Forum Heroes' Chronicles

J'ai quitté le château aux matines, après avoir expédié rapidement mon petit déjeuner. J'avais passé la nuit à guetter tous les bruits qui meublent les heures nocturnes de ces vieilles demeures, et Malgr sait combien ils sont nombreux ! Je m'attendais à tout moment à voir débarquer mon hôte, et tous mes muscles se raidissaient dans l'attente du coup fatal.

Mais aussi !... Pourquoi le sort s'acharne-t-il ainsi sur moi, jusqu'à me faire demander asile en cette forteresse, la seule qu'il m'eût fallu absolument éviter ? Heureusement que cet étrange oiseau s'était trouvé là ! Je crois bien que sans lui, mon fil se fût trouvé coupé ici-même...

Je traversai la cour avec l'étrange sensation qu'un missile tranchant allait interrompre sa course entre mes deux omoplates... Je m'attendais presque à me trouver bloqué à la sortie. Mais non, le pont-levis était baissé, et les orcs des deux postes de garde m'observèrent passer sans aménité, mais sans intervenir. La passerelle me semblait toutefois bien plus longue que lors de mon arrivée...

Mon coeur fit un bond quand je m'aperçus que les herses de la tête de pont étaient baissées, mais cet instant ne dura pas, car je les vis s'ouvrir à mon approche. Tout mon corps se crispa quand j'entendis le grincement déchirant qu'elle firent en se refermant derrière moi. Je poursuivis mon chemin sans me retourner, persuadé que la moindre manifestation de ma part ne pouvait se conclure que par un tir d'arbalestrie.

Ce n'est qu'après le premier virage, qui me laissa à l'abri d'une haie d'arbres haute et impénétrable, que je pus me détendre, perdant enfin cette sensation pénible que deux yeux porteurs de mort m'avaient suivi sans relâche.

Je m'assis dans l'herbe, au plus profond d'un bosquet sombre et humide, laissant enfin mon corps se détendre. J'avais besoin de dormir, mais il n'était pas question pour moi de me laisser aller à un tel repos. Cet abandon eût sans-doute entraîné une sanction immédiate et définitive. Mais j'avais besoin de relâcher les tensions accumulées au cours des dernières heures, et je ne pouvais le faire en marchant.






NDA : ce premier article de mon journal prend place derrière un texte paru à la Gazette et que j'ai signé Kromack. En voici le lien :
Quand le passé vous rattrape

Je ne voyage pas seul.

A mes côtés marche une princesse guerrière. Mince et déliée, fière et altière, grande et athlétique, elle est une compagne de route agréable et infatigable. Le chemin derrière elle reste toujours vierge de pas, comme s'il était redessiné par quelque puissance protectrice. Autour de son corps flotte comme un voile de brouillard, qui crée autour d'elle une aura fantomatique.

Vêtue d'une longue robe blanche serrée à la taille, elle a les pieds chaussés de hautes bottes de cuir à la fois solides et élégantes. Son avant-bras droit est protégé d'un manchon de peau que la corde de son arc a marqué de nombreuses rayures. L'épée qu'elle porte au côté gauche est courte et légère, on pourrait presque la décrire comme un glaive. Et je sais, pour l'avoir vue la tirer plus d'une fois, qu'elle se montre presqu'aussi habile dans son maniement que dans celui de son arc. Plus d'un guerrier pourtant aguerri est tombé sous sa morsure...

Son visage... D'un ovale parfait, il n'a que le défaut de sa blancheur. Il est bien connu que, portées par leur nature magique, les elfettes sont les plus belles femmes de la création, et n'eût été cette étrange pâleur, elle serait la plus belle d'entre elles. Mais qu'importe ce défaut, elle occulte pour moi toutes les autres.

Le soir, devant le feu de camp, en cette heure magique qui suit le repas et précède le coucher, que d'aucuns qualifient d'entre chien et loup, nous nous contons des histoires. Certaines vraies, d'autres inventées. Nous mélons souvenirs et espoirs, amours et haines, vérités et mensonges... Tous les sujets y passent, toutes les races, toutes les légendes, toutes les époques.

Ou presque, parce que nous évitons une bataille. Je ne veux l'évoquer avec elle, de peur de réveiller en elle une blessure trop importante, de peur qu'elle n'en ressente une peine au plus profond de ses fibres les plus intimes, de peur qu'elle n'y perde la raison. Mais elle ne lira pas ces mots, alors je puis m'y risquer maintenant : il s'agit de sa mort, à Levhâz, il y a déjà plusieurs années...

Elanor... Depuis que tu es tombée, ce jour-là, depuis que je t'ai retrouvée sur ce funeste champ de bataille, le corps vidé de tout son sang, tu ne m'as plus jamais quitté. Suis-je fou ? Ou bien ton fantôme m'accompagne-t-il réellement ? Mais quelle importance, après tout ?

Tu es là, avec moi, tu chemines à mes côtés, tu partages mes peurs et mes joies, tu t'endors le soir tout contre moi, et cela me suffit. Même si nous ne pouvons nous toucher...

Tu es là, et c'est tout ce qui compte.

Elanor...

J'ai fait un drôle de rêve cette nuit, pendant le tour de garde d'Elanor... Peut-être la discussion que nous avions eue, après un repas frugal, en fut-elle la cause. Nous nous interrogions sur la signification exacte du nom du Lorndor : « lor », c'est le rêve ; « ndor », c'est le pays, la terre. Le pays des songes ? Le pays qui a été rêvé ? Je me suis endormi sur cette incertitude, que nous avions échoué à lever.

J'ai rêvé qu'un jour, sur cette petite langue de terre rouge du sang de nos frères et soeurs, les fils des anciens partisans de la Horde et les fils des anciens partisans de l'Alliance pourront s'asseoir ensemble autour de notre obélisque.

J'ai rêvé qu'un jour, le royaume undead lui-même, tout brûlant des feux de l'Enfer, tout brûlant des feux de la colère, se transformera en une oasis de quiétude et d'amour.

J'ai rêvé que tous nos petits enfants vivront un jour en un pays où on ne les jugera pas pour la pointe de leurs oreilles mais pour leur valeur et leur caractère. J'ai fait aujourd'hui ce rêve !

J'ai rêvé qu'un jour, même en plein royaume grunt, où la haine pour l'elfe est tenace, où l'individu moyen a la bouche pleine des mots « éradication » et « déselfication », un jour, justement en ce royaume, les petits garçons nains et petites filles tauren, les petits garçons gnomes et les petites filles trolles, les petits garçons humains et les petites filles undead, les petits garçons elfes et les petites filles grunt, pourront tous se prendre par la main comme frères et sœurs. J'ai fait aujourd'hui ce rêve !

J'ai rêvé qu'un jour, tout dos sera redressé, toute arme et tout étendard seront rabaissés, toute frontière sera abolie, tout royaume sera terre d'asile, et la gloire de Cerda révélée à tous les êtres faits de chair et de raison.

Et il est vrai que telle est mon espérance, que telle est la foi qui me soutient et que je transporte en ce monde.

Avec une telle foi nous serions capables de distinguer, dans les pires régions de la zone neutre, un lopin d'espoir. Avec une telle foi nous serions capables de transformer le chaos de notre Lorndor déchiré en une éblouissante symphonie de lumière fraternelle.

Avec une telle foi, nous serions capables de remodeler notre monde, et de le faire ensemble, nous serions capables de lutter ensemble, d'ériger ensemble un monument à notre confraternité, de faire front ensemble contre l'adversité. J'ai rêvé que viendra le jour où les enfants de Cerda pourront aller ensemble sans même se douter qu'en des temps anciens leurs ancêtres marchaient les uns contre les autres. Si le Lorndor doit être un grand continent, il faut qu'il en soit ainsi.

J'ai rêvé que nous faisions sonner la cloche de l'amitié dans les forêts impénétrables des elfes.
J'ai rêvé que nous la faisions sonner sur les terres dures et arides des Taurens.
J'ai rêvé que nous la faisions sonner dans les villes froides des humains.
J'ai rêvé que nous la faisions sonner au-dessus des édifices militaires grunts.

Et j'ai rêvé bien plus encore.

J'ai rêvé que nous la faisions sonner sur les montagnes creuses des nains.
J'ai rêvé que nous la faisions sonner sur les champs de morts des undeads
J'ai rêvé que nous la faisions sonner sur chaque machinerie des gnomes et chaque totem chamanique des trolls, que nous la faisions sonner au flanc de chaque coteau.

J'ai rêvé que nous faisions en sorte que la cloche de l'amitié puisse carillonner dans chaque bourg et chaque hameau, dans chaque royaume et dans chaque palais, et que nous hâtions ainsi la venue du jour où tous les enfants de Cerda, les grunts et les elfes, les nains et les taurens, les gnomes et les trolls, les humains et les undeads pourront se tenir de front et faire face tous ensemble, faisant du Lorndor le porteur d'espoir de tous les peuples de ce monde.





(HRP: Je présente à la fois toutes mes excuses et tous mes remerciements à Martin Luther King pour ce détournement éhonté ).

La vie est dure, mais c'est la vie...

Je suis enfin arrivé en Lorndor, cher journal, l'évanescente Elanor toujours à mes côtés.

Que ne fut ma surprise de découvrir les conditions de vie de mes contemporains ! Et que ne fut ma déception de découvrir combien était loin mon rêve !... Partout où se portait mon regard, je ne voyais qu'ire et haine, assassins et guerriers, voleurs et gredins ! Partout où se portaient mes oreilles, je n'entendais que hurlements de guerre, bruits d'armes et gémissements de blessés...

Le pays des rêves ? Le pays des cauchemars, oui !... L'Antichambre de l'Enfer !

Même le sieur grunt chez qui j'avais tenté de me reposer quelques heures, me semblait maintenant bien peu terrible en comparaison de ce spectacle.

Je regrettai alors de m'être lancé dans cette aventure sans plus de précautions. Pas d'arme, pas de sort offensif, pas de sort de soin, pas de monture, rien... Le dénuement le plus total. Je n'avais que mes poings pour me défendre, et je n'étais pas un pugiliste.

Je commençai par établir une campement à l'abri d'un bosquet, afin de réfléchir posément à la situation. Elanor semblait abasourdie par le spectable. Mais elle ne pouvait pas m'aider, dans sa situation, la pauvre...

Je n'étais pas endormi depuis plus de deux heures, qu'une espèce de furie se jetait sur moi. C'était une sorte d'assemblage improbable d'os et de viande pourrie, ça puait la mort et la sueur, et c'était mu par une sorte de magie invraisemblable, car je ne voyais là aucune muscle qui eût pu expliquer comment cette créature faisait bouger sa carcasse.

Mais elle bougeait, et vite ! Et elle frappait, et fort !

Je me suis réveillé à l'hopital, en plein royaume elfe. Au moins étais-je entouré des miens. Elanor était toujours à mes côtés, silencieuse, le regard perdu.

Quand je me fus rétabli, je décidai de partir à la chasse. Je franchis donc, non sans un serrement de coeur, l'enceinte protectrice des hautes murailles, et trouvai une espèce de gigantesque araignée pleine de poils et de pattes, au regard à la fois éteint et menaçant. Elle brandissait un dard qu'aucune épée n'eût pu trancher, et bougeait les mandibules devant moi comme je me serais pourléché devant un bon rôti...

Je décidai de lui faire sa fête. Je lui sautai dessus avec une détermination à nulle autre pareille. Et vlan ! Un coup de poing dans son oeil gauche ! Et crac ! Un coup de patte dans mon ventre. Je me relevai. Mon pied partit, précis et mortel, vers son front. Je me relevai de nouveau, étendu de tout mon long dans une flaque de... je ne veux pas savoir de quoi il s'agissait. Mais je sentais que j'avais la bête à ma merci : je me précipitai sur elle, et lui frappai ce qui semblait lui servir de nuque d'un violent coup du tranchant de la main avec une précision toute chirurgicale.

Et à propos de chirurgie, c'est à ce moment-là que je me réveillai de nouveau à l'hopital.

Je repartis donc à la recherche de mon araignée, mais onc ne la revis. A la place, je tombai sur une espèce de brûlot puant et excessivement chaud qui me semblait menaçant. Au début, je crus à un début d'incendie, mais non : c'était bien vivant ! Ce truc, quoi que ce fût, risquait de mettre le feu à la campagne environnante, c'était donc faire preuve de civisme que de tenter de l'éteindre. Je retournai donc à l'hopital chercher un seau, et m'en revins arroser la chose à l'eau de la rivière voisine.

Quand mes esprits me revinrent, à l'hopital, je portais encore le seau plein à la main droite, crispée dessus avec une telle force que les soigneurs renonçèrent à me l'enlever.

Grand chasseur de fauve, je ne me décourageai pas et repartis bientôt à la chasse. La bête que je rencontrai alors était une espèce de chien bizarre avec plein de têtes partout, toutes pleines de dents, et le fumet véhiculé par toutes ces vilaines caries se faisait sentir à des lieues à la ronde.

Je me jetai sur lui avec toute la fougue de ma jeunesse, et pan ! Sur le pif gauche ! Et crac ! La mâchoire droite ! Et Sprotch ! Le ventre !

Et sprotch ! Mon ventre !...

Je me retrouvai au sol à moitié assommé, incapable de me décider à bouger. La blessure de mon abdomen me déchirait les entrailles, tout l'intérieur me brûlait comme si la créature précédente avait élu domicile en moi... Je renonçai au combat et m'installai pour la nuit, bien camouflé au creux d'un talus. Risquant un oeil, je vis un gros tauren achever ma proie, puis je m'endormis d'un sommeil sans rêve.

Je me réveillai à l'hopital, incapable de me rappeler ce qui avait bien pu m'arriver.

Depuis, j'ai quand-même réussi à tuer une créature d'eau. J'ai commencé par observer les chasseurs qui tentaient d'abattre le monstre : donner des coups d'épée dans l'eau semblait une technique totalement inefficace. Certains tentaient de le blesser avec des brandons enflammés, mais il les éteignait sans effort d'un « pshhhhhhhhh... » dédaigneux. Ils avaient quand-même réussi à le blesser, mais si peu...

J'eus alors une idée. Je dessinai un grand cercle autour de lui, en enlevant l'herbe du sol. Puis un autre cercle autour de celui-ci. Puis, après avoir parsemé le cercle intérieur d'éponges trouvées dans la rivière, je mis le feu entre les deux cercles. Ne pouvant atteindre le feu sans être absorbée par les éponges, la créature ne put l'éteindre non plus. Sous l'effet de la chaleur, elle se transforma peu à peu en vapeur d'eau, puis disparut.

Je pensais que les autres me seraient reconnaissants de les avoir aidés, et de leur avoir au passage fait découvrir une nouvelle technique. Mais je me trompais : ils m'ent voulurent.

Et je me réveillai de nouveau à l'hopital.

Dix fois à ce jour, je suis ainsi tombé. Et dix fois je me suis réveillé à l'hopital, en plein royaume elfe. Je ne comprends pas ? N'a-t-on donc pas le droit de mourir, ici ? Qui sont ces lutins qui vous emportent sur une lieu de soins avant que votre âme ait eu l'occasion de quitter votre enveloppe charnelle ? Ce n'est pas que je m'en plaigne, bien-sûr, d'autant que ma grande efficacité au combat semble quelque peu prise à défaut en ces lieux, mais...

Mais je pense à mon Elanor. Que n'est-elle tombée ici ?... Nous serions toujours heureux, alors, nos vie seraient différentes, nous serions différents...

C'est une glaciale nuit d'hiver. Plaines et forêts sont entièrement recouverts de neige et de givre. La pleine lune éclaire le paysage de sa lumière blafarde, donnant à ce blanc manteau des reflets féériques. C'est l'un de ces moments, de plus en plus rares en Lorndor, où tout paraît figé, où les combats eux-mêmes semblent se mettre en pause, suspendus à la décision de quelque autorité supérieure.

A la lueur vive d'un feu de camp, dans une petite grotte facile à défendre, un elfe recouvert d'une lourde fourrure est assis, seul. Assez grand pour quelqu'un de sa race, affichant un air de mélancolie sombre, il parle à la nuit, il parle au silence, il parle à son passé.

- C'est bizarre, Elanor... Je ne m'attendais pas à une telle chose. Qui a d'ailleurs jamais entendu parler d'un gobelin vous apportant une missive de la part d'un ennemi retiré du monde ? Et le faisant sans même vous voler le moindre objet ? Non que je regrette qu'il ne nous ait rien pris, bien entendu, mais quelle emprise cet ennemi doit-il avoir sur lui pour ainsi bloquer la base même de son comportement !...
- (...)
- Oui, je sais, Elanor, tu as raison. Il serait temps que je me décide à ouvrir ce pli, et à lire le manuscrit qu'il renferme. Mais je suis inquiet. Que me veut-il ? La dernière fois que je l'ai rencontré, il a failli me tuer, et je n'étais pas de taille à me défendre. Point ne le suis aujourd'hui non plus, d'ailleurs...
- (...)
- Certes, je sais tout cela. Mais vois-tu ?... J'ai l'impression qu'en différant la lecture de ce parchemin, je bloque l'arrivée des ennuis qu'il annonce probablement... Oui-da, c'est idiot... Mais s'il est quelqu'un qui me terrifie, c'est bien l'auteur de ces mots. Sa seule évocation me paralyse... Kromack, l'orc survivant de Levhâz et Soâsson... Il me rappelle notre vie d'alors, cette époque bénie où tu étais encore vivante... Mais je me souviens aussi du massacre que nous avons perpétué, en réponse au leur, de la montée terrifiante et irrépressible de la violence, du sang que nous avons répandu autour de nous, de la Mort qui a emmené les âmes des combattants tombés au champ d'horreur, et gelé celles des survivants...
- (...)
- D'accord, ma mie. J'ouvre et je lis. Mais tu me donneras ton sentiment, ensuite, n'est-ce pas ? Et pendant que je déchiffre ces mots, car un orc, aussi érudi soit-il, ne saurait écrire dans un langage bien évolué, approche-toi de moi, réchauffe-moi dans ton giron, apporte-moi la chaleur que la lecture de cette lettre va m'enlever. Viens, ma divine...

Frottements d'un corps qui change de position, bruit d'une enveloppe qu'on déchire, râclement de gorge...

Kromack a écrit:

- Vil petit elfe avoir salut Kromack !

(...) Ça commence bien !... Oui, pardonne-moi, amour, je continue...

Kromack a écrit:

- Olorin rappeler Olorin rencontre avec Kromack ? Undead avoir demandé orc épargner elfe ! Alors Kromack pas tuer Olorin. Mais Olorin pas tromper Olorin : Kromack pas aimer Olorin ! Kromack jamais oublier quoi Olorin avoir fait à Levhâz ! Kromack seul survivant grunt, Kromack détester Olorin. Quand Monde avoir disparu, Kromack haïr encore Olorin. Olorin appartenir race vile et batarde. Olorin être vil et batard, comme race Olorin. Kromack espérer Olorin bien comprendre quoi Kromack penser ?

- (...) Sympathique, cette entrée en matière...

Kromack a écrit:

- Mais Kromack avoir épargné Olorin. Triste jour... Maintenant, Kromack être responsable vie Olorin. Etre comme ça. Quand orc sauver ennemi, orc responsable vie ennemi. Pour toujours. Quand orc oublier ça, orc plus mériter être orc. Orc devoir assumer, même si orc pas aimer. Kromack espérer Olorin comprendre quoi Kromack vouloir dire ?

- (...) « Olorin comprendre », oui... Curieux personnage que cet orc... Sont-ils tous comme lui ? Primitifs, frustres, brutaux, et se réfugiant derrière un curieux code d'honneur qui les rassure en leur faisant croire qu'ils sont évolués ?... Oui, excuse-moi, ma douce, je reprends.

Kromack a écrit:

- Kromack pas savoir quoi être devenu Lorndor. Y avoir longtemps que Kromack avoir retiré Kromack. Mais Kromack vouloir donner conseils Olorin. Olorin faire quoi vouloir faire Olorin, race vile, batarde ET têtue, mais Kromack donner conseils parce que Kromack responsable vie Olorin. Olorin lire quoi Kromack écrire, Olorin choisir suivre ou pas conseils Kromack. Kromack espérer stupide Olorin pas perdu par explications Kromack ?

- (...) La peste soit de cet orc ! Il me prend vraiment pour un imbécile, hein ?!!... Pfffff... Oui, ma fée, je reprends la lecture...

Kromack a écrit:

- Quand Kromack être en Lorndor, Kromack être grand guerrier, craint et respecté. Normal : être orc, grande race fière, pure, puissante, et Kromack fort parmi orcs. Même seul, Kromack pouvoir rester nombreux jours en zone neutre sans tomber. Et Kromack attirer amis inconnus parce que Kromack être Kromack. Pas être pareil pour Olorin, elfe gracile, même pas guerrier, pas connu, pas réputé. Mage et soigneur ! Bast ! Fi donc, vil enfant elfe ! Olorin fragile, Olorin mauvais combattant, Olorin mal adapté Lorndor ! Alors Olorin faire attention ! Pas rester seul en zone neutre ! Et passer large quand voir ennemi ! Faire Olorin discret, faire dos rond ! Quand Olorin reposer Olorin, Olorin rester à l'écart, choisir zones vide ! Comme ça, olorin pouvoir espérer survivre un peu. Pas autant que Kromack, Olorin pas rêver, mais un peu.

- (...) Barf ! De son temps, on n'avait pas encore réussi à dompter de montures, tout le monde allait à pied. De nos jours, rester à l'écart des autres ne sert plus à grand-chose, il est si aisé de rejoindre l'ennemi sans se fatiguer, ou presque... Oui, mi amor, je continue.

Kromack a écrit:

- Kromack avoir participé guerre vile Alliance contre Grande Horde. Horde gagner batailles, être normal puisque Horde avoir Kromack dans rangs Horde ! Mais Olorin devoir éviter guerres, parce qu'Olorin pas être Kromack. Olorin être vil elfe, camp vil Alliance, camp faible. Et Olorin faible parmi faibles. Alors éviter guerre ou tomber et retomber et retomber, encore et toujours !

- (...) Sa confiance m'honore... Et sa modestie m'émeut...

Kromack a écrit:

- Mais conflit enliser conflit. Guerriers tombés toujours revenir et reprendre combat, batailles gagnées, mais guerre jamais avoir fin. Pas être camp plus puissant qui gagner guerres, pas être camp plus malin, pas être camp plus veinard. Non : être camp plus têtu qui gagner guerres. Alors Kromack lassé, Kromack quitter Horde, Kromack parcourir Monde et entâmer écriture bestiaire. Surtout, Olorin jamais faire même chose !!! Olorin pas capable parcourir Lorndor seul, Olorin pas capable survivre ! Olorin choisir clan puissant, capable protéger et aider Olorin. Olorin soigner guerriers puissants, et guerriers puissants protéger Olorin. Sinon Olorin être gibier pour tous aventurieurs Lorndor ! Kromack espérer Olorin comprendre avertissements Kromack ?

- (...) Il m'agace !...

Kromack a écrit:

Olorin bien comprendre qu'Olorin être faible et appartenir à race vile. Olorin vivre ombre, Olorin faire oublier Olorin. Alors Olorin vivre mieux. Olorin pas remercier Kromack. Etre normal Kromack aider Olorin et Kromack donner confiance Olorin. Olorin aller en paix. Olorin pas avoir choix : Olorin pas capable faire autre chose. Hu ! Hu ! (Kromack rire).

- (...) Non, mais franchement, quel butor ! Tu as entendu ça, ma toute belle ? Ce chattemitte prend pour prétexte je ne sais quel code d'honneur ridicule pour venir se rire de moi ! Ah ! Je hais ce maraud !... Il ne peut rien contre moi, ici, alors il m'attaque avec tout ce qui lui reste : les mots. Etonnant, pour un orc, n'est-ce pas, m'amour ?

Cette nuit, un elfe ne dormira pas. Se tournant et se retournant sans cesse dans sa couche, parlant à quelque fantôme invisible, il grelottera auprès de son feu, cherchant à l'extérieur une chaleur que son corps se montrera incapable de diffuser de l'intérieur. Point n'est besoin de dormir pour faire des cauchemars...