Forum Heroes' Chronicles

Le goût dans sa bouche est épouvantable et il n'y a pas d'eau ici. Et retraverser toute la jungle pour retourner à l'étage salle à manger ne l'inspire guère. Elyra ouvre la petite sacoche à sa taille et y prend une petite feuille aux reflets bleutés qu'elle met dans sa bouche. En fondant sur sa langue, la feuille la rafraichit et la nettoie. Elle se sent mieux. Un soupir la fait se retourner et elle voit son cher époux affalé au sol, l'air épuisé.

l'elfe s'affole, il est vrai que l'on a rarement l'occasion de voir le Prince Noir en état de faiblesse. Réprimant son dégoût de s'approcher de l'araignée morte, elle se précipite vers lui et s'agenouille à son côté. Elle remarque l'épée encore pleine du liquide vital de la bête immonde.

- Mon amour, tu nous as sauvés... lui dit elle tout bas.

Elle attire sa tête et la pose contre sa poitrine. Du bout des doigts elle lui ferme les paupières puis se met à lui masser le cuir chevelu de façon à lui détendre, tout en lui chantonnant une berceuse de Faëlie.

Elle observe earwen qui devrait bientôt se réveiller, Yamaneko, Eglantine, Salia et tom Gallin qui les ont rejoints. Manquent à l'appel : Shandra, Michael, Feadin, Helioss, Shania et Dragoon. Qu'à cela ne tienne, ils les retrouveront bien assez tôt. Elle se dit qu'elle aimerait bien que bès apparaisse pour débarasser l'étage de l'horrible cadavre mutilé de la même façon qu'il a nettoyé les niveaux inférieurs.

Elle caresse la joue et la tempe de Thanos et sourit. Son cher amour... Se serait-il endormi? Elle s'attendrit devant le visage aux yeux clos. Elle l'entoure de ses bras et lui chuchotte:

*câlin...*

Inconsciente... elle n'avait pas vu Elyra la soigner...

Son coeur se remis a battre normalement...

La pretresse inspira brusquement et fortement.

Affolée... mais apaisée d'être vivante, elle hurla... Cri vibrant... résonnant dans la salle.

Qu'est ce que... où suis-je?

Les idées se mettaient en place doucement... et la dernière image qu'elle avait vu... le dard en elle...

La pretresse n'avait pas encore ouvert les yeux. Elle resentait d'étranges senssations...

FaïeurKoks se plaça sur la poitrine de l'Elfe, chaleur rassurante... Elle était épuissée...

- Non mais je rêve, là?

Glorfindel, campé derrière Michael, était prêt à l'envoyer valser d'une baffe mémorable. Shandra lui avait bloqué le poignet, et il n'attendait plus que le malotru se retourne...

- Ca te prend souvent, dis, de courir tout armé derrière les jeunes filles? Surtout quand il s'agit de Sh... oh, non...

Il venait de croiser le regard de Shandra. Le reflet de vie qu'il y avait aperçu quelques instants auparavant avait déjà disparu, laissant de nouveau place à une lueur froide, métallique.

- Tu ne peux pas t'empêcher de jouer les trouble-fête, hein. Je suppose qu'en plus je dois te remercier pour avoir neutralisé ce... ce maroufle?

La baffe, trop longtemps retenue, partit en plein dans le visage de l'infortuné Michael. Il en eut plus que sa part, car elle contenait toute la haine de Glorfindel pour Khelendiwar.

- Si ta donzelle n'attirait pas les ennuis comme un cadavre attire les mouches je n'aurais pas besoin d'intervenir aussi souvent.

Shandra renvoya son regard haineux à Glorfindel, les dents serrées, adossée à l'arbre.

- Garde tes remerciements, je n'en ai cure. Et étouffe-toi avec si ça te chante.

La pointe de l'épée noire repoussa en arrière le menton de Michael pour s'appuyer sur sa jugulaire. Le jeune homme, sonné par la gifle retentissante du Noldor, n'avait pas encore eu les temps de rassembler...ses esprits.

- Et toi ? Qu'est-ce que tu croyais pouvoir faire ? Je me demande ce qui me retient... de... t'apprendre... ce qu'il en coûte de viser trop haut pour toi.

La voix de l'elfe se faisait plus haletante.
Dans un sifflement bas, elle acheva :
- Ne t'approche plus de moi. N'interfère pas dans mes projets, je n'interfèrerai pas dans les tiens.

Shandra releva son arme et s'éloigna de quelques pas. Elle s'appuya sur la garde de son épée, puis finit par glisser à genoux, le front luisant d'une mince pellicule de sueur. Ses yeux reflétaient une révolte et une colère croissantes. Mais peu importait l'intensité de sa rage, ses jambes refusaient de la porter plus avant.

- Vas-t-en et ne tente pas de me pousser dans mes retranchements en te fiant à ce que tu vois en ce moment, ou tu risques d'avoir une mauvaise surprise.

Une terrible expression d'écoeurement se peignit sur ses traits crispés, cependant elle parvint à relever la tête pour fixer Glorfindel et lui adresser la parole :
- On retourne avec les autres. Tant que ce.. "maroufle", comme tu dis, sera seul dans les parages, je ne pourrai pas me permettre de baisser ma garde et l'hôte que tu chéris devra continuer à supporter les effets du poison des lianes...

Ses dents grincèrent.

- Alors... alors viens m'aider à marcher.

-.....

Quelque chose avait frappé derrière Michael alors qu'un étrange esprit c'était emparé de Shandra et l'avait envoyé a terre un peu plus loin. Les elfes se retournerent pour commencer a s'éloigner, quand un cliquetis sinistre commença a se faire entendre. Derriere eux, l'étrange jeune homme se relevait en pianotant de sa main gantée l'air. Se balançant une fois a droite, une fois a gauche, il bondit a nouveau en avant, gardant comme cela devenait coutume, absolument la même expression. Glorfindel, n'ayant pas encore vu le "changement" a l'oeuvre encaissa en plein torse le premier coup qui partit, l'envoyant a son tour valser dans les feuillages. Sans attendre, Michael expédia son bras a gauche dans le but manifeste de réduire la tête de l'elfe possedé en bouillie, sauf que celle ci était prete.
Elle intercepta avec sa lame mais constata que le jeune homme ne s'arretait aucunement, l'engin de mort lui entailla la chair, mais le coup passa en émettant un bruit sourd. Ceci fait, l'humain regarda la large entaille au niveau de son bras gauche, puis baissa son regard sur la lame qui était tombée, elle aussi teintée de rouge. Ce manege dura quelque fois avant que l'arme ne disparaisse dans un reflet brumeux, se rematérialisant aux mains de la combattante.

-...

A nouveau, il repartit a l'assaut, mais cette fois si, il évitait les coups, assez maladroits, de l'épée sombre, se glissant ou la déviant pour ne pas se blesser. A force d'assauts, il contraint Shandra, ou Khelendiwar affaibli par le poison, à reculer et bientôt, une branche traitresse lui fit perdre l'équilbre. Cette ouverture s'étant profilé, Michael n'hésita pas un instant avant de frapper en direction de la tête aux oreilles pointues. Mais alors qu'il allait détruire une partie de ce crane, l'humain s'arreta net a quelques centimetres, une orbe rouge venant d'entre en collision avec lui a grande vitesse. Michael se figea pendant quelques secondes avant de perdre connaissance.

-......
-Qu'est ce qui c'est passé ? Ah...c'est bon, je devine.

Alors qu'il tentait de se relever, il avait senti de l'acier glacé sur sa gorge, et même deux présences. Glorfindel et "Shandra" l'immobilisait a terre

*Bon....au moins, je vais enfin pouvoir me faire plaisir.*

- Ces humains... ces humains !

Les doigts de Shandra blanchissaient, serrant la poignée de l'épée à s'en briser.

- Laisse-moi... Je veux le tuer... Une engeance tout juste bonne à être exterminée... de la vermine qui grouille autour de nous qui sommes condamnés à disparaître... Laisse-moi le tuer !

La pointe d'acier frémissait à quelques millimètres de la gorge de Michael mais l'elfe semblait incapable de bouger son bras.

- Laiss...

Une goutte de sang d'un rouge sombre tirant sur le noir tomba sur la joue du jeune homme. L'elfe penchée sur lui porta sa main libre à sa bouche et considéra le liquide poisseux qui maculait ses doigts avec une expression de stupeur incrédule.

- Mais qu'est-ce que...

La lame sinueuse de l'épée noire parut vaciller. Ses contours ondulèrent, avant de se déliter en une brume grisâtre.
Shandra se prit les tempes entre les mains.

- Cesse de résister ! Ce n'est pas... pas le moment. Tu vas nous tuer tous les deux ! Arrête, Sh... Shandra !

Elle recula de quelques pas puis s'affaissa lentement sur les genoux avant de tomber en arrière. Allongée sur le dos, elle parut chercher sa respiration et réussi à avaler une grande goulée d'air, les poumons en feu.
Après plusieurs tentatives infructueuses, elle dut se se rendre à l'évidence : elle était totalement incapable de se relever et le plus petit mouvement réclamait un effort gigantesque.
S'enfonçant les ongles dans les paumes, frémissante, le sang empli d'une fureur qui lui brûlait les veines comme un acide, l'elfe tourna la tête sur le côté. Ses yeux clairs glissèrent vers Michael.

- Je te ferai payer... pour cette humiliation !

Après s'être assoupie quelques minutes, Earwen s'éveilla doucement. Elle ouvris les paupières et cligna des yeux. Elle se redressa, FaïeurFoks se callant dans ses bras.

Dites moi... je vous en supplie.... dites moi qu'il fait très noir cette nuit...

La Pretresse senti immédiatement un malaise chez ses compagnons de route.

Ok... donc je suis aveugle... ça ne fera que le deuxième Elfe aveugle de l'équipe...

Earwen essayait de prendre un ton enjoué... mais la peur la tenaillait... Les autres pouvaient voir que ses yeux étaient d'un noir de jais... certainement a cause du venin de la Reine Arachne...

bon... on fait quoi maintenant? on essaye de sortir de cet étage ou je peux aller me pendre?

Cette fois, elle ne pouvait plus contenir sa rage d'être ainssi infirme... des larmes commençaient à couler en silence.

FaïeurFoks était inquiet... il gémissait.

Se reposant dans la douce étreinte de son épouse, le Prince se laissa aller à la somnolence. Quelques minutes plus tard, il ouvrit les yeux, résolu à continuer l'aventure. Mais avant, il prit le temps de faire un long et langoureux baiser à Elyra... Puis, lui adressant un sourire rassurant, il se dégagea avec douceur, et se releva tout en l'aidant à se redresser. Parcourant du regard son environnement, il aperçut Earwen qui semblait mal en point malgré la bonne humeur qu'elle essayait de mettre dans sa voix.

S'approchant d'elle, il prit le menton de la prêtresse entre ses doigts, examinant ses yeux sous plusieurs angles. C'est avec un ton le plus rassurant possible qu'il répondit :

Ne t'en fais pas, si tu as pu survivre à un poison aussi violent, c'est qu'il a été enlevé en quasi-totalité... Donc, s'il y a séquelles, je doute qu'elles soient suffisamment importantes pour être définitives... Au pire, comme il ne s'agit pas d'une blessure magique, tu retrouvera la vue dès que nous serons capable d'accéder de nouveau à suffisamment de mana pour effectuer le sort de soin adéquat. Si ce qui reste du poison n'est pas éliminé par ton organisme d'ici là.

Puis, lachant le menton pour poser sa main sur l'épaule de l'elfe, il murmura :

Et... Merci...

Earwen secha rapidement ses larmes de rage... Elle cligna ses yeux noirs et répondit au Prince un simple

De rien. Le "plaisir" était pour moi...

Malgrè la grande confusion qui avait regné dans la mystèrieuse canopée, Tom n'arrivait toujours pas à expliquer un tel égarement. Il se revoyait, courant aussi vite qu'il le pouvait derrière Thanos. Puis il s'était retrouvé trop entravé pour avancer et était tombé la face en avant, mais sans touché le sol, retenu le visage à quelque pouces de la pierre moussue et vaporeuse par les lianes qui bardaient son corp.

Quand il avait put se degager, il était seul et la rumeur vegetale avait baissé d'un ton, sans toutefois s'arréter. Il avait avancé, puis était revenu sur ses pas sans rencontrer quiquonque.

Ce dernier point l'inquietait vraiment: il n'y avait plus d'araignée !

Quelquechose les avait-elle fait fuir, et dans ce cas, quoi ??? L'hyposthése la plus rassutante était celle que ce fut Thanos, mais Tom commençait à devenir complétement dingue dans la jungle.

Il fut encore plus perturbé quand après n'avoir trouver nulle trace de ses compagnons, il décidat de s'en tenir à une direction hasardeuse pour retrouver un mur, et qu'il n'en trouva point.



...

Il avait maintenant l'impression de n'avoir jamais connu autrechose que ces lianes, cette semi-lumière verte et cette chaleur étoufante. Depuis des heures qui semblaient des semaines, il parcourait inlassablement, branches après branches, cet enfer vert que toute forme de vie animale semblait avoir déserté, à juste titre.

Quand allait-il en voir le bout ?

-....Mais quand tu veus machin.

Finalement, les évenements allaient encore le laisser tranquille encore un moment. Si un regard pourrait tuer, il serait surement déja mort plusieurs fois par les yeux qu'il fixait avec amusement, mais ce n'était pas le cas, heureusement. Michael retourna ensuite la tête vers la lame restante sur sa gorge, mais cette fois, plutôt agacé. Attrapant la lame de sa main gantée, il poussa brusquement, désequilibrant Glorfindel ce qui lui permit de se redresser tout en se passant une main sur la gorge pour vérifier l'absence de coupure. Satisfait, il se retourna vers les elfes.

-Je ne sais pas la raison pour laquelle vous m'avez immobilisé, mais ne le refaites plus.

Sur ces mots, il se retourna et s'enfonça dans la forêt, en direction du cadavre de la reine mere.

*J'aimerais bien avoir l'opportunité de l'essayer elle...*

Junon suit Yamaneko, tuant quelques araignées en passant d’arbre en arbre. Pour enfin arriver devant le corps de la reine :

- Beurk !…

Junon remarque la dague dans le corps de l’arachnide et Frostmourne plantée dans le sol. Elle remarque aussi qu’ils ne sont pas nombreux à être « autour » de la reine. Où peuvent bien être les autres ?

La brune regarde autour d’elle pour voir si elle peut les apercevoir, mais la jungle autour d’eux est trop dense pour voir quoi que se soit…

Sans que Junon s’en aperçoive, ses yeux se sont reportés sur Frostmourne. Elle s’approche de l’épée et l’extrait du sol. Un fourmillement familier lui parcourt le bras… Elle ferme les yeux, se laissant aller à se fourmillement

* Qu’est ce que tu fais ?? * se met à hurler Salia au fond d’elle
* Je ne sais pas * répond la brune d’une voix endormie
* Arret… *

Avant que Salia puisse continué, une force intérieure l’empêche de parler, l’emprisonnant dans une bulle, puis une douce voix murmure à l’oreille de Junon :

* Revient ma chère, revient pour accomplir la vengeance pour laquelle tu es née. Revient pour accomplir ce que je n’ai pas pu faire, il y a des siècles… *


Junon ouvre à nouveau les yeux, un sourire en coin sur les lèvres, elle a maintenant les yeux noirs, ainsi que ses cheveux, noirs comme les ténèbres, celle qui ont à nouveau couvert cette partie d’âme…

Elle s’approche doucement de Thanos :

- Beurk ! … Tu devrais prendre un bain ! lui dit-elle sur un ton neutre

Elle lui fait un clin d’œil, un sourire froid sur les lèvres et en lui tendant son épée :

- Je crois qu’elle t’appartient

Resté seul avec "machin", Glorfindel mit un peu de temps à se décider... Pourtant il fallait bien continuer à avancer. Au prix d'un grand effort, il se pencha donc vers l'Elfe pour l'aider à se relever.

Rien à faire, elle était absolument incapable de se relever... "Beau travail, Shan", pensa-t-il en maugréant. Il se pencha à nouveau, et commença à passer ses bras sous le corps de l'Elfe, qui eut un mouvement de repli farouche.

- Qu'est-ce qui te prends, Noldor?

- Ecoute, tu peux faire ta mauvaise tête, mais il faut que nous rejoignions les autres. Et comme tu ne peux plus marcher du tout... Ca ne me fait pas plus plaisir qu'à toi, mais vois-tu, nous n'avons pas tellement le choix.

Il la prit dans ses bras, en prenant garde à ce qu'elle soit confortablement installée, et aussi à ce que ses yeux à lui n'aient pas à rencontrer trop souvent son visage à elle. Il avait l'impression de porter quelque chose d'adoré et de détesté, fragile et répugnant à la fois... Tiraillé entre le désir de la serrer dans ses bras et celui de lui briser les os, il avança au travers des lianes traîtresses.

Il n'y avait plus d'araignées, c'était déjà ça de gagné...

La remarque de Junon arracha un sourire sardonique à Thanos. Tout en reprenant son épée, il lui répondit sur un ton aussi tranchant que le fil de sa lame :

Je n'ai pas encore oublié la fois où j'ai pris un bain alors que tu étais à proximité. Et cela n'est pas prêt de se reproduire.

Lui tournant le dos sans un regard, il s'approcha d'un arbre aux grandes feuilles pendantes, dont il en arracha rageusement une. Puis, revenant vers le cadavre de la reine tout en essuyant Frostmourne du sang qui la maculait, il chercha du regard la poignée de sa dague qui dépassait encore du corps. Rengainant l'épée, il arracha la dague, la nettoya et la rangea de même.

Réduite à l'impuissance, Shandra finit par se laisser aller. La tête renversée en arrière, elle laissa son regard aux reflets de métal se perdre dans les écharpes de brume qui flottaient sous le haut plafond.

Le silence avait repris ses droits, juste troublé par le bruit des gouttes qui tombaient des lianes gorgées d'humidité sur les feuilles luisantes des fougères.
Les rayons du soleil réverbérés sur la surface du lac entraient à flots par les immenses baies vitrées et accrochaient des lueurs irisées dans le brouillard au-dessus de leurs têtes.

- Pourquoi... pourquoi t'accroches-tu encore à ce rêve qui tombe en ruines ? Comment fais-tu pour continuer de croire à la Lumière ? Cette Lumière qui nous a abandonnés depuis si longtemps ? J'ai... Je déteste les étoiles, tu sais.

La voix aux inflexions légèrement traînantes de Shandra se réduisait à un murmure vague, presque inaudible.

- Elles sont toujours là, même quand il y a des nuages, même quand il fait jour. Elles brillent tout le temps. Et elles semblent proches, si proches qu'on a l'impression de pouvoir les toucher du doigt. Mais on a beau essayer... même en montant plus haut, toujours plus haut... même sur la plus haute des montagnes... on ne peut pas les prendre dans nos mains. Elles semblent si belles, si chaudes et brillantes... Quand je les regardais, autrefois, ça me faisait mal... si mal que je sentais mon coeur saigner. J'avais mal à en devenir fou, mal à vouloir mourir. Aujourd'hui, mes yeux ne peuvent plus les voir. Pourtant j'aurais voulu... j'aurais v...

Ses cils s'abaissèrent, voilant l'éclat fiévreux de ses iris, puis son corps se détendit.
Mais ce n'était là qu'une simple perte de connaissance sans gravité et ils se rapprochaient d'au moins une partie du groupe, comme venaient le confirmer les relents écoeurants exhalés par le cadavre de l'araignée géante : l'odeur se faisait de plus en plus entêtante à mesure qu'il progressaient entre les arbres, distincte à donner la nausée.