* Le nain prit le baton avec un grand sourrire : *
" - Ne t'en fais pas, bonhomme, ne t'en fais pas pour moi. Ce n'est pas ce vieux bouc dans un baton qui va me faire mal. Un Dieu Tout Puissant n'y ait parvenu, alors, que pourrait-il bien me faire ... hé hé hé, ce n'est pas qu'il n'a pas déjà essayé, mais .. malheuresement pour lui, il fut un temps en retard.
Pour ce qui est de son rammage, parfait, on fera un concour de celui qui est le plus rasoir !
Bon, maintenant, passons aux réjouissances !"
* Il se dirrigea vers son comptoir, prit sa besace et fouille dedans. Il en retira une petite hache, style "hache-du-bucheron-de-voyage". Il empoigna le baton, la hache dans l'autre main, et alla vers le fond de la pièce, jusqu'a la porte de la cave. Il l'ouvrit à grand fracas, et beugla avant d'empreinter le petit escalier de pierre en colimasson : *
" - Immondice liquide, erzats de bière, insulte au peuple nain, me voila ! Ca va être une profonde boucherie ! Mouahahaha !"
* Il disparut dans pénombre. Les minutes suivantes ne furent percée que part de grand bruit de fracas, des cris sauvages, dignent d'un épique combat *
----------- *** Dans la-dite cave *** ------------
* Pingu descendait l'escalier prudement, le noir se faisant total dans le fond. Pénombre si sombre d'ailleurs, qu'il ne vit pas une marche plus usée que les autres, et dégringola comme une loutre. Il se retrouva au pied de l'escalier, les quatre fers en l'air, sans comprendre grand chose.
Il laissa passer quelques secondes puis recouvra ses esprits ... sous l'impulsion d'une violente douleur à la cuisse et à la tête. Le baton lui avait violement tabassé le crâne, tendit que la hache avait fait une belle signature dans le jambe du nain.
Aïe. ce fut la sa seule pensée, glorieuse, digne de ce grand et légendaire esprit, alors qu'il faisait naitre une petite flamme dans sa main et s'en aidait pour allumer une torche au mur : *
" - Raaahhh ! par mille furoncles purulents ! Bordel de marche ! Mon dos, ma jambe, ma tête ! Raahhh ! Tout ca n'est plus de mon age ! * il marque un arrêt, soudain surpris et terrorisé * Le baton ! Meeeeeerdaroum ! Qu'est il devenu !"
* il se retourna, et poussa un long "Nooooooooon !!!" lorsqu'il non pas un, mais deux baton gisant a ses pieds : *
" - Oooooh boulette ! Hébi ! Hébi ? ca va ? .... 'tain, voila que je parle a un baton de bois ! Comment vais-je l'annoncer au gamin ? C'est pas que cette vieille raclure va me manquer, mais son gosse ..."
* Laissant la phrase en suspent, il se tourna, rouge de colère, d'une colère irrationnelle, vers les trois derniers fûts de bière de l'auberge : *
" - Hey ! C'est à cause de vous ! Mais ouiiii ! J'étais venue là pour vous faire la peau, immodice gobelinoïde ! Rah ! De la bière gobeline ! Le dernier qui m'en avait fait boire n'a pas aimé le retour du client !
JE VAIS VOUS FAIRE LA PEAU TAS D'BOIS !"
* Le nain empoigna la hache, et chargea héroïquement le premier fût. Il assaina une série de coups de taille qui défoncèrent l'avant du tonneau. Un raz de marré de bière se déversa et renversa le nain. Mais celu-ci, trop aveugler pour s'arrêter à si peu, partit pour faire la même chose a l'autre. Il se releva avec vigueur, et se lanca dans une deuxième charge ...
Moins héroïque. La bière, sur les dalles de granit, bin ca glisse. Dans un zwouip festif, la noble charge se transforma en une calamiteuse catastrophe, et il alla s'ecraser la tête la première contre le bord du fût ... Le nez manqua d'exploser sous le violence du choque.
Il resta la, étendu dans la bière quelques instants, le nez pissant le sang. Mais un nain dans une rage folle ne s'arrête pas à ces quelues égratignures ! Il se releva, réempoigna sa hache, bien que moins fermement, et commenca un laborieux travail de sape.
Qu'il finit au bout de quelques minutes, encourragé par ses propres hurlements. Seuleument, car oui, il ya un problème, et bien ...
Voila, notre nain, pas très éclairé à l'origine dans son état de fureur totale, était, avouons le humblement, complètement abruti par le choc précédent. Résultat : il ne calcula pas que casser deux fûts base d'une pyramide de trois fûts était complètement con. Oui, lectrice, lecteur, ce qui devait arriver arriva : Le troisième fût précédement cité dégringola de son perchoir.
Mais un malheur n'étant un bon malheur que s'il connait complication, les restes des deux fûts de base dirrigèrent le gros morceau de bois vers ... le nain !
Celui-ci n'eut bien pas la présence d'esprit d'esquiver, ni la capacité en fait, et se le prit en pleine poire. Mieux ! Pingu, notre Dr loose, se retrouva allongé sur le dos, le mastodonte sur le ventre. C'est alors que dans élan héroïque digne des plus grand héros, il ramassa sa hache, par bonheur à portée de main, et cassa l'enveloppe boisé de son tortionaire, puis, se dégagea à grand coup d'estoc.
Le nain était libre !
LIBRE !
Oui, certes, mais il gisait, bien calmé maintenant, épuisé, sanguignolant de la jambe, de la tête et de la poitrine, agonisant même, dans une belle flaque d'une horrible bière gobeline ! Il voulut appeler à l'aide, mais seul un râle sortit : *
" - Beuaarrh"
_________________ De retour en IRL
heureux retraité coulant des jours paisibles dans un monde lointain
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