Forum Heroes' Chronicles

I/ Préliminaires

La journée s’était déjà bien avancée quand la bataille s’achevait enfin. Impossible de dire combien de temps elle avait durée, les jours et les nuits s’étaient succédées sans qu’il puisse les compter, il avait même du mal à se rappeler la dernière fois qu’il s’était endormi, dans ces périodes difficiles le temps semble comme se figer, le corps entre dans une transe bien particulière qui prouve encore une fois que la chair n’est rien face à l’esprit, les muscles endoloris, les ligaments brûlants à la limite de la déchirure et les articulations en miettes ne peuvent émettre la moindre plainte sous l’autorité de la volonté, la volonté implacable de détruire son adversaire, d’exterminer jusqu’au dernier d’entre eux, d’effacer de l’Histoire du monde sa seule existence.
Keyzer marchait, ou plutôt titubait, entre les cadavres nains qui jonchaient le champ de bataille. Il n’avait qu’une idée en tête, aller méditer sous le saule pleureur au bord du grand lac de son enfance, celui là même où bien des années plus tard, il fit édifier le somptueux palais de Gnomingrad.
Il était couvert de sang, un sang fétide aux exhalaisons putrides, un sang qui n’était pas le sien, un sang dont il voulait se débarrasser, le sang de ses victimes, le sang de ceux qu’il a tué, le sang qui le dégoûte encore au plus haut point, le sang qui fait ressortir cette facette si sombre de sa personnalité, le sang…le sang des nains qui avaient voulu souiller les terres des gnomes et fait couler les sang de ses frères. Une fois de plus on l’avait poussé à réagir, une fois de plus on l’avait poussé à renier les préceptes de celui qu’il appelait son père, il ne s’était jamais considéré comme extrémiste, c’était « les autres » qui l’obligeaient à l’être.
Il s’approchait de plus en plus de sa destination et il ne pouvait s’empêcher de regarder ses mains…La droite était encore douloureuse, ses ongles avaient presque totalement fondus sous la chaleur d’un nombre incroyable de sorts de pyromancies tandis que sa main gauche était toujours crispée sur la poignée de sa hache, même en se concentrant, desserrer cette étreinte semblait irréalisable. Sa veste était en lambeaux, le dernier adversaire avait emporté un long pan de tissus dans un ultime râle avant qu’il ne l’achève, laissant à jour une grande partie de son torse couvert de sueur et noir d’un amas de particules calcinées.
Enfin la vision onirique qu’il espérait se dévoilait sous ses yeux, le soleil couchant donnait miles reflets d’or sur la surface du lac à peine bercé par une légère brise. Le saule était là lui aussi, créant un manteau intime sur l’eau de ses larges branches tombantes pour parfaire le tableau. C’est là qu’elle apparut comme par enchantement, sortant du manteau végétal, entièrement nue. Ses seins ballottés au rythme des vaguelettes donnaient à l’atmosphère une aura sensuelle et érotique, Cerydwenn souriait doucement. Keyzer sentait monter en lui un bonheur intense et serein, sa main si crispée quelques secondes plus tôt laissa s’échapper l’arme ensanglantée et le sourire parcourait enfin ses lèvres. Les yeux plongés dans ceux de l’autre, les deux amants s’approchèrent lentement tandis que les vêtements du jeune chef de guerre tombaient au sol. Il pénétra l’eau tiède du lac, chauffé par une magnifique journée où il aurait fait bon mourir, pour la rejoindre, les bras de la jeune magicienne lui entourèrent le cou tandis que leurs lèvres se joignirent dans un baiser passionné. Ses mains glissèrent sur son dos, lui caressant la peau du bout des doigts avant de se poser sous se fesses, la jeune gnomette en profita pour se hisser sur le corps de son bien aimé, lui entourant les hanches de ses jambes sans jamais que leurs lèvres ne se dessoudent. Doucement il avançait vers la rive tandis que sa bouche s’éloignait de celle de sa compagne pour s’attarder sur son cou et le couvrir baisers. Il retrouvait le parfum enivrant, le goût subtil de sa peau, chaque seconde durant lesquelles il s’en éloignait lui paraissait être une éternité. Ils n’avait besoin d’utiliser les mots, à cet instant, leurs corps parlaient d’eux même…Le jeune chef de guerre la posa enfin sur un rocher plat à peine immergé, « ma déesse » dit il avant qu’ils ne fassent l’amour.




II/ Second Acte

Le soleil faisait son apparition à l’horizon lorsque les deux amants ouvrirent enfin les yeux. Tous deux se souriaient, comblés de leur longue nuit d’ébats insatiables, et Keyzer caressait doucement le visage de son amour.
Un barrissement les sorti soudain de leur bulle, Drunky équipé de son nouvel appareillage amphibie les ramenait à la réalité pour reconduire son maître à Gnomingrad. Cerydwenn s’installa sur le devant de la selle tandis qu’il l’entourait de ses bras pour tenir les rênes de son mammouth.
La traversée du Lac Teldecandia qui entourait l’immense château île de Gnomingrad, se faisait au rythme d’une légère brise dont Drunky profitait pour atténuer ses efforts, se servant des larges voiles auto rétractiles que Keyzer lui avait monté récemment. La magicienne se prélassait dans les bras de son amant qui l’embrassait sans quitter le cap des yeux. Tous deux se chuchotaient des mots d’amour lorsque les hauts murs de la cité furent enfin à portée. Les immenses portes s’ouvrirent enfin pour les laisser entrer alors que les voiles de Drunky se rétractaient pour laisser place au système d’auto séchage, ainsi il ne sentait jamais le vieux mammouth mouillé. La muraille imprenable et hérissée de tours de gardes laissait place à un sublime palais implanté au milieu de grands jardins raffinés, d’immenses centrales à vapeur sur ses côtés lui donnent toute l’énergie dont il a besoin pour que toutes les machines qu’il possède soient opérationnelles.
Leur passage fut l’occasion d’une haie d’honneur, tous les soldats s’inclinaient pour féliciter le chef victorieux et sa compagne non moins victorieuse. Le combat avait été long et difficile mais Gnomingrad avait su se montrer à la hauteur, jamais ils n’avaient faillis, leur détermination les avait mené à la victoire et aujourd’hui ils acclamaient celui qui avait permis cela. Keyzer sur sa monture, souriait sans dire un seul mot et continuait son avancée vers les portes du palais. Il mit enfin pieds à terre et sa gnomette lui sauta dans les bras, il l’embrassa fougueusement et se retourna vers la foule…
- Mes amis, mes frères, ce succès n’est pas le mien mais le notre ! Victuailles, alcools et divertissements vous attendent dans le grand salon : amusez vous, savourez ce moment, vous le méritez !
Et alors que la foule scandait son nom, il s’approcha des portes closes que Cerydwenn ouvrit d’un geste de la main par magie. Ils s’enfoncèrent dans l’édifice avant que les portes ne se referment derrière eux. Prenant la passerelle d’élévation à motricité mécanique, ils se retrouvèrent vite au dernier étage du pavillon central, là où leurs appartements étaient disposés. Ouvrant la porte, sa bien aimée aux bras comme un jeune marié, ils entrèrent enfin dans leur chambre. Le sublime dôme de verre illuminait la chambre de la chaude lumière du milieu de matinée, au centre le lit à baldaquin drapée de soie rouge était comme une invitation à la luxure et sans attendre, sans avoir perdu leur fouge de la veille, comme des jeunes mariés ayant attendu leur lune de miel pour leurs premiers ébats, ils laissèrent exploser leur passion pour profiter de tout l’érotisme de la situation durant toute la journée….



III/ 4 mois plus tard…



Quand on pense grossesse, naissance…on pense inévitablement à beauté de donner la vie, joie d’avoir un héritier, bonheur de décorer sa chambre en l’attendant patiemment….Ceci est faux et archi faux ! Il faut en fait penser à envies grotesques et irréalisables du genre « j’ai envie de fraises » en plein milieu de l’hivers quand le château est sous six mètres de neige, ou encore un super orc burger avec supplément de sauce, une grande frite et un grand coca alors qu’elle sait pertinemment que le Mammouth ça passe pas au Macdrive, c’est trouver sa « douce » à deux heures du matin devant un plat pour 15 gnomes de troll à la sauce de sang elfique froid…douce qui n’a d’ailleurs plus rien de douce. Sauts d’humeurs, encore plus fréquents que d’habitude, boules de feu qui traversent les pièces tuant tout ce qui se trouve sur son passage parce que madame a la nausée et qu’on a osé lui proposé ces « putain de fraises à la con qu’on a cherché partout en plein blizzard » qu’elle avait demandé dix minutes plus tôt …devient le doux quotidien du pauvre père.
La naissance est sûrement l’un des plus dur moment à passer dans la vie d’une gnomette, la grossesse est la torture la plus longue et la plus interminable dans la vie d’un gnome. Le genre de torture qui fait espérer au pauvre père, que le gnomillon soit un prématuré voire même qui lui fait sérieusement envisager l’envie de se tailler les veines. Mais très vite il se rends compte que mourir de changerait rien, son bourreau serait capable d’utiliser toute sa magie pour le persécuter encore et encore même au delà de la mort.
Mais c’est aussi pour le pauvre patriarche, le calvaire innommable de devoir supporter tout un régiment de femelles amies de la mère qui se réunissent pour tripatouiller son ventre car comme tout le monde le sait, chez les gnomes, une naissance c’est un événement ! On devient invisible, totalement invisible…ou presque car bien sur, son nom revient toujours au moment fatidique de ranger, débarrasser, apporter les petits gâteaux et compagnie. Mais ce ventre que toutes ces femmes tripotent à profusion est devenu territoire miné pour le gnome qui souhaite autre chose qu’entendre taper son fils de l’intérieur : la ceinture est de mise !
C’est là que vient le moment de la fameuse échographie pour Keyzer et Cerydwenn. Disputes chroniques vont bon train sur le dos du pauvre mammouth, la gnomette refusant catégoriquement de savoir si le gnomillon sera un gnomillon ou un gnomillone pour garder la surprise de l’accouchement alors que son fiancé aimerait bien connaître la chose au plus tôt, las des dépenses outrancières de sa concubine qui s’était mis dans la tête d’acheter tout ce dont l’enfant aurait besoin après la naissance en deux exemplaire, l’un pour le ça sou il serait une fille, l’autre pour l’éventualité qu’il soit un garçon.



L’hôpital du royaume gnome (King-Gnome Hospital) se dressait enfin devant eux avec ses trois hautes cheminées prolongeant les centrales à vapeur, seul moyen d’alimenter en énergie tous les appareils médicaux et les deux cents chambres. L’accueil fut charmant dès lors que l’infirmière décida de les faire passer en priorité après avoir perdu quelques poignées de cheveux qui se retrouvèrent mystérieusement dans les mains de Cerydwenn. Ils furent alors diriger vers le service gynécologie ou un médecin pu enfin examiner la future maman…enfin pas le premier. Le pauvre fut malencontreusement égorgé par l’amant jaloux qui ne supportait pas que sa compagne se fasse tripoter par un autre, « même s’il met des gants blancs, c’est pas une raison ». Cinq morts, trois blessés et un sermon plus tard, Keyzer décida enfin de laisser les médecins terrorisés faire leur boulot. Le tout petit échographe modèle 3PO, dernier cri de la miniaturisation gnome (trois mètres sur six seulement), pu entrer en action sur une Cerydwenn parfaitement confiante alors que Keyzer s’était mis dans la tête de décoder les résultats de la machines pour connaître le sexe même contre l’avis de la mère, « vais pas me ruiner pour ses conneries de surprise moi » qu’il disait, mais peine perdue, douze feuilles secondes sortaient remplies d’un tas de chiffres et lettres incompréhensibles.

IV/ L'accouchement

Cinq mois avaient passé depuis la première échographie, Cerydwënn était tranquillement en train de bricoler Bobby-Cowen, les tuyaux de l'orgue s'était encore bouchés, lorsqu'elle ressentit les premières contractions. Le petit Gnomillon tambourinait dans le ventre de la Gnomette.

Keyzer était aux toilettes, feuilletant le dernier numéro de "MTM" (Mammouth Tunning mag). Il était en train de réfléchir à si oui ou non il prendrait les nouvelles défenses chromées à double courbure pour son Drunky, sa monture, lorsque le bruit d'une cavalcade retentit dans le couloir.

- Allez bon, encore les jeunes recrues qui font des courses avec les vieilles montures que Cery retape le week-end, elle a encore oublié de fermer la porte du hangar je suis sûr, se dit-il

Il se replongea dans son magazine, le bruit s'amplifiant de seconde en seconde !
SCRASH, la porte des WC explosa violemment, laissant apercevoir parmi les débris un mammouth voyageur. Le mammouth tentant désespérément d'arrêter sa course folle mais trop tard, il avait déjà percuté Keyzer et traversé deux ou trois murs.

- Oufgnh, maugréa-t-il en s'extirpant de sous le mammouth, faudra que je pense à revoir les frein de nos mammouths voyageurs, ce n'est pas encore vraiment au point, enfin bon, quelles sont les nouvelles, encore une invasion du pays Gnome ?



- Quoi déjà, mais ça fait seulement neuf mois qu'elle est enceinte !!!

Keyzer épousseta les dernières débris qui restaient accrochés à sa tunique, descendit les 14 étages, arriva devant son Drunky, remonta parce qu'il a oublié le houblon pour nourrir le mammouth, redescendit en courant, se prit les pieds dans une tringle à rideaux qui traînait par terre, arriva enfin devant son mammouth, fourra sa gueule (au mammouth hein) de houblon et "démarra" en trombe.



A l'hôpital, Cerydwënn était allongée, les jambes écartées, une tripotée de gnomes médecins étaient affairés autour d'elle.

- Poussez,, respirez...continuez à pousser, respirez, beuglait un infirmier à l'oreille de la Gnomette.

Keyzer déboula à ce moment dans la salle d'accouchement. Se précipita vers Cery, écartant violemment l'infirmier qui répétait inlassablement "poussez, respirez", à croire qu'il n'a rien de plus intéressant à faire. Cery saisit brusquement le col de son chéri.

- Ah c'est maint'nant que t'arrives toi !!
- désolé ma chérie, il y avait des bouchons sur le périphérique, et puis à l'accueil, on m'a mal orienté, je me suis retrouvé en gérontologie...
- M'en fout, j'veux pas l'savoir, je te hais, t'imagine même pas ce que je suis en train de vivre là !
- Mais si ma chérie, allez, fais comme le monsieur t'expliquait, respire un bon coup.
- Non tu n'peux pas, tu n'sais pas c'que c'est que de mettre un enfant au monde, ralala, j'aurai dû écouter papa ! il m'avait bien dit que tu ne m'attirerais que des ennuis !
- Oui oui, allez respi...EEEEH, AÏEUH, mais qu'est-ce que tu fais !

Dans un excès de rage, Cery arracha une mèche de cheveux de son compagnon

- Merdeuh, mais t'es pas bien dans ta tête ou quoi, ma belle chevelure, je suis tout défiguré maintenant, lança-t-il tout en portant ses mains à son front.
- Monsieur, s'il vous plaît, intervint un infirmier, veuillez sortir de la salle, vous voyez bien que vous perturbez la patiente.
- Mais..mais, c'est que...
- j'veux pas le savoir, allez ouste dehors.

L'infirmier poussa le futur père en dehors de la salle, malgré ses protestations à peine audible à cause des hurlements de Cerydwënn.
Pendant de longues minutes, le Gnome tourna en rond dans le couloir, jetant de temps à autre un coup d'oeil par le hublot de la porte de la salle d'accouchement, se rongeant les ongles jusqu'au sang, maudissant sa Gnomette chérie de l'avoir défiguré à jamais...
Au bout de quelques minutes qui avaient paru des heures au chef de la CGT, une infirmière passa la porte, un petit paquet dans les bras.

- Voilà Monsieur, votre femme vient de mettre au monde un magnifique petit Gnome, comment s'appelle-t-il ?
- J'en sais rien moi, c'est la première fois que je le vois !

L'infirmière jeta un regard noir à Keyzer, elle n'avait pas trop l'air d'avoir apprécié la blague...



V/ retour à Gnomingrad

Ca y est, cela fait quelques jours que le petit Narvarth est né - ah oui, c'est vrai, son p'tit non au p'tit, c'est Narvarth, c'est joli hein - après toute une batterie de tests pour savoir si la mère et le petit allaient bien, ils ont eu le droit de quitter l'hôpital, pas trop tôt me direz-vous !
C'est ainsi que Keyzer, tout guilleret de pouvoir ramener sa compagne et son fils à Gnomingrad, avançait paisiblement vers l'hôpital sous son mammouth. Il gara tranquillement Drunky sur le parking et se dirigea vers l'accueil. L'hôtesse (d'accueil) se planqua derrière son bureau, faut dire qu'après le coup de l'orientation vers la gérontologie, ça a fait scandale.
Une fois entré dans la chambre, il fut pris dans une marée humaine, il y avait des Gnomes de partout. Quelques têtes connues mais surtout beaucoup de têtes inconnues. C'est que contrairement aux elfes, les Gnomes ont un taux de naissance fort peu élevé, donc bon, dès qu'un Gnomillon naît, tout le monde veut le voir.
Après quelques minutes à batailler contre la foule pour s'approcher du lit, tomba nez à nez avec son "beau-frère" Zigenfruke qui se prenait la tête avec sa soeur, qui elle-même tenait dans ses bras le petit Narvarth.
"Et allez, se mit-il à penser, qu'est-ce que ce parasite de Zig vient foutre ici".

- Allez, steupléééééé, laisse-moi le prendre dans mes bras, implorait Zig
- Non Non et encore Non, con comme tu es, tu vas le laisser tomber !
- Maiheuuu, j'te jure, je ferais attention...
- Ouais, comme ma poupée Gnomie quand j'étais p'tite !
- Roooh, mais ça s'était de l'histoire ancienne et puis bon, c'est pas parce que je l'avais oublié dans le four à métaux de papa que j'vais faire pareil avec mon n'veu quand même.
- Mouais, lança-t-elle avec un regard noir, ça ça reste encore à prouver !
- Ben justement, laisse-moi te le prouver, allez, laisse-moi prendre le p'tit dans mes bras.
- Nan !
- Mais je...
- Tatatata, l'interrompis Keyzer, tu sais très bien comment elle est, quand elle a décidé quelque chose, rien ne peut la faire changer d'avis.

Keyzer regarda Zigenfruke s'éloigner dans la foule en râlant, prit son inspiration et déclara d'une voix forte :

- Humph, Bon, écoutez-moi tous, voilà, maintenant, vous avez vu notre enfant, je suppose que vous êtes satisfaits alors vous allez me faire le plaisir de dégager fissa d'ici, Cerydwënn a besoin de repos maintenant. Et si vous voulez voir d'autres Gnomillons, z'avez qu'à en faire vous même, mon fils n'est pas un phénomène de foire !

Tout en parlant, il faisait avec ses doigts de petites étincelles, près à lancer une boule de feu sur le premier clampin qui le contredirait. La foule n'a pas trop insisté, c'est qu'il ne faut pas l'énerver le Keyzer, ce n'est pas parce qu'il n'est qu'un demi-mage que ses sorts ne peuvent être dangereux.

Et voilà donc notre petite famille en route. Aucun incident à déclarer, tout s'est bien passé..enfin, en dehors de l'elfe qui a traversé la route au mauvais moment, Drunky l'a pas vu et bon ben fatalement, le mammouth s'est tout salopé les poils avec le sang de l'elfe. C'est que c'est collant le sang de ces bêtes là, ça ne va pas être facile d'y faire partir. Enfin, le plus embêté, c'est quand même l'elfe dans cette histoire (enfin, tout dépend du point de vue )

Une fois rentré à Gnomingrad, il était temps de faire le premier biberon du petit. Cerydwënn ne voulant pas le nourrir au sein. Et la tâche fut fastidieuse. Entre le dosage du lait pour bébé, le chauffe-biberon au charbon qui ne marche pas comme il faut. En effet, Cery, trop fatiguée pour faire le biberon elle-même, avait confié la tâche à Keyzer, et celui-ci du faire 17 allers et retours sous les réflexions de sa compagne. Il est vrai qu'entendre toutes les cinq minutes "Trop chaud", "Trop froid", "Mais tu veux le tuer ou quoi !?" doit être assez pénible.
Et il a fallu remettre ça pour le premier bain de Narvarth, et là, même cinéma, au bout d'un énième "Trop chaud", Keyzer a craqué et a lancé la fatidique phrase "Si t'es pas contente t'as qu'à le faire toi même, c'est pas un millionième de degrés qui va changer quelque chose" Et là, Keyzer est parti en claquant la porte, c'est qu'il a un "Mammouth Tunnig mag" à terminer, abandonné il y a quelques jours, lorsqu'on lui a annoncé la naissance de son fils.
Et après le bain, il a fallu le changer. Keyzer, qui avait fini son MTM cette fois redisparut on ne sait trop où, paraîtrait qu'il y avait du lait sur le feu qui sonnait à la porte et que c'était une question de vie ou de mort. Enfin, où qu'il soit, il put tout de même entendre un petit "de toute façon, tu devras le changer un jour, quoi qu'il arrive, alors pas la peine de fuir" de la part de sa chère et tendre. Et c'est là que l'on se rend compte qu'un bébé, ça pue horriblement, à côté, un orc centenaire qui ne s'est jamais lavé de sa vie sent la rose. Une vraie arme bactériologique un bébé, sisi j'vous jure !

Bon, après toutes ces émotions, tout le monde était fatigué et il fut temps de mettre le petit au lit, les parents aussi d'ailleurs, c'est qu' en plus d'être une pompe à fric phénoménale (biberon, tétines, couches, produit pour le bain, pour le corps, pour les cheveux, l'huile, le lait, le complément pour le lait, le complément du complément, déjà que Keyzer avait du mal à joindre les deux bouts avec sa dépensière de Cery, le bébé va le mettre sur la paille), un bébé, c'est aussi très usant, ça braille, ça dort un petit peu, ça rebraille, ça mange, ça rote, ça re-dort un petit peu...etc
Et donc nous en somme la à sa première nuit, enfin, sa première nuit en dehors de l'hôpital, la mère et son enfant y sont restés quelques jours après l'accouchement pour faire des tests destinés à renflouer les caisses de l'hôpital. Pour parer à toute éventualité que Cerydwënn avait décidé d'installer des babyphones pour pouvoir entendre le petit en cas de problème. Mais le problème n'est pas le petit justement mais le babyphone, déjà c'est encombrant, les concepteurs de la chose n'ont bien sûr pas pensé à créer un appareil pouvant être raccordé au réseaux vapeur du château, non, le babyphone dispose de sa propre source d'alimentation...à savoir sa propre machine à vapeur, un énorme dispositif bruyant alimenté au charbon, et le charbon, ce n'est pas éternel, toutes les deux heures, il fallait aller remplir la chambre de combustion. Résultat, notre couple a passé une nuit blanche, quand ils n'étaient pas en train de "nourrir" le babyphone, ils ne pouvaient fermer l'oeil à cause du bruit de la machine à vapeur.



Mais sinon, le bébé lui a très bien dormi. C'est qu'il n'a pas toute une machinerie installée à coté de lui, lui, juste une petite boite reliée à la machine dans la chambre des parents.

La routine s'était donc installée dans la vie de notre couple de Gnome. Cerydwënn n'arrête pas de s'extasier au moindres faits et gestes de son fils : "Oooh, regarde, il a ri", "Keyzer, viens vite, le petit m'a suivie du regard, c'est formidable". Ce à quoi Keyzer répliquait : "Et tant qu'on y est, la prochaine fois qu'il chie mou, envoie un message à la gazette pour une édition spéciale"

VI/ Un peu d'éducation

Ca y est, Narvarth vient de fêter son premier anniversaire, il a reçu tout plein de cadeaux et a mangé un gros gâteau (enfin, le gâteau, ce sont plutôt ses parents qui en ont profité). Il est maintenant l'heure de faire découvrir le monde au petit Narvarth.






[HRP] Bon ben voilà, le premier Gnomillon est né, pour son premier anniversaire, il a eut le droit de sortir seul du château CGT, Le petit Narvarth arpente donc désormais les terres de Lorndor.

Et maintenant, quelques remerciements :
- Nous commençons par Mogfurtif, qui va contrôler le petit Narvarth IG
- Thelastbahamut, père IRL depuis peu, pour de précieuses informations
- ZigEnfruke pour les images illustrant le texte
- Keyzer (un peu d'auto congratulations) pour les trois premiers chapitres et quelques retouches sur les images
- Cerydwënn (encore de l'auto congratulation) pour les trois derniers chapitres (ceux bourrés de fautes en fait) et euh...c'est tout, c'est qu'il ne faut pas trop fatiguer une jeune fille enceinte
[/HRP]

hihi, aghreu pblblblbl hihihi

Huhu...bienvenue au nouveau né

Agrabôôô bouzou aheu... Zzzzzibouuuuu!



<mode chieur ON>

Va falloir lui apprendre à lire et écrire, au mouflet, hein... Et c'est pas avec des pavés comme ça qu'il va avoir envie de s'y mettre! De l'air dans vos posts, nom d'une jambe en bois!

<mode chieur OFF>

Le petit Narvarth regardait le monde avec des yeux émerveillés, puis pour exprimer son bonheur il dit avec toute l'éloquance dont il était capable:


hihi agrheu!!

Alors ,heureux de vivre, le petit Narvarth se mit en marche (en quatre pattes plutôt) et tomba sur une créature étrange qui lui inspirat instantanément le plus grand mépris, donc il lui cogna dessus , et bizarrement ses mains se mirent à lancer des flammes, le petit Narvarth venait de découvrir qu'il avait hérité du tempérament volcanique de ses parents.
Et la ridicule créature en fut pour ses frais:




A peine née ,il venait déja de gouter au sang d'elfe, et il aimait ça...

Qu'il est mignon

On dirait son tout le portrait de son père.

Ayant appris la nouvelle, Malvick se hatta d'aller féliciter les nouveaux parents, il venait juste d'apporter les dernières modifications à sa Zifnab'mobil (comprenez par là qu'il avait viré les dernières *améliorations* qu'il avait faite, enfin si l'on peut parler d'amélioration vu que ça avait causé une panne générale de sa machine...)
Lorsqu'il garra son véhicule dans l'écurie du chateau Gnomingrad l'air était bien calme et pesant.
Aucun bruit ne se faisait entendre, les deux tourteraux étaient-ils parti rendre une visite à des amis ? Pourtant le mamouth de Keyzer était bien dans l'écurie... Alors quoi ?
Prudemment Malvick s'approcha de la porte principale du chateau, tout doucement il donna 3 petits coups à la porte.... A peine eu-t-il finit de donner le troisième coup qu'une voix se fit entendre des entrailles du chateau..

-IL VA REVEILLE LE PETIT ! L'IMBECILE !

C'était Cerydwënn qui hurlait, jamais il ne l'avait entendu crier comme ça, même sur les champs de bataille ou elle protégeait de toute son ame le terrictoire gnome, déversant toutes sa rage contre les envahisseurs...
Les paroles de Cerydwënn furent suivit d'un cris perçant, à en faire pétrifier un Troll sur place..... Une partie de la prémonition de Cerydwënn s'était révélée exacte, le petit s'était réveillé, et il le faisait savoir !
C'est alors que la porte s'ouvrit lentement, très lentement, il mort-vivant la poussant du peu de force qui lui restait.... Un mort-vivant chez les CGT ?! ça devait être un esclave ou un souffre douleur, Malvick eu aussitôt de la compation pour cet être qui était... qui était... qui était en fait KEYZER !
Il ne s'agisait pas d'un mort-vivant, mais bel et bien du gnome CGT, les traits tirés par la fatigue, au loin l'on entendait Cerydwënn l'appelé et lui demandait qui pouvait rendre visite à cette heure aussi incongrue (vers les 15h, l'on a pas idée !) en promettant à l'encontre du visiteur une mort lente et douloureuse...

-Félicitation pour le petit ! Euh... Keyzer, si je dérange, je peux repasser...

-Mais non, pas du tout Malvick, entre...

Keyzer avait enfin trouvé quelqu'un qui allait pouvoir prendre sa place comme cible pour les sorts que Cerydwënn lançait de temps à autres et ne comptait pas le laisser partir comme ça...
Je le suivis donc dans le chateau, essayant de trouver un prétexte pour m'enfuir, quand soudain me vient une idée, je n'avais pas emmener de cadeau particulier pour le petit !

-Au fait Malvick, tu vas lui offrir quoi à notre nouveau né ?

-Hein ? Euh... j'ai des armes et des parchemins, pour qu'il tue des VPG comme son papa et sa maman

-Excellente idée...

Malvick s'était fait avoir, la question de Keyzer l'avait pris de court et bètement il avait jeté un oeil dans son inventaire pour voir ce qu'il pourrait offrir au nouveau né...

Maintenant qu'il entamait avec Keyzer la marche dans le dernier couloir, plus rien ne pouvait le sauver. Il imaginait une ligne verte qu'il suivait d'un pas perdu, arrivé devant la porte, Keyzer se collat au mur, de manière à être sur que Malvick entre en premier...

-Félicitation pour le nouveau né Cery....

La suite est floue dans ma mémoire, je me souviens de violentes explosions, des éclair et des déflagration, il me semble même avoir vu de la neige, ce qui est sur c'est que j'ai vu 36 chandelles.... Lorsque je me suis réveillé, j'étais dans un hopital, un mot signé par Keyzer et Cerydwënn sur mon chevet



Malvick ferma les yeux et préféra se rendormir plutot que d'imaginer comment se paserait la prochaine visite....


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Félicitation et encore merci pour les textes

Au fait, j'ose à peine imaginer ce qu'il se serait passé si j'avais appuyé sur la sonnette

Ouah !

Toutes mes félicitations à tous les deux pour cet heureux évènement ! Enfin, heureux, ça dépend du point de vue... voyez les elfes -Non vous les voyez pas, ils se sont cachés en voyant que Narvarth avait dégainé sa tétine de la mort- disons prenez le cas des elfes je ne pense pas qu'ils se réjouissent de l'arrivée en Lorndor d'un nouveau petit Gnome fanatique.

Pour ma part j'ai préparé un petit présent pour le jeune Gnome que voilà (oukilélepeti ? oukilélemignon ? Argh ! Non pas la barbe ! T_T).

[...]

Je disais donc que j'ai préparé un petit ensemble de choses bien utiles pour ce jeune fougueux : des petits pots de compote de navet, de la poudre de navet pour lui talquer les fesses, un joli pyjama en fibre de navets (hyper résistant, résiste à un lavage à 90°C) et enfin de quoi lui remplir son biberon pendant un an de bière de navet JANSEN.


[HRP]Non sans dec' faut pas donner de l'alcool aux nouveaux nés. N'essayez pas de refaire ça chez vous les enfants ! Ca m'étonnerait que vos parents apprécient que vous remplissiez de beaujolais le biberon de votre petite soeur...

Bienvenu à ce nouveau gnome.

Ca va me faire plaisir d'en avoir un de plus sur lequel taper.

Moi j'ai juste une question, sachant que Cerydwenn n'est pas d'un caractère fidèle, Keyzer est il bien sur d'être le père.....

Vous avez de la chance j'etais mort à l'epoque de la conception, mais maintenant je suis de retour, Cery si t'en veux un deuxième à moitié nain, y a pas de probleme

Toute mes félicitations pour cette naissance.


( et merci de nous offrir une histoire aussi originale et rigolotte, ça manque des histoires comme ça dans le forum ^^)

Navat' est grand maintenant, j'ai 4 ans

Navat' à eu plein de cadeaux, 'ai eu un dada pour aller couper les roubignolles des elfes (c'est mon pôpa qui dit ça )



l'est bô mon dada

pis avec mon dada j'ai aller faire comme mon pôpa il a dit, aller couper les roubignolles d'un elfe(même si je sais toujours pas qu'est-ce que c'est , ma môman elle dit que pôpa il est bête parceque les elfes ils ont pas de roubignolles , et après elle lui crâme la tête (c'est rigolo ça ) parceque y faut pas dire ça devant le petit elle a dit )

c'était un gros n'elfe :




et pis après, ma môman elle était contente, alors elle a dit que j'aurai encore un cadeau et pis elle m'a donnée une médaille pour avoir tué un gros vilain pas gnome et pis elle m'a donnée une peluche de gnoll !!!!



c'est une super chouette peluche d'abord, fabriquée par un vrai dieu(ça aussi je sais pas qu'est-ce que c'est, mon pôpa il dit que c'est un "Serbé Russe" ), c'est pas une pov'peluche toute mitée du Hapy meal de chez MacGnomald, c'est une pour de vrai, elle est toute douce, comme ma môman, mais elle crie pas après pôpa ma peluche (pis après mon pôpa y dit des truc tout bas que j'ai pas droit d'y répéter

Il est certain que son Papa ne peut pas le renier celui là.
Il est forcement de lui, à 4 ans il parle à peine le gnome correctement.

Meme niveau intellectuel que son pere...

n'empêche que mon pôpa il m'aime bien moa

y m'a donné un joli kado(même que il est un peu en retard , tonton Malvick il dit que c'est "le nain tassion" qui compte (comprend rien quand y parle c'ui là ) mais tonton baba lui y dit comme ma môman, c'est le prix qui compte )

mais c'est un chouette kado



comme ça j'ai ma peluche pour dormir et un truc à jeter par la tête à celui qui veut me reveiller

je l'aime mon pôpa