Inscrit le: Jeu 15 Déc, 2005 22:48 Messages: 39 Localisation: dans mon Monde, une planète à l'atmosphère nacrée
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Cette histoire est un présent pour Seytahn la chère amie Undead d'Elyra. Seytahn, ses meilleures pensées de rêve et d’espoir t’accompagnent.
@ ceux qui liraient ce texte... n'hésitez pas à me donnez vos avis en mp SVP. Merci
Le Mariage de Seytahn
Dans l’alcôve des filles, au Mausolée, Elyra tend l’oreille puis se lève. Elle invite Seytahn, Molière et Titoc à la suivre. Ils sortent pour trouver dehors quatre licornes ailées : une blanche, une noire, une zébrée et une rousse à la croupe tachetée et aux balzanes blanches. Les créatures saluent les quatre compagnons et Elyra fait les présentations. La blanche, nommée Sélénite invite Seytahn sur son dos tandis que Météore, le noir, fait de même avec Molière. Elyra installe Titoc sur Galaxie, le zébré, lui fait un bisou en lui recommandant de bien s’accrocher, puis elle-même enfourche Pêcheur d’étoiles. Seytahn se demande ce qui va bien pouvoir se passer et se sent excitée à l’idée de la surprise. Molière, même s’il se sent plus calme, s’oblige en lui-même à réfréner son impatience. Quant à Titoc, il tourne sa petite tête de tous côtés, observant leurs majestueuses montures. Mille questions lui viennent à l’esprit sans qu’il sache laquelle poser.
Chacune des quatre créatures émet une note pure et ce son ainsi formé semble traverser l’espace. Puis elles partent au galop, déploient leurs grandes ailes et prennent leur envol. Le petit groupe traverse ainsi le ciel du Lorndor, puis s’en éloigne. Après une durée ni trop longue ni trop courte, les créatures se posent sur un chemin blanc au milieu de nulle part. Un centaure multicolore leur fait face. Leur souhaitant la bienvenue, il tend le bras et fait apparaître une arche. Le groupe passe sous celle-ci et s’arrête alors dans une grande vallée fleurie. Elyra met pied à terre et aide Titoc à descendre tandis que Molière, qui semble avoir poussé de quelques centimètres, prend Seytahn dans ses bras pour la déposer au sol. Il va pour questionner Elyra sur le lieu où ils se trouvent quand une jeune femme aux cheveux couleur de lune et aux ailes de fée bleutées apparaît, saisit la main de Seytahn et disparaît avec elle. Quelques secondes après Molière se fait enlever de la même façon par une fée aux cheveux vert d’eau.
Seytahn se retrouve sur une étendue de sable rosé qu’elle reconnaît pour l’avoir vue dans le souvenir d’Elyra : le désert Maëva. Alors elle est dans le monde d’Elyra ? Incroyable. La fée qui l’a amenée la salue.
- Salutations Dame Seytahn, et bienvenue. Je m’appelle Yumeni. - Bonjour Yumeni, que se passe-t-il ? Pourquoi suis-je… ? - C’est une surprise, je ne peux rien dire !
Yumeni rit, puis appelle une camarade. L’autre fée a une chevelure blanche aux reflets d’argent et des ailes nacrées. Elle se nomme Auryn. Yumeni retire à l’undead la tunique qu’Elyra lui a offerte puis la mène à un bassin d’eau claire. Seytahn s’assied dans l’eau et Yumeni frotte son corps avec un sable très doux, tandis qu’Auryn lui défait les cheveux et les peigne. Seytahn ferme les yeux et se laisse aller… Yumeni la réveille. Tiens, elle s’était assoupie ? Elle sort de l’eau, une brise tiède souffle et sèche son corps nu, son corps qui n’a plus aucune trace de putréfaction, elle a retrouvé sa peau blanche et lisse d’ondine. Elle lève des yeux interrogateurs vers les fées qui se contentent de sourire. Auryn plonge ses mains sous une petite cascade et en sort une étoffe qui semble être faite d’eau. Elle en enveloppe Seytahn qui se retrouve alors vêtue d’une longue robe épousant parfaitement ses formes. L’incroyable tissu a des reflets mouvants de ruisseau des montagnes. Auryn coiffe Seytahn d’un voile de broderies arachnéennes d’un goût exquis, assorti aux teintes de la robe. Les fées admirent Seytahn d’un air ravi. Yumeni ajoute un collier de plumes à son cou, elle est fin prête. Auryn et Yumeni prennent chacune une main de l’undead et toutes trois s’envolent.
Elles se posent dans la vallée fleurie. Seytahn aperçoit Molière et s’approche de lui après avoir remercié ses deux dames d’atour. La robe de Seytahn a une fente discrète qui dévoile sa longue jambe à chaque pas. Molière la dévore des yeux. Le gnome est vêtu de façon différente qu’à leur arrivée, encore plus élégant qu’à son habitude, pour peu que cela soit possible. Il a eu droit au même cérémonial que la belle undead. Quand elle arrive à lui, il s’incline.
- Ô Dame magnifique, permettez au superbe gnome que je suis de vous proposer son bras. - Monsieur, c’est avec un réel plaisir que je l’accepte.
Molière, heureux et fier de marcher au côté de Seytahn, avance d’une démarche princière. Derrière eux se trouvent Elyra dans une robe de dentelle blanche et Titoc. Il a été habillé par un essaim de toutes petites fées parées seulement de leurs ailes et y songe encore. Les quatre licornes ailées qui les ont menés à Faëlie ferment le cortège.
Le regard curieux de Seytahn se pose sur tout : les gens, les fleurs, les créatures, elle est tellement excitée d’être dans ce monde de rêve ! Pourtant dans la foule, ses yeux s’arrêtent sur une personne en particulier : une femme à l’œil unique. La vision de cette femme éveille quelque chose en elle… son cœur fait un bond. Qui est-ce ? Son attention se reporte devant eux. Molière et elle font encore quelques pas et se retrouvent au bord du lac aux étoiles. Ils ne savent pas ce qui les attend, leurs cœurs battent fort mais ils se sentent bien. Elvea se met face à eux, prend la main de Seytahn, celle de Molière et recule doucement sur l’eau du lac en y entraînant le gnome et l’undead. Le couple s’avance sur la surface de l’eau, lisse comme un miroir. Elle reflète le ciel nocturne constellé d’étoiles. On croirait qu’il y a autant d’étoiles sous l’eau que dans le ciel. Elvea place Seytahn et Molière face à face.
- Dévoilez vous ce que vous avez sur le cœur.
Molière met un genou au sol, saisit précautionneusement la main de sa belle et lui déclare :
- Ma très chère Seytahn, je sais que mon attitude volage peut parfois te blesser et je m’en excuse. Ma tendre, tu es et resteras toujours la seule pour moi. - Molière, j’ai eu tort moi aussi de papillonner de mon côté pour me venger. Tu es et reste le gnome de mon cœur.
Auryn leur présente une fleur contenant deux anneaux. Molière en choisit un fait d’eau et le passe à l’annulaire de Seytahn, tandis qu’elle lui en glisse un en arbre fossilisé. Le gnome se relève, ils joignent leurs mains et échangent un baiser intense, scellant ainsi leur union. Elvea, nimbée de son éternelle aura stellaire prononce alors les mots unissant leurs destinées :
Par Eternité et Infini Vos cœurs joints sont bénis Et je vous déclare unis Sous le ciel de Faëlie
C’est alors que toutes les étoiles du ciel tombent dans le lac, tandis que celles du lac sautent jusqu’au ciel. Les jets de lumière s’entrecroisent et sur la berge, un chant joyeux s’élève. C’est magique. Seytahn se serre contre Molière et tous deux admirent le spectacle avec émerveillement.
Elyra joint ses mains, c’est tellement émouvant ! Si seulement il était là… Des mains sur ses hanches. Elyra a un frisson et n’ose se retourner. Une voix murmure à son oreille.
- Magnifique…Il aime ! Il apprécie son monde, quel bonheur ! Le cœur d’Elyra s’affole quand deux bras la serrent contre un torse puissant. Elle soupire d’aise. De sa main noire elle caresse sans le voir le visage de l’être chéri. Ensemble à Faëlie… Comment est-il venu ici ? Elle aperçoit Elvea plus loin. Celle-ci lui sourit. Merci Elvea.
Toutes les étoiles ont repris leurs places. Le couple uni retraverse le lac en sens inverse. Sur la rive, de nombreux Floréliants, fées et autres centaures les attendent pour faire pleuvoir sur eux des pétales multicolores. En chantant, ils joignent leurs mains deux par deux de façon à former une rangée d’arcades sous laquelle s’engagent en riant Molière et Seytahn suivis de Titoc.
Elyra se retourne vers son ange aux ailes noires, lui sourit et passe sa main dans sa longue chevelure blanche. Thanos saisit la délicate main de l’elfe et, sans la détourner de son visage y dépose un baiser en son creux. Tous deux jettent un regard vers la joyeuse troupe, puis Thanos plonge ses yeux dans ceux d’Elyra, lui fait un sourire malicieux et lance:
- On y va ?
Aurait-elle mal entendu ? Le Prince Noir voudrait aller s’amuser ? Que de surprises lui réserve ce personnage ! Elle lui sourit et l’entraîne sous les arcades à la suite du couple. Il semble que l’atmosphère euphorique de la fête lui fasse de l’effet. Il rit. Il est beau avec ce visage détendu !
Au bout de la rangée de bras se trouve une grande table superbement dressée et, devant celle-ci se tient la femme à l’œil unique. Lâchant la main de Molière, Seytahn s’approche d’elle. Leurs regards s’accrochent et ne se quittent plus. Qui est cette femme ? Seytahn a vécu plusieurs vie mais ne se les rappelle pas toutes. Dans l’une de ses vies la femme à l’unique œil était sa mère. Cette dernière l’a d’ailleurs reconnue. Elle ouvre ses bras et y câline sa fille. Seytahn se laisse faire. Elle se sent bien auprès de cette dame. Des souvenirs cherchent à lui revenir. Elle ferme les yeux. Les rouvre aussitôt. Elle sait.
- Maman ? - Et oui ma chérie. - Même après tout ce temps… ton œil… - Ne sois pas triste, je ne l’ai pas perdu en fait. J’ai cet œil-là qui te voit, et l’autre que l’on ne voit pas, qui perçoit le bonheur, ton bonheur. Je suis si heureuse pour toi ma chérie !
La mère étreint encore sa fille, puis la lâche, salue et félicite Molière. Enfin elle mène le couple aux deux places du centre de la belle table. Seytahn et Molière s’y installent. Tous ceux qui ont formé les arcades de leurs bras prennent place et commence alors un repas de bonne humeur, chaleur et convivialité. Tout le monde parle avec tout le monde, les mets et les boissons sont délicieux, l’ambiance est incroyablement joviale. La fête se prolonge ainsi en échanges de paroles sympathiques, puis en danses et chant… C’est le rêve jusqu’au bout. Les premières lueurs du jour pointent à l’horizon. Sur quelques derniers chants paisibles, tout se termine. Des regards, des sourires et des au revoir sont échangés. Il faut rentrer.
Elvea rassemble Seytahn, Molière, Titoc, Thanos et Elyra. Les licornes ailées qui les ont accompagnées à l’aller s’approchent. Chacun enfourche sa monture. Thanos est sur Pêccheur d’étoiles avec Elyra. L’Etoile approche sa main de ses lèvres et souffle une poussière d’étoile en direction des deux couples. Elle leur fait un lumineux sourire et le groupe prend son envol. Après un rapide passage devant le centaure multicolore, ils retrouvent bientôt les cieux du Lorndor.
Sélénite, Météore, Galaxie et Pêcheur d’étoiles déposent le groupe devant le Mausolée. Après un échange de remerciements, ils quittent le sol. Pendant un instant, Tous cinq se regardent sans rien dire. Ce qui s’est passé… était magique, vraiment. Etait-ce la réalité ou un songe merveilleux ? Un silence paisible les entoure, ils sont bien, pourquoi chercher une réponse ? Le souvenir suffit…
Peut-être les anneaux sont-ils encore aux doigts de Seytahn et Molière, peut-être pas. Unis sous la voûte étoilée de Faëlie, il ne tient qu’à eux d’y croire encore sous le firmament du Lorndor…
_________________ Elvea la Tisseuse-de-Rêves, je scintillais avec mes soeurs Etoiles, quand j'ai posé mon regard en bas. J'ai alors souhaité y descendre pour y apporter Rêve et Espoir à tous...
Dernière édition par Elvea le Mer 01 Fév, 2006 10:32, édité 1 fois au total.
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