Elvea-la-Tisseuse-de-Rêves
Pour vous parler de moi, il faut que je commence ma mère.
Ma mère est une personne vraiment spéciale. Elle est une Etoile qui a décidé de prendre forme « humaine ». Recueillie par la tribu des Elfes du Soleil, elle reçut le nom d’Elvea qui signifie « étoilée », sans qu’elle leur ait rien raconté, ils avaient vu clair en elle.
Elvea avait une aura nacrée, presque divine. Ceux qui se sentaient mal, autant extérieurement qu’intérieurement allaient la voir et repartaient toujours appaisés. De quelque race qu’elle fut, même la personne la plus brisée qui rendait visite à ma mère, ressortait l’âme en paix, légère. C’est pour cela que dans la tribu elle fut bientôt connue comme Elvea-la-Tisseuse de Rêve. Elle rendait l’envie de vivre aux gens qui ne l’avaient plus, elle redonnait foi en l’espoir à quiconque en avait besoin. Ma mère était une personne merveilleuse de par son âme et son aura. Elle était aussi très jolie, son visage était auréolé de belles boucles brunes aux reflets dorés, ses yeux surtout, de couleur violettes, étaient incroyables. Un regard d’elle est l’on se sentait plus léger.
Mon père, Hélios, un Elfe spécialiste dans le maniement de l’épée osa lui faire la cour, et ils vécurent une belle histoire d’amour. Je naquis de leur union. Ma mère m’appela Elyra, ce qui signifie « chant d’étoile ». J’appris beaucoup auprès d’elle, mais pas à me battre. Ma mère n’était pourtant pas contre, seulement cela ne l’intéressait pas. Je voulais devenir aussi merveilleuse que ma mère, je souhaitais rendre les gens heureux…
Un jour ma mère partit. On ne peut pas dire qu’elle m’abandonna, j’étais assez mûre à ce moment pour me débrouiller seule. Elle avait son destin à accomplir. Mon père ne l’empêcha pas de s’en aller. On ne peut retenir une étoile. Elvea m’avait dit que l’on devait choisir son destin, elle me souhaita d’en trouver un qui me convienne. Elle m’assura qu’elle serait toujours là pour moi. Je la croyais, bien sûr.
Moi, j’ai des yeux dorés, et des cheveux bouclés couleur de soleil couchant qui rayonnent toujours plus ou moins, mais qui ne s’éteignent jamais. Dans ma tribu, maints sortilèges ont été tentés afin d’éteindre ma lumière. Aucun ne fit effet plus d’une journée. Moi, je ne souhaitais pas perdre cette luminosité car elle me venait de ma mère bien-aimée et me rendait différente. Un jour, je partis moi aussi de la tribu. J’allais découvrir des Mondes et des cultures différentes. J’allais choisir mon destin !
Le Lorndor
Un matin, alors que je saluai le soleil en tendant mes mains, paumes ouvertes vers lui (rien de tel pour avoir de l’énergie !) mon corps se transforma. Des ailes rougeoyantes comme le feu poussèrent dans mon dos. Surprise mais non effrayée, je me mis à chanter, une mélodie apprise par Elvea, puis je m’envolai. Elvea apparut face à moi, elle me serra dans ses bras elle était fière de moi car je m’approchai de mon destin. Elle aussi se mit à chanter, de sa voix incroyable et divine. Les ondes de sa mélodie firent pousser des fleurs au sol à 10 lieues à la ronde. Elle rit, m’embrassa sur le front et disparut.
Je me posai à terre. Quand je me retournai, je vis un gnome. C’était Sylius. Nous parlâmes beaucoup durant la nuit. Il me parla du Lorndor et me conseilla d’y aller. Il avait lui-même une mission à terminer et nous devions nous retrouver là-bas. J’y allai en volant. Quelle sensation merveilleuse! Là-bas je fis disparaître mes ailes. Grâce à mes oreilles pointues, l’on m’accepta dans la communauté Elfe.
En errant je fis la connaissance de Shardak qui me proposa de faire partie du clan des Mystic. J’hésitai car je n’étais pas forte du tout. Il m’assura que ça n’était pas important. Je m’entrainerais en temps voulu. J’y passai de bons moments J’apprenais à me battre, à me déplacer (je ne connaissais pas l’existence des Portails). Je ne retrouvai pas Sylius. Un jour, le clan des BgBe décida de nous attaquer. Ils étaient plus nombreux et surtout, plus forts que nous. Nous nous défendîmes vaillamment. Notre chef était content de nous. Mais je ressentais bien que j’avais encore beaucoup à apprendre.
Alors je décidai de partie un peu seule afin d’apprendre. Ce fut très difficile. Je me fis souvent attaquer et détroussée. Je me sentais inutile, presque misérable. Je continuais pourtant. Il semblait que la lumière qui émanait de moi attirait les mauvaises gens. Je dus la cacher sous un châle sombre. Mais dès que j’étais seule, je retirais mon châle, faisait apparaître mes ailes rouges et m’envolai un peu, toujours en chantant. Je ne pouvais m’en empêcher. Un jour qu’el qu’un me vit et me prit pour un ange. Je me sauvai. Je finissais par avoir peur et je m’en voulais, ce n’était pas ce que je souhaitais…
Un soir d’orage, 1 nain particulièrement sombre m’attaqua violemment. Je tentai de me défendre sans y parvenir, je paniquai, je tentai de fuir mais il s’acharnait. L’éclat maléfique de ses yeux, son teint gris, rictus malsain… Je me relevai, ma capuche glissa de ma tête, découvrant mes cheveux, qui s’illuminèrent plus que d’habitude, il vint à moi et je bondis de côté pour l’éviter, mais il réussit à m’arracher une mèche de cheveux. Je tendis les bras, dirigeant la paume de mes mains vers lui et lui envoyai une forte bourrasque. Il roula quelques mètres plus loin. Je me mis à courir et tombai, je me sentais épuisée. Levant la tête j’aperçus des lumières. Les fenêtres d’une bâtisse. Je me relevai et le dirigeai vers elle. Le nain sombre ne me suivait plus. Je remis ma capuche. J’arrivai devant la porte, la poussai et entrai, mais c’est alors que, vidée de mes forces, je m’écroulai sur sol.
C’est ainsi que je fis ma première entrée à l’Auberge du Rêveur…
_________________ Elyra, l'elfe de lumière
Dernière édition par Elyra le Dim 11 Déc, 2005 22:07, édité 1 fois au total.
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