La mémoire lui faisait défaut, quelques bribes s'entrecroisaient dans son esprit mêlant souvenirs et imagination. Toujours est-il que maintenant, il était là, sur une terre qu'il reconnaissait vaguement, entouré de belligérants qui s'entredéchiraient pour leur survie.
Kuruu ramassa une épée qui trainait par là et mima quelques mouvements : visiblement, il escrimait plutôt bien, il devait être bretteur avant cet évènement, obscur lui aussi, qui l'avait mis dans cet état : il était mort, ça il le savait, mais par qui et comment, il ne se rappelait toujours. Bah, il serait toujours temps de se remémorer le passé plus tard.
Maintenant il devait trouver quelque chose pour s'occuper. Il marcha pendant un bon moment, déjà, ses pieds le faisaient souffrir : Même mort, on ressent la douleur ... Pff, au moins, j'aurais appris quelquechose ... Il aperçut au coin du feu, un humain qui faisait rôtir un volatile. Se passant la langue sur ses lèvres sèches, Kuruu se disait qu'il n'était pas contre le lui subtiliser et par la même occasion : tester son talent de bretteur. Il se cacha donc dans un buisson près du campement de fortune de l'inconnu. Kuruu posa sa main sur le pommeau et sauta hors de sa cachette de fortune et courut vers l'humain qui, alerté par les cris bestiaux qui venait de derrière lui, s'écarta simplement.
Kuruu, poussé par sa fougue et sa ... bêtise, continua sa route et trébucha contre une pierre. Face contre terre, il se disait que, finalement, il n'était peut-être pas encore prêt mais c'était trop tard : il se devait de combattre ! Il se releva, soufflant la poussière qui lui recouvrait le visage. Il fit face à l'humain à présent l'arme à la main ... puis l'attaqua, enchainant les coups que son adversaire parait sans peine. C'est alors que Kuruu se retourna et partit en direction de la forêt, l'humain le poursuivit en se demandant vraiment comment un pauvre hère comme lui avait pu l'attaquer.
Il se cacha derrière un arbre, exténué : décidement, c'est difficile de se battre quand on est jeune ... Il ne savait que faire quand il entendit un cri, il se dirigea discrètement vers la source et aperçut son adversaire aux prises avec un cerbère. Un sourire carnassier se dessina sur son visage, il avait trouvé ! Attendant patiemment la fin du combat, il guetta le moment ou l'humain baissa sa garde, juste après avoir achevé le cerbère. Kuruu jaillit de sa cachette et planta son épée dans le cou de l'homme blessé.
Il brandit son épée en signe de victoire ... enfin il tenta : l'épée, coincée entre les lames de l'armure du cadavre ne voulait plus s'y déloger ... Jetant quelques regards aux alentours, pour vérifier si quelqu'un le regardait, il s'empara de l'arme de son ancien opposant et la brandit !
Vraiment ... c'est dur la vie en Lorndor !
En plus, maintenant ... Je suis perdu.
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