Nom : Olorin
Race : Elfe
Classe : Mage
Orientation : Neutre et pacifiste
Clan : Aucun pour l'instant. A la recherche d'un clan pacifiste, elfe de préférence, mais pas forcément...
Ennemis jurés : Aucun, si ce n'est
Kromack et tout survivant grunt de la bataille de Levhâz et Soâsson.
Mon journal : http://forumheroes.nainwak.org/viewtopic.php?p=125799
Il s'appelle Olorin Telemnar, mais tout le monde l'appelle Olorin. Olorin, fils de Findecáno, petit-fils de Lenwë, arrière-petit-fils d'Amandil... Sa vie bascula au soir d'une bataille qui embrasa la forêt et mit le monde à feu et à sang, en tout cas cette région dans laquelle il vivait et qui constituait alors la totalité de son monde.
A l'époque, il se destinait à l'art de la guerre. Sa famille était réputée pour la qualité exceptionnelle des arcs qu'elle concevait, mais également pour l'habileté qu'elle montrait à en user. Evidemment, un elfe malhabile, ça n'existe pas, mais leur adresse était connue et vantée, même parmi les siens. Il était donc tout naturel qu'il envisageât d'embrasser lui aussi le métier des armes de jet.
Il vivait dans une profonde forêt, connue pour abriter de puissants esprits qui la défendaient âprement, et qui en protégeaient également les habitants, pour peu que ces derniers montrassent respect et amour pour la vie sylvestre.
Mais à l'extérieur de cette forêt s'était établie une colonie honnie, une colonie brutale et bruyante, qui ne montrait de respect, ni pour la forêt, ni pour ses hôtes. Retranchés derrière les hautes murailles de leur village fortifié, ces grunts, car il s'agissait de grunts, n'avaient de cesse de provoquer leurs voisins, agrandissant jour après jour leur territoire, empoisonnant les abords de la forêt dans laquelle ils n'osaient cependant pénétrer.
Olorin n'a jamais su pourquoi ces deux communautés se haïssaient à ce point, les elfes méprisant ces brutes avinées et sans éducation qu'étaient les grunts, les grunts méprisant ces êtres élégants et raffinés qu'étaient les elfes... Certains, parmi les anciens, contaient en fumant leur pipe l'histoire d'une bête de bât vendue pour son malheur à un grunt qui l'avait ensuite maltraitée au point de la rendre boîteuse et borgne, avant d'en reprocher l'état au vendeur elfe. D'autres encore, parlaient de ce jeune grunt orgueilleux qui avait refusé le passage à un très vieil elfe, à qui il devait pourtant respect et protection.
C'était très grave, en tout cas.
Un jour, quelques enfants firent l'erreur d'aller jouer au pied des remparts. Combien ils eurent tort !... Mais il en était de ces jeunes elfes comme il en est souvent de ceux de toutes races : leur impétuosité n'était tempérée, ni par l'expérience, ni par la sagesse. Aussi, ignorants des conséquences possibles de leurs actes, trouvèrent-ils fort amusant de venir jouer à la guerre à quelques mètres de leurs ennemis, allant même jusqu'à les provoquer en singeant leurs attitudes grossières et malhabiles.
Les grunts n'ont pas la réputation de bénéficier d'un haut niveau intellectuel. Ce sont de redoutables guerriers, au physique terrifiant, que la vue et l'odeur du sang tendent à rendre fous. Mais leurs capacités de réflexion et d'ampathie sont des plus réduites, à plus forte raison quand ils sont sous l'emprise de l'alcool ou de l'hydromel.
Les guetteurs installés sur les remparts commencèrent par rire grassement des bêtises de ces jeunes, et leur envoyèrent insultes sur insultes, les menaçant des pires vengeances. Survoltés par cette attitude qui leur faisait croire à tort qu'on rentrait dans leur jeu, les enfants en rajoutèrent encore, et la spirale dangereuse s'amorça, devenant rapidement incontrôlable.
Elle s'acheva abruptement par le tir de quelques archers grunts qui s'amusèrent à tester leur flèches sur ces petites cibles sans méfiance.
Deux enfants tombèrent, ce jour-là, qui ne revinrent pas. Leur âme flotte à jamais au-dessus de la plaine...
Les elfes ne pouvaient accepter qu'un tel crime restât impuni. Des messagers rapides et endurants partirent dans toutes les directions, appelant leurs frères à la rescousse. Elfes des plaines et elfes des bois répondirent à l'appel. Ainsi des guerriers vinrent-ils en grand nombre afin de venger ces jeunes enfants dont la brutalité et la bêtise des grunts avaient ainsi écourté la vie. Et quand tous furent là, ils partirent chercher vengeance auprès des bêtes, bien déterminés à ne laisser derrière eux que des carcasses pourrissantes.
La bataille fut terrible, et assourdissants en furent les fracas. Elle dura du matin jusques au soir, sans baisse d'intensité. Les grunts se défendirent avec acharnement, et leur puissance était terrible. Coups d'estoc et de taille se succédaient sans relâche, le ciel était noir de flèches et de carreaux d'arbalète, le sol rouge de sang. Partout ou portait le regard, ce n'était que corps éventrés, têtes décollées et combattants hagards. Mais les brutes finirent par succomber sous le nombre. Quantités d'elfes connurent là leurs derniers instants, mais on assure qu'aucun grunt ne survécut. Ces deux malheureux enfants étaient vengés, oh! combien !
A la fureur des combats succéda un silence hébété. Atterrés par la violence dont ils avaient été à la fois témoins et acteurs, la respiration rendue difficile par les odeurs de sang, d'urine et de transpiration, odeurs de mort et de peur, les rares guerriers encore debout erraient tels des âmes en peine. Certains gémissaient ou criaient en tournant en rond, sans but ni raison. D'autres allaient, muets de douleur, de corps en corps, comme s'ils espéraient voir se relever un ami. Olorin était de ceux-ci. Le visage en sang, le bras gauche cassé, il boîtait bas. Il cherchait Elanor, sa mie qu'il devait épouser dans l'année. Et quand il l'a trouva, ses entrailles répandues au sol, les yeux vitreux et le teint blafard, ce fut comme si, le ciel ayant rejoint le sol, ce qui restait du monde était devenu trop petit pour contenir sa peine et sa douleur.
Oui, sa vie bascula, ce jour-là. L'ancien Olorin mourut, pour laisser la place au nouveau. Il se promit de ne jamais devenir un guerrier. Non qu'il eût peur de se battre, non qu'il envisageât de refuser les combats, mais il attendait autre-chose de son passage en ce monde que la douleur insupportable qu'il ressentait en ce jour. Et il ne pouvait faire profession d'un activité qui avait entraîné la mort de sa douce amie.
Maintenant, il tente de percer les arcanes de la magie. Il est encore au premier stade de l'apprentissage, mais il espère que de cette science qu'il tente de comprendre, et dont pour l'instant il ne voit malheureusement que les aspects les plus triviaux, il parviendra un jour à tirer une puissance suffisante pour rendre au monde cette sérénité qui semble lui avoir été retirée dans les temps anciens.
Et qui sait ?... Peut-être deviendra-t-il un jour un mage suffisamment puissant pour faire revenir son Elanor ?...
PS : toute ressemblance avec un RP existant ou ayant existé, toute interaction avec un ancien héros disparu, serait pûrement pas fortuite du tout et complètement volontaire.
Et un grand bonjour à tous !