorable, Jeklinn prit les devants et annonça tout haut : "Je sais pourquoi vous êtes tous là. Et nous serons vite fixés, je vais m'envoler et vous prouver à tous votre stupidité." Pris de court, personne ne dit rien. Jeklinn monta donc dans son engin, prêt à décoller.
La tension était à son comble dans l'assistance, tant à cause de la peur de Malgr que de l'exploit auquel ils pouvaient assister. Mais ce n'était rien en comparaison à ce que ressentait Jeklinn, s'il y arrivait, il resterait dans les textes, sinon.... il y resterait aussi, mais pas de la manière souhaitée.. C'était l'heure, il devait démarrer. L'amorçage se faisait par pédalage, il y mit donc toutes ses forces, et l'engin, s'ébranla. d'abord doucement, puis de plus en plus vite, il s'engagea dans la descente constituant la piste de décollage. Arrivé en bas, un petit tremplin faisait office de lanceur, jusque là, tout se passait parfaitement bien. Une fois en l'air, l'appareil atteint vite sa vitesse de croisière, et de là, il entrait dans sa phase d'auto-propulsion. En effet, il se servait de sa vitesse, et par voie de conséquence de la vitesse de l'air rencontré comme propulsion. Par le biais [...] (ndla : on notera ici que le texte est volontairement coupé, car trop fastidieux à exposer, et incompréhensible pour qui n'est pas un génie gnome. On remplacera le texte manquant par 'de mécanismes complexes'). Tout se passait donc à merveille, la machine était parfaitement réglée, et évoluait même à une vitesse insoupçonnée, et bien supérieure à celle espérée par son créateur. L'assemblée voyait le fol ingénieur et sa diablerie s'éloigner et commencait à se poser des questions... Quand soudain, un éclair zébra le ciel, si puissant qu'on eut dit que le ciel s'ouvrait, se déchirait... Toujours est-il que c'est la dernière image que l'on ait du malheureux Jeklinn.
Par contre, tout n'était pas finit pour Jeklinn, qui après un flash de lumière blanche, tandis qu'il retrouvait la vue, distinguait maintenant, en lieu et place d'un joli nuage deux êtres humanoïdes aux ailes noires. Tous deux de hautes tailles, l'un était habillé d'une robe noire et armé d'une immense épée à deux mains, bien connue de par les légendes, et nommée couperet du destin, et qui semblait ne point posséder de visage. L'autre, plus vif, semblait porter son énorme armure sans la moindre peine, et son épée était d'une beauté à couper le souffle, elle ne pouvait être oeuvre d'une créature du Lorndor. En dehors, de ces apparats, c'était un jeune homme d'une beauté simple, plein de vie, à l'opposé de ce qu'il incarnait. La silouhette en robe parla en premier :
"-Ne sais tu point que les cieux vous sont interdits misérable ? Cette loi est aussi vieille que ton espèce. Malgr ne peut donc tolérer un défi aussi ouvertement lancé. Je suis ta mort, et c'est la destruction de tout ce que tu as entrepris sur ce monde, après notre passage, plus rien de toi ne subsistera !
-Exactement, je détruirais tout, annihilerais tout. Je commencerais par tes machines, puis tes écris, puis ta maison, et ton village, et peut être même ta race entière, qui sait ?"
N'ayant point le temps de répondre Jeklinn ne pu que voir venir les coups. Le couperet lui trancha la tête avant que son corps ne s'embrase, et l'épée vaporisa tout bonnement l'objet du conflit.
"-La sentence a été appliquée, point ne sera dit que Malgr ne réagit pas face à la provocation.
-Et sa réaction est toujours terrible pour l'offensant de sorte que plus personne n'osera s'élever face à lui de nouveau. Bien, on va pouvoir passer à la phase amusante, ".
_________________ Quel homme ce Kazoo !?!
Dernière édition par Aziraphale le Sam 20 Mai, 2006 14:43, édité 1 fois au total.
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