Forum Heroes' Chronicles


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 Sujet du message: Glorfindel, Elfe Noldor
MessagePublié: Ven 15 Avr, 2005 22:04 
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Glorfindel aux Cheveux d'Or, Prince des Noldor, Capitaine de Gondolin.



Chroniques des Terres du Milieu: l'Ancienne Vie


"Turgon suivit alors le conseil de Hurin et de Huor, il rassembla ce qui lui restait de l'armée de Gondolin et les soldats de Fingon qu'il put trouver pour faire retraite vers le Passage de Sirion. Ses capitaines, Ecthelion et Glorfindel, gardèrent les flancs de la colonne pour que les ennemis ne pussent les dépasser."

(Quenta Silmarillion, "Nirnaeth Arnoediad")



"Enfin, quand Eärendil eut sept ans, Morgoth fut prêt et lâcha ses Balrogs sur Gondolin et ses Orcs et ses loups et avec eux les dragons engendrés par Glaurung qui étaient maintenant nombreux et terrifiants. (...) La ville fut assiégée sans espoir de salut. De nombreux exploits dus au courage du désespoir et accomplis par les chefs des grandes maisons et leurs guerriers, non les moindres par Tuor, sont racontés dans La Chute de Gondolin. (...)

Tuor et Idril rassemblèrent alors tous ceux qu'ils purent trouver dans le désordre provoqué par l'incendie et les menèrent au passage secret aménagé par Idril. (...)
Il y avait un passage terrible appelé Cirith Thoronnath, la Faille des Aigles, où un étroit sentier courait à l'ombre des plus hauts sommets. À droite une muraille rocheuse, à gauche un gouffre sans fond, et c'est là qu'ils tombèrent dans une embuscade tendue par les Orcs, car Morgoth avait laissé des sentinelles sur toutes les montagnes alentour, dirigées par un Balrog. (...)
Nombreux furent les chants qui célébrèrent le combat de Glorfindel et du Balrog sur une aiguille rocheuse dans les hauteurs du Cercle des Montagnes. Tous deux finirent par tomber dans le précipice mais les aigles en arrivant plongèrent sur les Orcs qui reculèrent en hurlant, et tous furent tués ou jetés dans l'abîme, de sorte qu'il se passa longtemps avant que Morgoth n'eût vent de la fuite de Glorfindel qu'ils enterrèrent près du sentier sous un amas de pierres où, plus tard, l'herbe poussa et où des fleurs jaunes fleurirent au milieu des rochers stériles jusqu'à la transformation du monde."

(Quenta Silmarillion, "La Chute de Gondolin")



Arrivée en Lorndor

Il est dit que Glorfindel fut renvoyé sur les Terres du Milieu par les Valar à l'époque ou Sauron cherchait le pouvoir. Il aida Elrond le Semi-Elfe (le fils d'Ëarendil, qu'il avait connu) à protéger la Dernière Maison Simple de Fondcombe, et lui apporta aide et conseils par sa grande connaissance de ce qui fut. Une fois sa tâche accomplie, une fois Sauron détruit à jamais et Elrond retourné en Avallonnë, il fut envoyé en Lorndor pour contrer encore une fois la vonlonté de Morgoth, maître des choses mauvaises, instigateur du Mal et de la Horde. Il se joignit aux Elfpower, descendants des Noldor, selon la volonté des Puissants d'Arda.
Il avait, comme à chaque fois qu'il découvrait un monde sur ordre des Valar, tout à réapprendre...

Il se joignit à la Balance Lunaire et commença à participer aux guerres et aux quêtes du Clan des Elfes. Ceux de Lorndor, bien que n'ayant jamais contemplé la Lumière des deux arbres Telperion et Laurelin, ou alors depuis un temps si long qu'il en était presque révolu, étaient plein d'autres ressources. Par certains aspects, le courage parfois poussé à la folie des Noldor avait laissé place à la réflexion et à la concertation, rendant les actions contre l'ennemi bien plus efficaces. Glorfindel y prenait une part joyeuse, car il gardait toujours à l'esprit que les membres de la Horde n'étaient autres que les serviteurs lointains de Morgoth, et il n'oubliait pas son combat contre le Balrog.

Glorfindel apprit comment combattre des créatures qu'il n'avait jamais encore rencontrées, car s'il connaissait les Orcs, ces monstres autrefois de race elfique et corrompus par Morgoth, il ne savait rien des Taurens. De même, les seuls Undeads qu'il avait côtoyés étaient Beren et Luthien, appelés ainsi car ils avaient su émouvoir Mandos et étaient revenus du Royaume des Morts; il n'avait eu aucune connaissance de leur perversion par l'Ennemi. Grâce aux amitiés qu'il tissa au sein de son clan, il put bientôt partir au combat. Les conseils de son Commandant, connue sous le nom d'Argowal, lui furent particulièrement utiles dans son combat contre la Horde.



La faiblesse et la pitié

Il arriva que Glorfindel se trouva face à un Undead. Il n'eut pas le coeur de le combattre, car celui-ci lui parla et lui demanda pitié et conseils. Peut-être le souvenir de Beren et Luthien était-il encore tenace dans sa mémoire, peut-être était-il fatigué et incapable d'encore frapper, toujours est-il que Glorfindel le laissa en paix, sans toutefois lui prêter assistance. Plus tard, voyant le même Undead et étant de nouveau prêt à en découdre, il fut retenu par sa promesse de ne pas l'attaquer... Pour l'instant.
Il est maintenant persuadé que cet accès de sensiblerie n'était qu'un piège, un artifice de l'Ennemi... "Je suis un Soldat des Elfpower, Serviteur des Valar. L'Ennemi ne me trompera plus."

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Dernière édition par Glorfindel le Sam 09 Juil, 2005 21:43, édité 7 fois au total.

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MessagePublié: Dim 17 Avr, 2005 20:33 
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Tout ce qui précède a été relaté par celui qui m'a observé tout au long de ma découverte du Monde de Lorndor. Je n'avais pas alors la connaissance nécessaire de ce monde pour mettre mes impressions par écrit. Je prends maintenant les rênes de ce récit d'une partie de ma vie...


Mon premier combat

Mon premier véritable combat vint lorsque je montai au front avec mes frères d'armes; mais je n'ai que peu de gloire à en tirer. Alwyn, mon Commandant sur place, était aux prises avec un Undead gigantesque. Le duel était terrifiant, le cliquetis brillant des armes de mon aîné se mêlant aux coups sourds de la masse du monstre et à ses hurlements. Il fut percé de nombreux coups par la vaillance du grand Elfe, mais Alwyn aussi commençait à faiblir et donnait des signes de fatigues. À bout de forces, encerclé d'ennemis, il dut aussi se retirer du combat pour reprendre ses troupes en main, car la Horde était déchaînée ce jour-là et nous commencions à avoir le dessous.

L'Undead était là, agonisant mais terrible, toujours frappant, martelant les casques brillants des Elfpower comme de l'acier en fusion, et je voyais mes frères tomber sous ses coups. Il prit un moment de repos, que je mis à profit pour m'approcher de lui. Et alors qu'il allait reprendre sa sinistre besogne, je me jetai sur lui.

Je brisai mon arme sur son hideux cuir, et je lui assénai coup sur coup avec mes mains nues. Des images me revenaient, je voyais des flammes tout autours de moi, j'étais de nouveau sur le flanc de la montagne, au-dessus du gouffre qui m'avait pris mon ancienne vie.
"C'est un Undead, un descendant de Beren sans doute, mais ce n'en est pas moins un serviteur de l'Ennemi. C'est un esclave de Morgoth, tout comme le Balrog; et tout comme le Balrog, je le tuerai, dussè-je y rester moi aussi."
Je frappai avec toute ma haine, et mes forces en furent décuplées, comme le fut ma fatigue. Au moment où j'allais m'effondrer, exténué par ce combat contre un tel monstre, je portai un dernier coup qui lui fut fatal. Il tomba face contre terre.

J'avais remporté mon premier combat, mais l'amertume et la fatigue gâchaient ma joie. Et où était Alwyn?

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Dernière édition par Glorfindel le Dim 17 Avr, 2005 20:46, édité 3 fois au total.

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MessagePublié: Dim 17 Avr, 2005 20:45 
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Sympa le background en parallèle avec l'univers de Tolkien
C'est même digne d'entrer dans le Silmarillon :)

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MessagePublié: Dim 17 Avr, 2005 21:05 
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[HRP]
rrrrronron... :oops: :oops: :oops:
Merci Tcherno...
[/HRP]

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Dernière édition par Glorfindel le Lun 18 Avr, 2005 11:36, édité 1 fois au total.

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MessagePublié: Dim 17 Avr, 2005 21:16 
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La Mort... et la Vengeance.

Alors que je cherchais Alwyn sur le champ de bataille, un énorme Tauren surgit face à moi. Il baissa sa tête, et je pus voir ses veines gonfler le cuir de son cou. Il chargea à fond dans ma direction. Je parai je premier coup, mais il se retourna immédiatement et me projeta à terre. Incapable du moindre mouvement, écrasé de douleur, je le vis lever sa masse... Je sentis un choc, d'une puissance intolérable, et j'eus encore la force d'ouvrir les yeux pour voir le Tauren tomber, la tête tranchée par l'épée encore fumante d'Alwyn. Mais c'était trop tard; il l'avait juste empêcher de porter un deuxième coup, et le premier avait fait son oeuvre.

Ma mission sur Lorndor n'était pas terminée, et les Valar m'y renvoyèrent. Je retournai sur le front, et je vis un Tauren isolé. Le combat fut rapide, et je l'envoyai rejoindre ses ignobles semblables déjà tombés, avant de rallier nos positions.


L'amertume de la guerre

Depuis le début du combat, des êtres étranges, un groupe hétéroclite de Nains, de Trolls et de Taurens nous observaient. J'avais demandé au Commandant Alwyn qui ils étaient, et il m'avait répondu qu'ils étaient les Spiders, des alliés des EDF, donc nos alliés.

Au plus fort d'une journée de combat, nous entendîmes soudain un puissant appel de cor. Il n'y avait pas à s'y tromper, car un seul dans tout le Clan possédait un pareil cor, capable de réchauffer les coeurs refroidis par l'angoisse ou de donner un sentiment d'urgence incontrôlable aux alliés selon le besoin de son possesseur, et fait aussi pour inspirer la peur la plus noire à ses ennemis. Notre bien-aimé Guide, Elandriel Falagorn, nous appelait à l'aide.

Lorsque nous le trouvâmes, il était encerclé par des ennemis que nous ne connaissions pas... Ils semblaient puissants, et ils portaient le blason des Spiders. Notre sang ne fit qu'un tour; ces traîtres devaient payer! Nous nous ruâmes sur leurs rangs, et notre furie les fit se retirer du champ de bataille.

Ce n'est que plus tard que ma haine contre eux se calma, quand on m'apprit qu'ils n'avaient fait que défendre leurs terres contre la furie de la guerre. Alors l'amertume me prit, ainsi que nombre de mes frères; nous qui étions censés protéger la paix en Lorndor, nous y avions amené la guerre, et ce sur des terres où un peuple ne demandait qu'à vivre.

Ce répit ne servit en rien la Horde, car nous nous lançâmes à l'assaut de leur forteresse avec la haine de ceux qui veulent en finir. La bataille contre les Spiders avait coûté la vie à bon nombre de nos frères, mais nous formions encore une grande armée, terrible et redoutable. Le soir même, Alwyn porta le coup décisif et rasa l'horrible tour, qui s'écroula un flammes, saluée par nos cris de victoire et par les beuglements désespérés de la Horde.


La victoire

Nous avions enfin réussi à détruire le camp de la Horde, bâti sur les ruines du château de nos alliés, et il fallait maintenant les repousser et leur inspirer une telle crainte qu'ils ne reviendraient jamais dans ces terres. Il y eut encore de nombreux combats, et chacun s'y illustra à sa manière. Les Guerriers accomplissaient des prodiges de bravoure, les Magiciens dessinaient de superbes courbes avec le sang de la Horde et le soir venu, les Prêtres soignaient les blessures.

La Horde n'avait nulle part où se replier, et chaque combat les rapprochait de plus en plus de la débâcle. Pressés de toutes parts par des Elfes en armures de Mithril, ils réussirent néanmoins à effectuer une retraite en ordre, et nous décidâmes de les laisser partir, notre but étant seulement de libérer ces terres de leur présence. Nous ne vîmes que plus tard que nous aurions dû les pourchasser jusqu'à la mort.

Une fois la Horde repoussée, il restait un pénible travail à accomplir. Que nous le voulions ou non, nous nous étions battus contre les Spiders, et nous étions maintenant ennemis. Leur château se dressait encore au loin..


La raison d'Etat

Le siège était rude. À chaque assaut, les défenseurs nous faisaient payer le triple des dégâts que nous causions à leur forteresse. Les deux camps alignaient de fiers guerriers, et tout cela ressemblait fort à une des Luttes Fratricides qui appelèrent jadis la Malédiction de Mandos sur les Noldor... Sinistre souvenir que celui du Massacre d'Alaquondë, quand pour la première fois des Elfes tuèrent des Elfes; j'avais l'esprit torturé par ces sombres pensées. Mais il semble que la raison d'Etat prime sur les sentiments.

La Mort finit par prendre tous les défenseurs, et le donjon des Spiders finit par s'écrouler. "Quel gâchis", pensai-je, en me remémorant combien cette forteresse était puissante et s'était avérée difficile à prendre d'assaut. Quel gâchis aussi d'avoir dû combattre d'aussi valeureux guerriers; puissants et féroces dans le désespoir. Ils n'avaient pas été vaincus par le manque de courage, non, mais bien par le nombre, la disproportion des forces engagées. Combien de monstres de la Horde auraient-ils pu abattre à nos côtés? Eru seul le sait.

Je ne peux m'empêcher de penser que ce que nous avions fait était encore une oeuvre de l'Ennemi. Même banni des cercles d'Arda, dans la Nuit Originelle aux confins d'Ëa, il peut encore nous atteindre. Ennemi du Monde, Maître de l'Obscurité, autrefois Melkor le Valar; Morgoth dispose encore de maints pouvoirs...



[HRP]
J'ai apporté d'importantes modifications à cette étape du récit; il semble que j'aie dans un premier temps mal interprété les informations qui me sont parvenues au plus fort du combat. J'espère que les Héros concernés, notament les Spiders, accepteront mes excuses.
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Dernière édition par Glorfindel le Lun 18 Avr, 2005 14:09, édité 3 fois au total.

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MessagePublié: Lun 18 Avr, 2005 13:50 
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L'attente...

Alors que je pensais pouvoir me reposer, oublier ma lassitude de la guerre, vint une nouvelle qui anéantit mes espoirs. Nous étions assis en cercle, je m'étais joint à quelques autres pour chanter nos frères tombés dans ces combats; Alwyn vint parmi nous et nous parla.
"Mes amis, vous n'avez pas démérité. Cependant je fais encore appel à votre courage, à la puissance de vos armes et de vos sortilèges. La Horde se dirige en masse vers nous, une gigantesque armée descend du Nord dans le seul but de nous écraser et de venger leurs comparses. Ils seront là au plus tard dans trois jours."

Nous restions là, écrasés par la nouvelle. Evidemment! Nous avions laissé partir la Horde, sans doute par paresse, et ils revenaient avec des renforts! Les forces qui nous restaient après le départ de la Horde avaient été sérieusement réduites par les défenseurs Spiders, et nous savions que sans renforts de notre côté, notre situation serait intenable. Bien sûr, en trois jours, nous pouvions recevoir des renforts; bien sûr, la Horde devrait traverser bien des terres avant de nous atteindre, et nos alliés les harcèleraient sans cesse; bien sûr... Mais plus rien n'était sûr maintenant. Nous croyions avoir dégoûté à jamais la Horde, et voilà qu'elle revenait sur nous, toujours plus puissante. Jamais nous ne vaincrions cette énorme masse.

Les heures passaient, et le soir tombait. Un éclaireur vint, porteur d'un message qui ne faisait que confirmer nos craintes: la Horde descendait toujours, personne n'osait s'opposer à elle. Il n'y aurait aucune embuscade; ils fondraient sur nous à pleine force. Sans renforts, nous ne pouvions rien espérer.

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MessagePublié: Lun 18 Avr, 2005 16:45 
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Bonne bio avec citations de l'oeuvre sacrée de Tolkien :D Continue :)


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MessagePublié: Lun 25 Avr, 2005 16:29 
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Sauvés!

Alors que tout espoir semblait perdu, il y eut le lendemain un évènement plus qu'imprévu. Certains de nos frères s'étaient absentés pour la journée, et nous avions entendu des bruits étranges à peu de distance derrière nous. Nos chefs nous disaient de ne pas nous en inquiéter, nos alliés gardaient nos arrières et l'ennemi ne pourrait surgir que part devant. Cela nous semblait un excès de confiance, mais devant l'insistance des Capitaines, nous ne nous en préoccumpâmes plus.

Ce n'est que lorsque Tilion parut dans le ciel que nous vîmes derrière nous des tours brillantes, reliées par de puissants murs, le tout frappé du blason de notre Clan, les Elfpower... Le Château que nous espérions tous était apparu, fruit de la puissante magie des Elfpower, juste avant le combat décisif! Nos frères avaient travaillé dur, et ils y avaient mis tout leur art. Nos chants s'élevèrent vers Tilion tandis que nous pénétrions dans notre nouvelle demeure, notre foyer, fruit de nos combat et de l'art des Elfes.

L'ennemi pouvait venir. Nous l'attendions.


Le Magasin de Sorts

Le premier endroit où je me rendis dans notre Palais fut cet endroit, où je comptais acquérir enfin l'art de détruire mes ennemis autrement qu'avec mes mains nues... Les armes de Lorndor, j'avais eu l'occasion de m'en rendre compte à mes dépends, étaient loin de la qualité des anciennes armes des Noldor, lorsque Aulë lui-même leur apprit à couler le métal, et que Melkor le Noir détourna cet art pour leur apprendre à faire des armes. Celles des Noldor résistaient même au feu ardent des Balrogs; celles des Terres de Lorndor ne résistaient même pas à quelques coups...

Le m'arrêtai tout d'abord devant les sorts de Feu, réputés pour leur efficacité destructrice. Mais au moment où je tentais d'appréhender leur pouvoir, de voir comment les manier, le décor de la boutique s'estompa, et je ressentis une intense chaleur. J'étais environné de flammes, et une forme sombre se dressait face à moi... Son fouet ardent lacérait l'air autour de lui... Le flanc de la montagne, le précipice, et les Aigles de Manwë qui accourent, mais trop tard... Soudain, une bourrasque traversa la pièce, et la douloureuse vision s'évanouit. Je sus alors que je ne pourrais jamais manier le Feu à mon gré, et que seul l'Air, en me rapprochant de Manwë seigneur des Valar, pourrait me faire oublier le souvenir cruel du Balrog et de ma chute.

Je suis un Elfe Equilibré, Serviteur des Valar, Mage de l'Air, et soldat des Elfpower pour le meilleur et pour le pire.

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Dernière édition par Glorfindel le Mar 14 Juin, 2005 12:29, édité 3 fois au total.

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MessagePublié: Lun 25 Avr, 2005 18:43 
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Tout ce qui concerne la défense du Palais contre la Horde est relatée ici, au fil des jours et des combats, sous forme de journal de bord.


Ancienne Lune d'Avril, premier jour:

Le siège commence, des nuées de têtes cornues encerclent le Palais. On peut voir aussi quelques corps en décomposition, mais toutefois valides et agiles au combat: les Undeads. Tout scrupule envers eux a disparu, et je me demande comment le simple souvenir de Beren et Luthien a pu un jour me retenir dans ma mission de les occire. Tous nos ennemis sont encore à distance respectable du Palais, sans doute intimidés par la menace de nos murs.

Les Officiers ont ordonné une sortie. Nous nous ruons à l'assaut de la Horde; surpris par notre furie, ils n'ont pas le temps de réagir, et nous retournons au Palais. Nos pertes on été minimes. Pour ma part, je n'ai pu que blesser deux puissants Taurens, dont un qui semble être le chef d'une faction ennemie. Je suis assez vite tombé à court de magie, et je me suis rendu compte de l'énorme énergie que demandait l'exécution correcte d'un sort d'attaque... J'envisage de progresser dans ce domaine.

Ce soir, la nouvelle est tombée: le Commandant Argowal quitte le clan, après avoir brillament mené la sortie, sa dernière bataille avec nous. Nous laissons nos larmes couler. Certains ne comprennent pas qu'elle partent au milieu de la guerre, mais nous sommes perpétuellement en guerre; elle n'a donc pas d'autre choix que de partir entre deux batailles. Et puis je sais qu'elle restera fidèle à ses idéaux et à ses amitiés.

Plus tard dans la nuit, notre Guide, Elandriel Falagorn, vient me voir. Il me propose de devenir Officier des Elfpower... Je m'isole pour réfléchir. D'un côté, la liberté, pas de soucis, la joie du combat. De l'autre, les responsabilités, la réflexion... Et surtout la volonté des Valar. Cela au moins est clair dans mon esprit. Puis je me souviens du serment prêté à mon entrée dans la Clan, et les dernières résistances de mon esprit s'effondrent. Je répondrai à l'appel de mon Guide.

Je suis désormai investi de la charge de Lieutenant des Elfpower.




Ancienne Lune d'Avril, deuxième jour:

Nos alliés sont nombreux autour du Palais, mais il y a vraiment trop peu d'Elfpower. Où sont nos frères? Elandriel a envoyé des messagers aux quatre coins de Lorndor, sans réponse pour l'instant.

Une nouvelle armée ennemie est arrivée ce matin, elle campe sous les murs Ouest de la Citadelle. À nous seuls, nous pensons pouvoir les repousser; mais la menace de la Horde au Nord est toujours présente dans nos esprits. Pourquoi nos frères ne viennent-ils pas?

Toujours pas de renforts. Je suis parti en éclaireur. Je descend un Undead qui me barrait la route. L'ennemi est toujours aussi nombreux, nos attaques ne semblent pas l'avoir affecté. Au retour, je passe parmi nos alliés; ils sont nombreux, peut-être même plus que nous. Avec eux, nous devrions repousser la Horde, mais la honte me gagne quand je pense que nous confions la défense de notre Palais à nos alliés. Les Elfpower... Ce Clan si prestigieux n'est-il pas capable de défendre son foyer?

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Dernière édition par Glorfindel le Dim 01 Mai, 2005 13:06, édité 2 fois au total.

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MessagePublié: Jeu 28 Avr, 2005 21:32 
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Ancienne Lune d'Avril, quatrième jour:

La Horde nous encercle, et notre Château a subi de plein fouet leurs assauts sauvages. Mais nous sommes toujours là, et nous attendons fermement l'attaque finale de nos ennemis. Nos alliés sont derrière nous, et ils n'attendent qu'un cri de leurs Capitaines pour monter à l'assaut.

Les Elfpower sont de plus en plus nombreux à rejoindre les défenseurs, et mon coeur se réchauffe de voir que mes appels et ceux de notre Guide n'auront pas été vains. Rien n'est encore acquis, mais si nous échouons, ce sera dans l'Honneur.




Ancienne Lune d'Avril, cinquième jour:

La Citadelle est tombée avant la bataille. Minés, sapés par le travail des pourceaux de la Horde, les murs extérieurs ont fini par s'écrouler, livrant la Cité à l'ennemi. Nous avons réussi à les repousser, et nous restons maîtres de la place, mais il ne reste que des ruines à défendre... Nous n'étions pas assez nombreux.

L'attaque prévue a eu lieu, mais elle n'a mené à rien. Là encore, nous n'étions pas en nombre contre cette presse massive d'ennemis... Et la faute me revient sans doute. J'ai voulu organiser cette attaque avec trop de précipitation, pensant empêcher la chute du Palais... Folie. Il ne nous reste plus maintenant qu'à nous replier, en espérant pouvoir prendre notre revanche rapidement. Je regarde tristement ce qui reste de la Tour du Palais, hier encore brillante dans le matin et la lumière l'Arien. Des cendres.

Des images me reviennent alors que je regarde ce qui fut notre Cité... J'ai déjà vécu la même scène, mais sur d'autres terres. La belle Cité de Gondolin, les chants, la joie, le frémissement des montagnes, la lueur rouge, les cris d'alarme, la déferlante ennemie, le combat, la défaite, la Tour Blanche qui tombe, Tuor et Idril sur les murs, Ecthelion dans la Cour... Et la mort. Je ressens encore la morsure du fouet ardent du Balrog, comme une pointe de flèche, et je m'effondre face contre terre. Une flèche ennemie vient de m'atteindre.

Les Valar me renvoient de nouveau sur cette terre... Il faut arrêter la Horde à tout prix.




Ici ce termine le récit de la Bataille du Palais. Des heures bien tristes pour le Clan des Elfes... Mes frères crient vengeance, et nous brûlons de les emmener à l'assaut de la Horde. Les têtes et les cornes vont bientôt tomber.

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MessagePublié: Mer 11 Mai, 2005 19:14 
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La Réforme :

La perte de la Cité nous avait tous plongé dans une grande tristesse. Mais cette défaite appelait une conclusion qui, même cruelle, devait être prise en compte. Le Clan des Elfes avait forgé sa légende, puis avait enflé sans mesure, attirant sans cesse de nouveaux Héros dans ses rangs. Et le nombre avait vaincu la détermination originelle, la rapidité d’action et l’efficacité qui avaient fait des Elfpower l’un des clans les plus redoutés de Lorndor. Les Elfes du Clan n’écoutaient plus le Guide, aveuglés qu’ils étaient par la vaine fatuité que donne parfois une renommée trop grande. Et l’exemple le plus flagrant, et le plus douloureux, fut le dernier: la prise de la Cité, la chute de la Tour et notre fuite devant l’Ennemi. Nous étions trop peu, et ce jour-là, si le Clan au complet avait défendu son foyer, nous aurions pu infliger à la Horde une cuisante défaite.

Après ce triste jour, plusieurs de nos frères parmi les plus puissants et les plus actifs choisirent de partir, dégoûtés par ce qu’ils voyaient comme la décadence des Elfpower. Ces départs, bien qu’effectués sans haine contre nous, qui avions combattu à leurs côtés, nous emplirent le cœur de tristesse. Nos frères crachaient leur mépris pour tous ceux qui n’étaient pas venu renforcer la garnison de la Cité… Et il était difficile de leur donner tort.

Devant ces évènements, notre Guide décida de changer les Lois qui régissaient le Clan des Elfes. Il fallait tout d’abord s’attaquer à la gangrène de l’apathie par la racine; Elandriel me chargea donc, en tant qu’Officier Recruteur, de veiller à la noblesse d’âme des Elfes admis dans le Clan. Il me fallait exiger de chaque nouvelle recrue un serment d’obéissance aux ordres du Guide. Je savais ce qu’il en coûtait à Elandriel, fervent défenseur de la liberté personnelle, d’établir ces contraintes, mais elles étaient nécessaires et il le savait. Il fallait aussi faire comprendre à tous que le Clan était en guerre. Les quêtes personnelles, l’art, l’alchimie… En temps de guerre, tout cela soit être oublié au profit de la défense et de l’Honneur du Clan.

Elandriel annonça les nouvelles règles au Clan. Alors, Aldarion se leva et dénonça l’arbitraire de cette décision.
« Ce que tu viens de dire marque la fin de la liberté, et la fin de la grandeur des Elfpower. Tu viens de transformer le Clan en armée stupide, et chaque Elfe est appelé par ces règles à ne devenir qu’un soldat, un bidasse tout juste bon à obéir. Si c’est là ta nouvelle ligne de conduite, je quitterai ce Clan appelé au déclin. J’appelle tous les Elfes qui ont encore de l’honneur à me suivre. »
Ce discours me mit hors de moi. Pour moi, seul Morgoth pouvait être l’instigateur de telles paroles… Mais Aldarion était un grand parmi les Elfpower, et il avait mis son esprit comme sa force au service du Clan; nous avions vécu avec la même amertume la perte de la Cité, et ses conseils nous avaient été précieux pour la Réforme… Se pouvait-il que l’Ennemi l’ait corrompu à ce point? Je décidai de tirer cela au clair, et je l’accusai de trahison.
Sa réaction ne se fit pas attendre; le lendemain, je trouvais ce message parmi mon courrier:
« Continue à me considérer comme un traître, et je saurais que tu représentes ce que je rejette: autoritarisme, arrogance, bêtise. »
Je respirai ; jamais un traître n’aurait répondu aussi clairement, et j’avais compris qu’il ne recherchait que la victoire de l’Alliance. Je fus en même temps pris de remors pour l'avoir accusé injustement... Mais la cohésion du Clan nécessitait une réponse rapide, et j'avais somme toute rempli mon devoir d'Officier.
Aldarion n’était pas tombé ; il avait choisi une autre voie. Puissant parmi les Elfes, puisse sa route être glorieuse.

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MessagePublié: Mer 11 Mai, 2005 19:25 
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Vengeance! (où la nouvelle vigueur des Elfpower est démontrée)


L'arrivée

Elandriel savait très bien que certains Elfes n’accepteraient pas les nouvelles règles; ceux-là seraient libres de partir. Mais il fallait que nous sachions définitivement sur qui compter à l’avenir, et le rassemblement fut annoncé : il fallait défendre nos alliés, et tous ceux qui voulaient rester dans le clan devaient répondre à l’appel. Une manière comme une autre de faire un tri…

Sur place, le combat faisait rage. En arrivant, nous vîmes d’innombrables colonnes de fumée provenant du champ de bataille, témoignant encore une fois de la violence du choc des diverses magies: les torrents de feu avaient transformé les montagnes de glace en vapeur brûlante, la terre crachait sa propre lave fumante par d’énormes crevasses, et tout cela tournait dans un gigantesque ouragan… Parmi les volutes de vapeur et de poussière, nous aperçûmes une forteresse noire, tordue, effrayante à voir: la place forte ennemie, érigée, ô honte, sur les ruines de notre Cité! Notre sang ne fit qu’un tour, et nous étions prêts à nous ruer à l’assaut, quand Elandriel nous arrêta. Il nous enjoignit de rejoindre nos alliés, et de nous reposer tout d’abord de notre voyage; il parlait avec la voix de la Raison.

Une fois mes frères installés, je rejoignis le Conseil de Guerre. Les directives étaient claires : nous avions l’avantage du nombre, et il fallait en profiter. Une seule cible, le château du clan AtaurN, principale source de renforts ennemis. Notre rôle à nous, les Elfpower, était de traquer et d’éliminer tout ennemi qui s’aventurerait à l’extérieur de la place forte ennemie. L’attaque était fixée au lendemain.


Une stratégie gagnante (ou presque)

Lorsque Tilion commença à pâlir dans le ciel, nous étions en place. La Horde eut une étrange vision en guise de réveil: la colline qui leur faisait face semblait frémir de l’intérieur, mais il ne restait aucune trace des crevasses béantes de la veille. Au sommet se tenaient quelques Héros en armures brillantes ou en robes brodées de mithril. Il y avait là:
Elandriel Falagorn l’Elfe, terrible et concentré sur ses incantations;
Supertimor le Nain, Grand Maître de l’Alliance, petit mais large, puissant et habile au maniement de la hache;
Archibald l’Elfe, Guide des Expellium, comme concentré dans des pensées lointaines;
Chose_desbois l’Elfe, chef du clan Brainstorming, dont on ne savait jamais s’il commencerait par frapper ou par déchaîner sa magie…
Il y avait aussi les Officiers de chaque clan, et je sentais revenir en moi l’ivresse du combat: nous faisions face à la Horde. Je plongeai mon regard dans la forêt derrière nous, là ou était placé notre armée, et je savais qu’elle était immense; immense et terrible, avide de vengeance.

Quelques Orcs imprudents s’approchèrent, l’air menaçant, la démarche bestiale et le faciès tordu par un rictus de mépris. Alors Elandriel releva la tête, rejeta son capuchon en arrière, et la fureur se lisait sur son visage. Il leva la main droite, et je sentis un léger souffle sur mon visage. Une onde se créa dans l’air, si légère et si discrète que le cuir épais des Orcs y resta insensible ; puis le souffle gagna en intensité à mesure qu’Elandriel levait la main gauche, et les Orcs furent soudainement propulsés en arrière, pour aller se fracasser contre les murs de leur forteresse. Une rumeur de peur courut parmi nos ennemis, bientôt remplacée par un grondement de haine. Les Capitaines ennemis, restés prudemment en retrait, lançaient l’attaque.

Les portes de la forteresse s’ouvrirent d’un coup, et vomirent les flots de la garnison hordeuse. Mais ils sortaient trop tard. Supertimor n’avait cessé de jongler avec deux énormes haches de lancer, sans doute pour en comparer le poids… Au moment où l’ennemi sortit en masse, il en jeta une à une hauteur considérable, et une flèche enflammée venue de la forêt l’atteint et l’embrasa. Il jeta alors la deuxième hache, qui traversa les rangs ennemis sans sembler être arrêtée par l’épaisseur du cuir de ces bêtes, alors que la première retombait en traits ardents sur la masse compacte de la Horde.

C’était le signal. Les troupes de l’Alliance, précédées par les drapeaux des clans, se ruèrent à l’attaque. La Horde était encerclée. Le choc fut terrible, et la terre gémit encore une fois sous l’effet combiné des sorts d’attaque de l’Alliance et de la Horde; les collines se souviennent encore du piétinement désordonné des Orcs et des lourds Taurens paniqués. Notre plan avait parfaitement réussi, et la victoire était presque nôtre, quand des troupes fraîches sortirent avec fracas de la forteresse ennemie: de puissants Taurens, dont la présence était pour nous une totale surprise! Ils fondirent sur la phalange d’Humains qui avait réussi à se placer entre l’armée ennemie et sa place forte, et martelèrent casques et boucliers dans une cacophonie de beuglements. Les Nains, qui combattaient non loin de là, vinrent prêter main-forte aux Humains qui lâchaient pied, et réussirent à faire écran pour que les Compagnies Humaines se reforment et puissent venir anéantir enfin ces Taurens sortis de nulle part…
Mais alors que les Nains combattaient ces Taurens, le groupe de Trolls qu’ils avaient commencé à encercler profita de l’affaiblissement de leur ligne pour tenter une percée, qu’ils réussirent au prix de nombreuses pertes, tant dans leurs rangs que dans ceux des valeureux Nains. C’est alors que notre tâche se compliqua sérieusement.


L'honneur retrouvé!

Notre rôle, depuis le début de la bataille, avait été de veiller à l’encerclement total des forces ennemies. Nous avions jusqu’ici empêché tout regroupement menaçant d’ennemis ayant réussi à échapper à l’encerclement, et plusieurs fois la bannière des Elfpower avait volé d’un bout à l’autre du champ de bataille ; bien des fois les arcs avaient été bandés, et les épées commençaient à s’ébrécher. Je pense avoir déjà parlé de la qualité de certaines armes de Lorndor… Je faisais pour ma part un usage intensif de mes capacités de contrôle de l’Air au détriment de mes ennemis.

La troupe de Trolls, s’étant échappé de l’étreinte des Nains, nous tomba sur le flanc alors que nous chargions quelques Orcs qui commençaient à devenir menaçants. De chasseurs, nous devînmes chassés: le choc avec les Trolls nous avait projetés sur le côté, et les Orcs, voyant la chance tourner, nous chargèrent. Shurato, mon camarade de promotion au poste d'Officier, souffla dans son cor, et je rassemblai nos frères en deux lignes, orientées vers les deux menaces.

Alors, nous commençâmes à chanter, à chanter de plus en plus fort, comme un défi à la face de nos ennemis, le Chant de Guerre des Elfes. Plus l’ennemi approchait, plus notre chant prenait de l’ampleur! Les Trolls chargeaient toujours… Mais les Orcs, associant sans doute ce chant à la chute de leur maître Morgoth, furent pris de doute et ralentirent. Et au moment où les Trolls arrivèrent sur nous, ceux-ci furent pris d’une hésitation qui brisa leur élan et leur fut fatale: d’un seul cri, nos frères foncèrent sur eux, et les lances de notre phalange détruisirent la première ligne ennemie. Les Trolls restants prirent la fuite, mais Shurato bondit, l’épée au poing, et avec quelques-uns des meilleurs coureurs du Clan, il les rejoignit et les abattit un par un.

Il me restait à m’occuper des Orcs, qui avaient observé la scène, et qui avaient maintenant repris leur charge dans le but de nous surprendre à leur tour… Peine perdue. Sans avoir semblé les remarquer, j’avais fait placer tous les Elfes restants en une ligne continue et puissante, et les Orcs s’embrochèrent sur les lances qui jaillirent entre les boucliers à leur arrivée. Les restes de leur troupe s’enfuirent, tournant le dos aux archers…
L’archer Elfe est le meilleur qui existe, et l’Orc a le dos large. Pas un seul ne s’échappa, et pas une flèche ne fut perdue.

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MessagePublié: Jeu 26 Mai, 2005 21:22 
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Le Destin tourne

Des renforts ennemis se déversaient depuis quelques jours sur le champ de bataille. De grandes bêtes de l'Ouest de Lorndor, accourues en hâte pour aider leurs semblables. Si seulement l'Alliance pouvait disposer de cette capacité à la mobilisation... Quoi qu'il en soit, notre nombre n'avait cessé de diminuer au fil des escarmouches, tandis que celui de nos ennemis avait augmenté de façon inquitétante.

D'assiégeants, nous étions devenus assiégés. Le puissant château de l'Alliance avait subi de plein fouet les durs assauts de la Horde, qui attaquait sans relâche. Un jour nous dûmes quitter la place forte pour tenter de tenir l'ennemi à distance, et permettre aux artisans de l'Alliance de réparer le château... Quand nous revînmes de notre expédition, nous ne trouvâmes que ruines. Tous les occupants de la Cité avaient été exterminés, et il ne restait plus que des amas de pierres fumantes. Il ne nous restait plus qu'à nous réfugier au château du Clan Fear, non loin d'ici.


Un choix malavisé

La Horde eut vite fait de tourner son regard du côté de ce dernier bastion de notre présence, et recommença ses attaques, avec la brutalité et la régilarité de Grond, l'Antique Marteau du Monde d'En-Dessous. Sachant que notre résistance sur place serait vaine, nous tentâmes alors une manoeuvre désespérée.

Nous savions que le château des Anciens Taurens, le Clan aT*, dressait ses noires tours comme une insulte, juste au Sud du Royaume Elfe. Nous décidâmes de l'attaquer par surprise, pour soulager nos alliés au moins de la présence du plus puissant des clans présents. Tout le Clan des Elfes fit mouvement dans un ordre parfait, avec toute la discrétion dont savent user les Elfes. Au petit matin, nous étions en vue de la forteresse Tauren.

Une mauvaise surprise nous y attendait: Meteor* et sa Garde, comptés parmi les Taurens les plus puissants de Lorndor, étaient sur place. Mais ils ne semblaient pas nous avoir remarqués... Ils partirent assez vite en direction du Nord, droit vers le Royaume Elfe, suivis par presque tous les Taurens de son Clan. Ils étaient tous là... C'est alors que nous sûmes que notre plan initial était voué à l'échec: notre attaque ne soulagerait pas le front sur lequel étaient nos alliés, et après notre départ, ils tiendraient encore moins longtemps!


Le Royaume est en danger

Mais une autre priorité avait apparu: il fallait sauver le Royaume Elfe. La plupart de ses habitant, Elfes oisifs, poètes et jardiniers, ne réagiraient pas à l'invasion massive. Le sort de ces Terres importe peu à ceux qui se réclament des Vanyar.

Le quart de nos forces se posta assez loin dans le Royaume, et s'allia à d'autres troupes d'Elfes pour former un barrage. Les Taurens, enhardis par l'absence apparente de résistance, s'étaient aventurés trop loin et trop vite; ils tombèrent sur une armée d'Elfes féroces, qui bloquèrent leur avancée et leur interdisit le retour.
Pendant ce temps-là, le gros de nos troupe lança l'attaque sur le château ennemi. Chaque coup porté nous coûtait cher, mais nos soigneurs étaient passés maîtres dans leur art, et toute peine trouvait son remède dans nos camps de siège.

Il advint qu'un messager parvint à échapper à notre siège, et rejoignit Meteor* en pleine mélée. Il ordonna aussitôt le repli, et les Taurens restants brisèrent violemment les rangs des Elfes, non sans subir de lourdes pertes. Ils revinrent sur leurs pas avec une étonnante rapidité, et le lendemain, ils nous attaquèrent. Nous n'étions pas préparés pour la bataille, et nous dûmes les laisser passer; ils rejoignirent les assiégés, et cette "tactique" nous laissa tout d'abord perplexes... Puis, d'autres arrivèrent par leur Portail de Transport, et la garnison devint plus nombreuse que nous. Comprenant que ce siège serait sans issue si nous restions les seuls assiégeants, nous décidâmes de nous retirer avant de subir trop de pertes.

Notre objectif était à moitié accompli: après tout, n'avions-nous pas sauvé le Royaume Elfique? Mais bien d'autres Clans nous y avaient aidé, et notre cible principale était intacte. Le château de l'Alliance Tauren narguait encore nos frontières.

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Dernière édition par Glorfindel le Mar 14 Juin, 2005 12:35, édité 1 fois au total.

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MessagePublié: Dim 29 Mai, 2005 22:30 
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Les Efpower se... "reposent"

Après cette victoire en demi-teinte, que je considérai comme un échec, nous décidâmes d'accorder un congé à tous les membres du Clan. L'Armée se battait depuis trop longtemps déjà, et la motivation n'y était plus; il fallait relâcher la pression avant que le Clan n'explose.

Néanmoins, certains membres se lassèrent vite de l'inaction, et nous retournâmes au combat, légèrement équipés et sans bannières. Cette vie au contact de la Nature nous réapprit à la respecter. Nous fîmes des rencontres parfois surprenantes, comme lorsque nous nous préparions à attaquer un groupe de Taurens isolés: je fus frappé par l'attention qu'ils semblaient porter aux arbres qui nous entouraient, et je décidai de les laisser aller dès qu'il devint évident qu'ils étaient là pour protéger la Nature... Certains Taurens ont malheureusement été corrompus par les serviteurs de Morgoth, mais il en reste d'autres pour remplir leur mission dans l'Honneur.

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MessagePublié: Mer 01 Juin, 2005 20:45 
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L'arrivée du Chroniqueur

L'adversaire était puissant... Puissantes étaient ses armes d'acier noir. Le coup sur la main de l'Elfe fut douloureux. Il ne cria pas, mais ses yeux furent soudain remplis de cette flamme qui couvait depuis son combat contre le Balrog. Il leva ses deux mains, les croisa dans le ciel embrasé par Arien déclinante, et l'Undead tomba face contre terre. Il avait vaincu, mais une douleur intense traversait sa main et son bras droit.

Il devait rédiger un rapport d'exploration pour les autres Officiers du Clan; mais ce soir-là il ne pouvait plus écrire. C'est alors que je l'abordai, moi, l'un des innombrables copistes de Lorndor. Il me confia la rédaction de son rapport... Et se mit à aimer ma façon d'écrire; la rapidité d'exécution et la finesse du trait, le caractère assuré que donne une longue expérience... Je crois qu'il aima cela. Enfin, toujours est-il qu'il me demanda, ce soir-là, de le suivre comme chroniqueur. C'est désormais moi qui raconterai son histoire; vous ne trouverez peut-être pas tous les détails dans ce livre, à vous de chercher dans d'autres ouvrages de cette immense bibliothèque. L'objectivité n'est pas mon fort, et je relaterai les évènements d'une manière un peu... Romancée.

Eh! Je suis un artiste, après tout!

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Dernière édition par Glorfindel le Mer 15 Juin, 2005 13:22, édité 1 fois au total.

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