Remarque : chaque récit constitue une fin en soi.
Chapitre 1 : Genèse
Je sens encore la brume du matin m'entourer, me happer, la fraicheur de cette matinée sur les plaines du Lordnor, cet air me raffraichit les naseaux, le vent, la rosée me revivifie mes sabots encore engourdis par nos entrainements de la veille. Je me revois laisser un baiser sur le front de Kmer, mon fils, enlacer ma "cow", les yeux remplis de larme. A chaque campagne c'est pareil, elle a peur de ne jamais me revoir, mais là ce n'est pas pareil, nous nous apprètons a lancer la plus grande offensive Tauren que cette terre ait jamais porté. Je me retourne, mon arme, gourdin que mon père a utilisé pour défendre Karrog, la terre de la Horde. C'est avec une certaine fierté que je vais me battre ce matin avec celui-ci. Je jette un dernier regard a ma cow, l'air de dire "a tout de suite" dernier sourire, et je descend le court chemin qui me sépare du reste de la troupe venu me chercher à ma maison.
C'est aujourd'hui, le grand assaut sur les populations d'elfes, le grand génocide, nous allons enfin expulser ces créatures de nos terres, les expulser de l'endroit où nos ancêtres sont entérrés, endroit que les elfes ont bien pensés foulés inpunément, c'était bien mal nous connaitre, nous avons rassemblés toutes les troupes, celles du nord aussi etaient au rendez-vous, malgré la distance, les grunts de Doomhammer nous avaient rejoins, les headhunters, même les chevaucheurs trolls étaient de la partie.
Cet air, cette atmosphère de vengeance, enfin, nous allons les massacrer, cette herbe verte, je me rappelle, nous sommes des milliers, tous plus remontés les uns que les autres, on ne voit pas grand chose avec ce brouillard, qu'importe les ennemis sont devant, fonçons, et ecrasons les. Les catapultes seront d'une grande utilitées, nous sèmerons le trouble dans les factions d'archers. Le but étant qu'ils tirent le moins de fleches possible.
Bruit de cor, hurlements des elfes, ils sont bien devant, face à nous, à une centaine de mètres, je sens leur odeur fétide, je revois mon père pérrir sous un glaive lunaire, achevé par ces ours. La hargne monte, silence ....
"POUR LA HORDE"
... tel un cri laché a l'unisson, nous fonçons en direction des positions elfes, nous courrons, nous entendons bien tout piétiner sur notre chemin. Notre chef ne nous a pas mentis, les elfes ont bien préparé cet assaut, ils ont même eut le temps de réveiller les anciens, les Druide-Ours, qu'importe, ce seront les premieres lignes, mais nous allons n'en faire qu'une bouchée. Je me remémore cette vision, nous avons enfin la vue des ces ours descendant la colline, nous courrons de plus belle, ils se raprochent,plus que 30 métres, et là ... première volée de flêches, ils y'en a des centaines, si je m'en prend pas une je suis chanceux, apparemment ce n'est pas le bon jour, je sens des douleurs intenses m'envahir, une flèche me transperce la jambe, je l'arrache, maudites flêches elfes, je regarde autour de moi, aucun Tauren ne s'est arrété, ils ont tous la rage, les shamans n'avaient pas mentis, après ces blessures nous sommes encore plus fort.
Plus que quelques mètres avant les druide ours ... Je me revois eviter sa grosse patte, asséner un coup, l'ours ne semble pas s'en remettre, je lache mon gourdin, prend a deux mains le cou de la bête, serre aussi fort, l'ours donne des coups dans le vide, il est affolé, je serre encore plus, du sang coule de mes mains, puis, plus rien, il ne bouge plus, je continue de rage, puis le lachant, il s'écroule sur le sol, inerte, je le piétine. Je me revois, regardant autour de moi, les cadavres d'ours et de grunts gisant sur le sol, petit clin d'oeil à Djhînn, nous fonçons sur les archers, cris de guerre venant sur notre flanc: les chasseresses sont venus, je reprend mon gourdin, rameute mes compagnons, nous nous lançons a la poursuite de ces chasseresses, mais pourquoi fuient-elles? Nous suivons, ce fut notre dernière erreur, passé la colinne je ressentis une grande douleur, la puissance du coup de fit chanceler...
Des dryades NON! pas leurs lances empoisonées, alors c'est ça ma destinée, mourrir sur ce front, je tente de me relever, mes jambes ne répondent plus, je revois cette créature bleue se pencher vers moi, mi femme, mi jument, elle retire sa lance, ahhh ça fait très mal, elle m'arrache le ventre, la replante dans mes cotes, la douleur est insuportable, elle me parle en elfique, que cette langue est chantante. J'implore Parnmourn de me prendre pour que je puisse enfin voir mes ancêtres, plus rien, la Dryade est repartie, je me sens las, j'ai mal, le poison m'envahit, il va me prendre.
Mon frere d'arme, Djhînn me prend la tête, me fait boire, je n'arrive a rien, je suis faible, mes forces me quittent, j'ai froid "tiens bon" me susurra-t'il, non c'est trop tard, pourquoi ai-je donc suivi ces chasseresses, pou... NAAAN je quitte mon corps en profondeur, Djhînn me soulève, aidé par deux autres Tauren, je me vois repasser sur la plaine que j'ai traversé ce matin,l'herbe est rouge de sang versé par mes frères. Je ne sens plus rien, plus le froid, plus la chaleur, pas de tristesse, rien ... le néant. Je me revois sur le bûcher, brulant, je revois les shamans encenser mon corps, je revois mon fils piétiner, il jure de me venger, que ces dryades périront sous son coup, je revois ma cow pleurer, le moment qu'elle redoutait le plus est arrivé. . Je m'élève, ma destinée sur ce monde est finit.
Ca c'est ce que je croyais, jusqu'à ce que une nuée noire s'approcha de moi, je vais enfin rejoindre mes ancêtres. Je n'imaginais pas ça comme ça, je ne comprenais pas.
C'est alors que le roi Liche s'approcha, il me parla en ces mots :
"Je te propose un marché honnête : ton travail n'est pas terminé, il reste des elfes, nous poursuivons ce même but, tu étais un guerrier plein d'honneur et de courage, tu ferais un bon serviteur de la légion ardente, réfléchit bien, si tu ne continues pas ton combat, les tombes de tes ancêtres continuerons à cotoyer des elfes"
Je ne sais pas quoi dire, j'ai faillit, je dois me montrer digne de mon ascendance. Je n'ai guère le choix. Si c'est ma destiné, errer indéfiniment, ne plus avoir de sensatioin, être une machine à tuer, alors je m'y soumet.
Puissent mes ancêtres étre fiers
Chapitre 2 : La Dame Blanche
Me voilà donc serviteur du roi Liche, nous allons de victoire en victoire contre les elfes, nous pillons sans foi ni loi, nous attaquons des campements à 20 contre 1, nous brulons et nous violons tout sur notre passage. Nous ne sommes jamais fatigué, assoifé de vengeance et de haine aveugle. De notre mort est née une vie grouillante. Nous sommes nombreux et craints.
J'étais dans une faction où nous étions peu nombreux mais nous étions les meilleurs, on nous appelait "les tueurs de l'ombre" directement lié au Roi Liche auquel nous avions prêté serment d'allégeance. Il nous confiait des missions des plus dangereuses. Nous étions ses assassins, encore pire que les autres, on tuait sur commande, les plus hauts dignitaires Elfes tombaient sous nos coups.
Un jour le roi Liche m'assigna d'une mission, tuer un chef qui resistait à ses assauts, dans une contrée assez proche. Comme d'habitude je ne connaissais que l'endroit où j'allais le trouver, mais jamais son nom, je ne tenais pas à connaitre mes victimes. Je savais que c'était des elfes et cela me suffisait.
Je parcourus la nuit sur mon ombre royale, je ne tarda pas à arriver au campement, le Roi Liche m'avait indiqué les failles de la garde. Il ne s'était pas trompé, je parvint rapidement à atteindre la tente du chef.
Aucun garde, j'étais assez etonné, quel imprudent. Il savait pourtant qu'il était le dernier bastion de la résistance Elfique dans ce royaume. C'est alors que j'entrais dans la tente lorsque soudainement :
- Enfin, c'est donc maintenant que le Roi Liche se décide à m'envoyer un de ses tueurs.
C'était une voix douce qui avait prononcé ces mots. Elle se tenait devant moi, il n'y avait que peu de lumière, enfouie dans sa cape blanche.
- Comment le sais-tu? Tu m'as repéré? Pourquoi m'avoir laissé entrer?
- Je suis curieuse de nature, et je constate que toi aussi, elle retînt un sourire. Pourquoi tant de question? Là où la vrai question est : pourquoi? Pourquoi tout ça? Pourquoi pillez vous nos familles?
-Vous avez envahit nos terres! repondis-je instinctivement.
Elle s'esclaffa bruyamment.
-Tes terres, regarde toi, quelles sont tes terres, tu n'es ni mort ni vivant. tu n'as rien, tu ne ressens rien. Tu n'es qu'une machine, je suis sûr que tu ne connais rien de moi, de notre histoire, de notre pacte avec tes pères, notre pacte pour nous sauver de la légion ardente. Légion que tu as rejoins.
-Mais ...
-Tu me fais rire, tu croyais vraiment honorer tes ancêtres? J'ai connus bien des génération de taurens ...
-Comment sais-tu que je suis Tauren? M'ettonais-je
-Je sais encore bien des choses, en tout cas tu as été bluffé par cet immonde Liche, tu dois arrêter de servir le fléau.
-Si tu crois que je vais recevoir des ordres d'une elfe, tu es bien naïve.
-Réfléchis bien, où est passé ton honneur, que fais-tu? Tu assassines des enfants, tu pilles nos richesses, vous êtes sans cesse en surnombre, tu t'infiltres la nuit pour tuer des elfes dormant, combien d'âmes as-tu emprisonné? Que vas-tu devenir? Plus exactement : que veux-tu devenir?
-Ben ...
-Je te laisse un choix, tu me tues et tu retournes ma tête au roi Liche, tu continues ta campagne sanglante, ta boucherie qui mènera immanquablement au chaos, tu seras respecté par crainte. Elle avait bien apuyée sur ces mots.
-Ou ?
-Ou alors tu t'en vas, et tu me laisses combattre dignement la légion ardente, tu sais que nous avons découvert un nouveau royaume vierge? tout le monde peut y aller, et cette terre n'est pas encore souillée par toute cette haine. Va t'en, va regagner ton honneur, montre toi courageux comme tu l'as été auparavant, combat vaillament sans faille. Sois respecté par admiration. Et alors peut-être nous reverrons nous.
-Comment m'as tu dit que tu t'appelais?
-Je n'ai rien dit... Sur ces mots la dame blanche s'en alla se coucher.
Je saisi ma lame, je n'avais qu'un geste à faire ... mais lequel? Je demeurais silencieux. L'elfe avait raison, pourquoi tout ça? Que s'est-il passé, pourquoi ai-je fais autant de mal? J'ai crus aveuglément un roi qui n'était pas mien.
Je m'étais ecarté d'un chemin que je prenais d'antan avec tant de fierté, je ne respectais plus les valeurs que j'avais épousé, des croyances qui m'etaient si cher... je n'étais plus moi. Je savais que si je ne tuais pas cet elfe, je ne pourrais jamais rentrer chez moi, mais était-ce chez moi? Justement prendre la décision de partir c'était sans doute me rapprocher de mon "chez moi". Je devais à présent me faire pardonner de ces années aservis au fléau. Je devais me purifier et prouver que je pouvais être digne.
Epée au fourreau, je sortîs sans bruit, déjà le soleil se levait. Combien de temps etait passé?
La même voix me susurra "A bientôt" ...
_________________ Adieu :FusioN:
Vaut-il mieux mourrir pour une cause que de se battre pour elle?
Dernière édition par :FusioN: nAsTyBaStOu le Ven 01 Juil, 2005 13:46, édité 1 fois au total.
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