^^oui... Mais bon, pas certain que ce soit passionnant à lire non plus faut dire.
Et je suis d'accord avec toi Malvick. Original, Originel... Oui, les deux vont bien ^^ Ta remarque m'a amusé, mais je dois être vieux jeu.
Les jours qui suivirent, je revins plus que régulièrement chez Lierre. Le petit montrait tous les signes d’un enfant en parfaite santé. Il mangeait goulûment, dormait à satiété et, lorsqu’il ne faisait pas l’un des deux, était plutôt tranquille dans son coin, ses yeux bleus grands ouverts.
Sa mère était très fière du petit rejeton. Et il y avait de quoi. Sans faire preuve de fausse modestie, il était vraiment magnifique. Aussi Lierre invita-t-elle très rapidement tous les habitants des environs à venir lui rendre visite. Elle laissait sa porte ouverte à tous quelle que soit l’heure de la journée et, même lorsque je me rendais chez elle vers midi, il ne fut pas rare que nous soyons une dizaine à partager son repas.
Les petits étaient eux aussi très content de la naissance de leur jeune frère. Ils appréciaient, aussi bien l’un que l’autre, s’occuper de lui et prenaient d’ailleurs la tâche très au sérieux. Il était amusant de les voir faire. Ils demandaient très poliment à leur maman l’autorisation de porter de bébé et, une fois cette dernière obtenue, c’est avec mille précautions qu’ils soulevaient le petit. Leurs yeux pétillaient et, souvent, ils chuchotaient pour se parler, pour ne pas le réveiller.
Ah ce que nous avons pu rire en les voyant faire. C’était véritablement touchant.
Ces derniers temps, la vie s’écoulait paisiblement dans le village et plus particulièrement encore dans la maisonnée de Lierre. C’était comme si les affres de la guerre étaient bien loin de nous.
Un matin, alors que je me rendais chez la jeune maman, je trouvais cette dernière attablée, les yeux rouges. Je lui demandai si tout allait bien mais elle me répondit que ce n’était que les oignons qui irritaient ses yeux. Quelques secondes plus tard, lui faisant remarquer qu’il n’y avait des oignons nulle part, elle m’avoua que c’était en fait une poussière qui avait pénétré dans son œil. Je n’insistai pas. Je devais apprendre plus tard que c’était en fait un courrier de son mari qui l’avait mis dans cet état-là.
Mais hormis ce petit incident, tout allait pour le mieux.
Il y avait même une embellie du côté du front. Ce dernier était enlisé depuis des années, mais il semblait que nous autres, les allianceux, étions parvenus à enfin enfoncer les défenses ennemies. Des bruits disaient même que nous avions réussi à mettre à bas les fondations des châteaux BgBe et Legend, les premières forteresses en vue à côté des terres elfes.
Même si le pont qui séparait nos deux mondes était encore loin, nous sentions un vent nouveau de liberté souffler en Lorndor.
Bref, le pèlerinage annuel en zone neutre s’annonçait sous les meilleurs auspices.
Et bien vite, tous les membres de notre petite communauté, les jeunes comme les vieux, préparèrent avec enthousiasme cette virée annuelle. Je me rappelle encore les lourdes charrettes remplies à ras bord de produits ou d’ustensiles qui ne seraient pas utilisés de tout le séjour. Je me souviens de ce couple de petits vieux qui nettoyait devant leur chaumière avant d’entamer la longue route.
Et je me souviens bien entendu de Lierre. Un enfant dans les bras, les deux autres autour d’elle, elle rayonnait.
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