La clef
J’errais. J’errais depuis un temps dans ce labyrinthe sans fin. Le décor était le même à chaque fois. Chaque arbre, chaque croisement, chaque branche se ressemblaient. Et j’étais toujours à la recherche de cette lumière. Je commençais à perdre espoir…
Au bout d’innombrables heures de marche, je m’arrêtai. Assis contre un arbre, le sommeil me gagna et je tombai dans les bras de Morphée.
Mon rêve était étrange. Je revoyais tous les visages des personnes auxquelles j’avais ôté la vie. Pour la première fois, des remords me rongeaient. Toutes ces vies que j’avais prises sans aucune raison valable… Puis vint un moment dans mon rêve ou je me retrouve près du vieillard que je voulais assassiner avant de me retrouver ici. La, je me vois tel un ogre fondre sur ce pauvre prêtre. C’est à ce moment la que je me réveillais en sursaut.
Ce rêve est devenu récurent. Tout aussi récurent que mes vaines explorations. Cela faisait longtemps que je me trouvais ici mais je ne savais dire combien de temps précisément. Plus je restais, plus je devenais songeur, sensibles à la moindre trace de vie.
Un jour durant une pause, je repensais à cette phrase : "Damnés, il faudra trouver la lumière, pour trouver votre salut". Et pour la première fois, je comprenais qu’elle avait peut-être un autre sens. Si la lumière ne représentait pas celle des rayons du soleil menant à la sortie, elle représentait plutôt la lumière de la raison… Et si pour sortir d’ici, je devais trouver la raison et la foi, la foi en la vie.
J’avais à peine commencer à me mettre cette idée en tête que le ciel s’ouvrit subitement au-dessus de ma tête. Des rayons de lumières blanches me tractaient vers le ciel. Je remontais vers la surface. Je revenais à la vie. Je fermais les yeux et quand je ne ressentis le sol sous mes pieds, je les ouvris à nouveau. J’étais de retour sur le chemin d’Alldir, en face de ce vieillard. La seule différence était que je n’avais plus cette envie de le tuer, mais plutôt de le serrer dans mes bras…
_________________ Elfe damné par les dieux, épargné par la mort...
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