Forum Heroes' Chronicles

Merci à Eleldilth pour la co-écriture de cette...charmante légende.
Je vous serais gré de m'envoyer les fautes d'orthographes/frappes que vous pourrez éventuellement relever par mp, ainsi que vos éventuelles critiques, qui pourront nous motiver/aider pour la poursuite de notre projet, et pour l'apparition de nouvelles légendes qui vous plairont...ou pas.

Sur ce, bonne lecture !

Prélude :

A l'aube même de la création des gnomes, leurs premières idées furent de construire de merveilleuses machines afin de dompter les éléments. Celui que convoitaient certains était bien entendu l'air ; le ciel et son horizon lointain, promettant des contrées inconnues et des trésors inestimables.

Un gnome en particulier se risqua à cette fastidieuse entreprise, construire un objet volant pouvant parcourir les terres de Lorndor et enfin franchir les frontières qui lui barraient la route. Mais Malgr était formel à la création de son monde, nul ne pouvait en sortir.


Chapitre Premier : Idée.

Jeklinn fut sans doute l'un des inventeurs les plus prolifiques et talentueux de sa génération, mais malgré tout il travailla en secret et rares furent les gens qui l'appréciaient. Ce gnome farfelu n'était cependant pas satisfait de ses inventions, il lui manquait un petit quelque chose qui rentrerait dans l'histoire, une création fantasmatique dont nul n'avait osé émettre l'once d'idée dans ces profondeurs abyssales qu'est l'imagination. Mais elle ne vint pas, alors Jeklinn passa la plupart de ses nuits à se ronger les ongles de fureur, espérant une lueur qui s'allumerait voire un rouage de son esprit s'activer afin de fournir l'illumination. Néanmoins, la patience est mère des vertus et elle paye généreusement sont dut.

Et par une sombre nuit, une douce mélodie se fit entendre dans sa demeure. Une femme d'apparence juvénile - mais au regard étrangement glacial - se dressait devant lui, atteignant le plafond. Elle se frayait aisément un chemin entre les divers obstacles qu'un atelier pouvait offrir, jouant encore de l'instrûment diforme qu'elle tenait dans ses mains. "Saviez vous que la musique était source de calme et d'inspiration, mon bon gnome ?" Elle s'accroupit à son niveau et lui déposa un tendre baiser sur le front, le faisant rougir à la fois d'envie et de honte dut à celle-ci. "N'ayez crainte de ma personne, je ne suis qu'une élue des Dieux qui agit de son propre chef pour... en quelque sorte faire pousser une germe d'idée au sein de votre esprit." Cette froideur si inquiétante frigorifia le gnome qui reculait d'un pas. "Mon nom est Chaos, et je vous l'accorde, il ne me cie guère." Le gnome bégaya quelques mots inintélégibles puis s'arrêta lorsqu'un doigt vint se nicher sur le bout de ses lèvres. "Chut, laissez vous envahir par les prémices d'une idée nouvelle. Voyez comme elle vient se loger dans vos pensées et envahir votre coeur d'une émotion intense." Puis dans un sourire mi-figue-mi-raisin elle lui murmura d'un ton impératif : "Envolez vous dans les cieux et fuyez ce monde voué en mon nom !" Elle disparu aussi mystérieusement que son arrivée.

Ni une ni deux, le gnome était déjà attelé à dessiner les plans de ce qui crépitait en lui. Et il passa ainsi plusieurs nuits blanches.

Chapitre Deuxème : La réalisation :

Cela faisait désormais près de 72 heures que personne n'avait vu ne serait-ce que l'ombre du lunatique Jeklinn. Ce n'était bien sur pas la première fois qu'il s'enfermait ainsi dans son laboratoire, mais jamais aussi longtemps, et, jusqu'à présent, il se ménageait toujours un peu de temps libre. Cela finit par inquiéter ses amis les plus proches, en effet, Jeklinn n'avait pas de compagne, il avait toujours pensé que cela était une perte de temps. Ses amis décidèrent donc d'aller vérifier l'état des lieux. Mais aucun d'eux ne pu franchir les barrages de la maison, si bien hermétiquement fermée de Jeklinn. Les gnomes finirent par abandonner, mais en se retournant une dernière fois, le plus jeune d'entre eux, vit par la fenêtre, et à travers le rideau désormais entrouvert l'oeil de Jeklinn et derrière lui : une armature métallique fixée à une grande toile ! Il comprit immédiatement, c'était une aile, mais alors, si c'est une aile, la machine servait donc à... VOLER !! Il ne pu se retenir de crier en pensant à ce dernier mot. Ses trois compères, pas plus bêtes que lui comprirent aussitôt, et le rideau se baissa de nouveau, mais cette fois ci, la porte s'ouvrit : "Entrez mes amis, je vais vous expliquer". Inutile de dire qu'ils ne se firent pas prier...

"-Voyez mes amis, cette machine va accomplir mon rêve, le rêve de toute notre race, conquérir les cieux de nos montagnes !!
-Mais...mais, tu sais bien que cela nous est défendu, le domaine des cieux nous est interdit par Malgr lui même !
-Balivernes, tout ceci n'est que légende, des histoires pour gamins, ne me dites pas que vous y croyez encore ?"
La discussion se poursuivit durant une heure ou deux, mais le débat n'avança point. Si bien qu'au bout de ces deux heures, deux gnomes sortirent, le plus jeune resta. Il était décidé à aider son aîné à vivre son rêve jusqu'au bout.

Chapitre troisième : L(')e(n)vol

Jeklinn fignolait l'un des derniers détails de sa machine lorsqu'au détour d'une aile, il la vit. Toujours armée de cette pesante froideur malgré un sourire au coin des lèvres, rougit en son milieu d'un maquillage bien féminin, seule touche de chaleur sur cet être. Ses yeux blancs de crèmes n'arrangeaient en rien son apparence, mais Chaos poussa un petit rire chaleureux, tétanisant de stupeur le gnome tant il constrastait. Il la fixa du haut de son demi-mètre puis ne put dire mot, alors elle entama la conversation : "Et bien, je suis fort étonnée de votre travail. Vous êtes doué." Son sourire disparu et nulle nuance dans sa voix ne laissait transparaitre l'existence de celui-ci. "Vous m'avez amusée durant ces derniers jours, j'ai appris beaucoup de ce que pouvait être l'amitié." Son regard s'aggrippa alors à celui du jeune gnome, dans le vague, qui la fixait depuis son arrivée comme si l'Amour venait de frapper à sa porte. Son coeur s'enracinait dans les abîmes nacrées de ses yeux et dans sa cruauté, elle fit de lui un être confus à tout jamais. "Je crois qu'il est temps d'oublier la terre, noble gnome." Elle disparu à ses mots puis Jeklinn regarda son assistant toujours impassible et l'abandonna, pensant qu'il était encore sous le choc d'une beauté poignante.

Jeklinn avait travaillé d'autant plus vite cette nuit là, certain que ses concitoyens feraient tout pour l'en empêcher dès le prochain levé d'astre et qu'il obtiendrait une récompense de sa déesse après son exploit. A deux, la nuit de travail avait été prolifique, si bien qu'au matin, lorsque le maire du petit village et tous ses administrés réunis vinrent frapper à sa porte, l'engin était fin prêt, et disposé sur sa piste d'envol. Le vent étant favorable, Jeklinn prit les devants et annonça tout haut : "Je sais pourquoi vous êtes tous là. Et nous serons vite fixés, je vais m'envoler et vous prouver à tous votre stupidité." Pris de court, personne ne dit rien. Jeklinn monta donc dans son engin, prêt à décoller.

La tension était à son comble dans l'assistance, tant à cause de la peur de Malgr que de l'exploit auquel ils pouvaient assister. Mais ce n'était rien en comparaison à ce que ressentait Jeklinn, s'il y arrivait, il resterait dans les textes, sinon.... il y resterait aussi, mais pas de la manière souhaitée..
C'était l'heure, il devait démarrer. L'amorçage se faisait par pédalage, il y mit donc toutes ses forces, et l'engin, s'ébranla. d'abord doucement, puis de plus en plus vite, il s'engagea dans la descente constituant la piste de décollage. Arrivé en bas, un petit tremplin faisait office de lanceur, jusque là, tout se passait parfaitement bien. Une fois en l'air, l'appareil atteint vite sa vitesse de croisière, et de là, il entrait dans sa phase d'auto-propulsion. En effet, il se servait de sa vitesse, et par voie de conséquence de la vitesse de l'air rencontré comme propulsion. Par le biais [...] (ndla : on notera ici que le texte est volontairement coupé, car trop fastidieux à exposer, et incompréhensible pour qui n'est pas un génie gnome. On remplacera le texte manquant par 'de mécanismes complexes'). Tout se passait donc à merveille, la machine était parfaitement réglée, et évoluait même à une vitesse insoupçonnée, et bien supérieure à celle espérée par son créateur.
L'assemblée voyait le fol ingénieur et sa diablerie s'éloigner et commencait à se poser des questions... Quand soudain, un éclair zébra le ciel, si puissant qu'on eut dit que le ciel s'ouvrait, se déchirait... Toujours est-il que c'est la dernière image que l'on ait du malheureux Jeklinn.

Par contre, tout n'était pas finit pour Jeklinn, qui après un flash de lumière blanche, tandis qu'il retrouvait la vue, distinguait maintenant, en lieu et place d'un joli nuage deux êtres humanoïdes aux ailes noires. Tous deux de hautes tailles, l'un était habillé d'une robe noire et armé d'une immense épée à deux mains, bien connue de par les légendes, et nommée couperet du destin, et qui semblait ne point posséder de visage. L'autre, plus vif, semblait porter son énorme armure sans la moindre peine, et son épée était d'une beauté à couper le souffle, elle ne pouvait être oeuvre d'une créature du Lorndor. En dehors, de ces apparats, c'était un jeune homme d'une beauté simple, plein de vie, à l'opposé de ce qu'il incarnait. La silouhette en robe parla en premier :
"-Ne sais tu point que les cieux vous sont interdits misérable ? Cette loi est aussi vieille que ton espèce. Malgr ne peut donc tolérer un défi aussi ouvertement lancé. Je suis ta mort, et c'est la destruction de tout ce que tu as entrepris sur ce monde, après notre passage, plus rien de toi ne subsistera !
-Exactement, je détruirais tout, annihilerais tout. Je commencerais par tes machines, puis tes écris, puis ta maison, et ton village, et peut être même ta race entière, qui sait ?"
N'ayant point le temps de répondre Jeklinn ne pu que voir venir les coups. Le couperet lui trancha la tête avant que son corps ne s'embrase, et l'épée vaporisa tout bonnement l'objet du conflit.
"-La sentence a été appliquée, point ne sera dit que Malgr ne réagit pas face à la provocation.
-Et sa réaction est toujours terrible pour l'offensant de sorte que plus personne n'osera s'élever face à lui de nouveau. Bien, on va pouvoir passer à la phase amusante, ".

Chapitre quatrième : La Réponse

Cela faisait maintenant près d'une minute que Jeklinn s'était soustrait à la vue de ses compatriotes. L'inquiétude commençait à grandir dans les rangs de ceux ci, et déjà, les théories les plus extravagantes s'échaffaudaient (et les plus extravagantes d'entre elles étaient bien souvent bien plus proches de la réalité que les autres). Quand soudain, un second éclair traversa le ciel, moins intense que le premier, mais également impressionant. En lieu et place de leur génie se trouvaient maintenant la Mort et la Destruction. Les habitants étaient stupéfaits et restèrent sans voix. C'est alors que la voix de la Mort s'éleva, calme et profonde, calme mais énergique :
"-Comme certains d'entre vous s'en souviennent surement, voler est l'apannage des dieux, le domaine céleste vous est formellement interdit ! C'est pourquoi devant l'affront du gnome, Malgr a décidé du châtiment, Jeklinn a du mourir, de même nous allons vous demander à tous ici présents de suivre le même chemin, vous comprenez bien que le bruit ne doit pas s'étendre...
-Et pendant que la Mort éxecute les amis du rebelle, sa famille et vos dirigeants, je vais, moi, m'occuper de l'oeuvre de Jeklinn et de...vous. Je vais commencer par ce qui est encore vivant, je vais vous exterminer, vous dépecer, mais avant ca, je vais casser tous les os de vos frêles petits corps, un à un, puis vous couperais les membres, de telle sorte qu'on puisse servir un carpaccio avec chacun de vos morceaux, et vous mourrez dévorés par les corbeaux. Vous savez, ces petites bêtes sont très intéressantes, elles picorent d'abord les yeux, mais ce n'est pas immédiat, il leur faut bien quelques essais avant de toucher l'oeil, puis quelques autres pour le transpercer. Ensuite, elles mangent le nerf optique tout sanguinolant, c'est ici que la nuit tombe pour vous. Après avoir élargit le trou, le volatile vous mange de l'intérieur, mais le plus drôle dans tout ca, c'est qu'ils sont intelligents, ils sont capables de vous maintenir en vie plus longtemps que n'importe quel tortionnaire elfe (qui excellent dans tous les domaines qu'ils abordent). Vous verrez, c'est très amusant, ce n'est que quand il atteint le centre de contrôle musculaire que vous mourrez, dans d'atroces souffrances, cela va sans dire. Mais le plus drôle, c'est que là où vous irez, la Mort est maîtresse, ce qui peut vous valoir d'autres joyeusetés, encore et encore... Après ce divertissement, je détruirais tout ce qui a touché de près ou de loin l'oeuvre ou la vie de Jeklinn, ses travaux, sa maison, son village, et peut être même, la race gnome en entier. Que de joies en perspectives !"

Les gnomes, stupéfaits par un tel déchainement d'évenements, et écrasés par l'aura dégagée par les anges ne firent mine de bouger. Ce qui se passa ensuite en quelques instants dans la réalité dura plusieurs siècles pour chaque gnome. Ils furent torturés comme l'avait prédit la Destruction, et on raconte même que leurs tourments durent encore. Le village fut rasé de la même manière, mais Malgr demanda alors à la Destruction d'en rester là.

Epilogue : Là où on épilogue


Et ils partirent laissant à quelques pas de là, le jeune gnome qui avait aidé Jeklinn. Il s'enfut à toutes jambes chercher refuge dans le village le plus proche, et resta frappé de mutisme les dix années qui suivirent. Devenu schyzophrène paranoïaque, plus personne ne cru plus ses histoires de son vivant, et il se suicida en haut de la plus haute des montagnes gnomes, se jeta dans le vide invectivant Malgr..la Mort vint le chercher avant même qu'il ne touche le sol...





En espérant que ca ait pu vous plaire