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 Sujet du message: la Renaissance de l'Ordre de l'Inquisition - ROI
MessagePublié: Ven 09 Mars, 2007 21:14 
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Inquisiteur sénile et gâteux
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Inscrit le: Jeu 16 Mars, 2006 11:49
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Certains s'en sont peut-être déjà rendu compte. Depuis lundi dernier le clan ROI est né. La Renaissance de l'Ordre de l'Inquisition est un clan a vocation allianceuse que l'on pourrait qualifier d'extrémiste.

Aucune pitié ne doit plus être tolérée. Il est temps que les hordeux apprennent où est leur place légitime... Dans la tombe.
Il est aussi temps que tous les clans qui se réclament de l'Alliance montrent leur vrai visage : une foi sans faille à l'idéal que nous prônons, ou alors, et à notre plus grand regret croyez-le bien, ils ne pourront être considérés par l'Ordre que comme ceux qu'ils soutiennent, protègent ou accordent de l'intérêt : des hordeux et ennemis.

Le clan ROI se veut novateur, et tient à exprimer son plus grand et fidèle soutien à tous les clans allianceux qui foulent la terre du Lorndor.

Afin que vous puissiez apprécier notre clan plus en profondeur, je laisse aux courageux le soin de lire le RP de notre clan. Je ne doute pas que seuls les allianceux pourront en venir à bout...


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[La Renaissance de L’Ordre de l’Inquisition, clan extrémiste défendant l’alliance quoiqu’il en coûte.
Se battant à la fois contre la Horde, les traîtres de l’Alliance, comme ceux que l’Ordre juge s’écarter du droit chemin, les Inquisiteurs ne feront aucun compromis. Leur foi en l’Alliance est inébranlable, ils en sont le bras armé et défendent la vision d’une Alliance violente et sans pitié, allant jusqu'à user des méthodes de la Horde pour parvenir à ses fins.]



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Image La Renaissance de l’Ordre de l’Inquisition

L’Ordre de la Très Sainte Inquisition, probablement l’un des plus vieux ordres de l’alliance et certainement le plus contesté.

L’Ordre est né dans les tout premiers balbutiements de l’Alliance et très vite, sa réputation fut de plus en plus gênante pour ceux qu’il était sensé défendre. Il revendiquait sans vergogne son côté impitoyable et sans concession aussi bien que les carnages qu’il perpétrait.
Beaucoup considérèrent cet Ordre comme une véritable secte de fanatiques qui n’hésitaient jamais à s’en prendre aux civils et même aux alliés s’ils les jugeaient être des traîtres ou simplement pour leur reprocher leurs manques de résultats dans les conflits.
Sans pitié, les massacres étaient courants lors de leurs campagnes d’extermination et leurs « enquêtes sur les bonnes mœurs des alliés » se terminaient toujours par des exécutions massives après des procès expéditifs précédés de longues séances de torture.

Leurs méthodes drastiques n’étaient malheureusement pas les seuls objets de reproches. Les Inquisiteurs étaient animés d’une conception radicale ce qui pouvait composer l’Alliance. L’Ordre était composé des plus puissants et expérimentés nécromanciens et chacun de leurs frères tombés au combat était réanimé sans plus attendre dans un état semi cadavérique : la mort n’était jamais un prétexte de renoncement à l’Ordre car pour les Inquisiteurs et en dépit de toutes les critiques de leurs alliés, les morts vivants ne formaient pas une race en soi, un humain restait humain, un elfe restait un elfe, un gnome restait un gnome et un nain restait un nain même si leurs cœurs avaient cessé de battre. L’anneau de l’Inquisition était un don qui ne pouvait jamais être remis en question et quoiqu’en disait le reste de l’Alliance, leurs légions morts vivantes étaient d’une redoutable efficacité.



Image La Bataille de Torquemada

Après quelques siècles de guerres, la Horde avait réussit à prendre un avantage, rompant l’équilibre ancestral qui unissait les deux super puissances.
Le conflit s’était envenimé comme jamais auparavant, la Horde nourrissait l’espoir d’affirmer sa domination totale en exterminant l’Alliance une bonne fois pour toute tandis que l’Alliance rêvait de renverser la situation pour montrer à la Horde que rien n’était joué. Les passions étaient exacerbées, les esprits s’échauffaient au point de créer un climat plus qu’électrique, et dans les tavernes des deux camps, les discussions n’avaient jamais été aussi intenses.

Tous les grands chefs de l’Alliance et leurs officiers s’étaient secrètement réunis dans une auberge dont le nom a aujourd’hui été oublié, pour s’entretenir sur les stratégies à adopter. Car ils en étaient désormais certains, la Horde préparait son attaque finale… Les espions avaient joué leur rôle, l’information était confirmée : les clans hordiques étaient sur le point de traverser la vallée de Torquemada pour débarquer sur les terres de l’Alliance…. Torquemada, cette petite et étroite vallée de la région d’Ecclésiastica allait être le lieu ou l’Histoire allait s’écrire : si l’Alliance voulait combattre, c’était ici qu’il fallait agir.

Le commandement des forces coalisées avait été donné à l’Inquisition qui avait préparé un plan pour s’assurer de la victoire mais que l’Ordre refusa de communiquer entièrement à ses alliés. Lorsque le jour se leva sur la vallée, les deux factions se tenaient face à face, prêtent à se livrer à une bataille sans merci. Tous pensaient que le choc des deux armées allait être terrible et que la victoire tiendrait au nombre de Hordeux qu’ils allaient tuer…Mais le Saint Ordre avait d’autres plans.

Donnant ses ordres séparément, personne ne s’était aperçu que l’Inquisition avait disposé très précisément chacun des clans de l’Alliance et, sans s’en rendre compte, les Alliés s’étaient placés de telle manière que le centre de l’armée était affaibli au profit des ailes. L’Ordre ne pensait pas en termes d’individus composant une phalange mais en termes de pions formant un échiquier.

Le choc fut terrible pour l’Alliance, le centre fut presque immédiatement submergé, la Horde venait de s’engouffrer dans le cœur de l’armée adverse… pour sa propre perte : les ailes fortifiées formèrent bientôt deux marteaux qui prirent la Horde en tenailles. Les hordeux ne savaient plus où donner de la tête : la bataille, qui leur avait semblé presque gagnée en début de combat, venait de se retourner, leurs ennemis arrivaient de toutes parts.

C’est alors que l’Ordre de la Très Sainte Inquisition intervint enfin en son nom propre. Jusque là écartés du gros de la bataille, les Inquisiteurs apparurent pour donner le coup de grâce à la Horde. Ils refermèrent les tenailles de l’Alliance par l’avant et l’arrière en débordant des ailes pour lancer leurs sortilèges les plus puissants. Ils prirent alors la décision de sacrifier les derniers pions en ne tenant pas compte de leurs alliés qui se battaient encore et leurs sorts exterminèrent les derniers de leurs ennemis en emportant leurs alliés qui se tenaient à proximité.

Rares furent les survivants et cette victoire avait pour l’Alliance un goût amer. Les Inquisiteurs avait donné la victoire à l’Alliance mais celle-ci était loin de vouloir leur en être reconnaissante. La décision fut sans appel, les chefs Alliés ordonnèrent la dissolution de l’Ordre de la Très Sainte Inquisition pour tous les griefs qui lui étaient reprochés et son nom fut rayé de tous les Livres…

Les siècles passèrent et la Horde comme l’Alliance fit tout pour oublier cette grande bataille et le clan qui en avait été le chef d’orchestre.




Image La Renaissance

Les années et les siècles passèrent et le Saint Ordre disparut de la mémoire collective du Lorndor, plus rien en ce monde ne laissait d’indice sur l’existence passée du clan qui fit chuter la Horde.
Durant ces siècles, les deux grandes armées s’étaient rétablies, à vrai dire l’une d’elles s’était même beaucoup mieux rétablie que l’autre. La Horde était devenue d’une puissance sans pareille, toujours plus forte, toujours plus nombreuse et toujours plus soudée, tandis que l’Alliance se désagrégeait… Bon nombre de héros l’avaient quittée, lassés des conflits, certains s’étaient isolés du reste du monde et tentait de vivre comme si Horde et Alliance n’avaient jamais existé, d’autres, par lâcheté, s’étaient soumis à la Horde pour sauver leur misérable vie, reniant jusqu’à leur propre race pour grossir encore les rangs de l’armée noire… L’Alliance n’avait jamais été aussi faible depuis sa création et ses derniers fidèles étaient divisés, déchirés sur les points idéologiques qui fondaient l’essence même de l’Alliance.

A l’auberge du Phoenix, les grands chefs de clan, leurs officiers et quelques gens de confiance s’étaient secrètement réunis pour une ultime tentative de conciliation. Finalement plus nombreux que prévus, la petite auberge avait largement dépassé son quota de clients habituels. Le brouhaha était assourdissant, chacun parlait dans son coin en tentant de crier plus fort que les autres pour faire entendre ses petites exigences personnelles si bien que rien de concret ne semblait pouvoir en sortir. Ils étaient si divisés que les moindres détails étaient prétextes à de grands débats cinglants mêlés de sarcasmes et de mauvaise foi…

C’est alors qu’un nain à la voix plus grasse que les autres s’éclaircît la gorge. Debout sur une table pour qu’on puisse distinguer son visage dans l’assemblée remplie d’elfes et d’humains trois fois plus grands que lui, il interpella la foule.


- Mesdames, messieurs, je vous en prie ! Nous sommes ici pour une affaire bien précise, alors tentons de ne pas nous écarter du sujet ! Je sais que nombre d’entre vous ont fait une longue route pour venir, et ont du délaisser leurs terres pour…

Un grand rire éclata dans le fond de la salle, interrompant le petit orateur dans sa lancée. Des murmures parcoururent la salle, chacun se retournant vers son voisin pour tenter de trouver le coupable de cet honteux affront, il est connu qu’il n’est pas de bon ton de couper la parole à un nain sobre.

- Vous n’êtes qu’une bande de paysans, lança l’homme encagoulé qui n’avait pas fini de rire, et vous osez vous étonner de vos défaites consécutives ? A cet instant, dans une réunion qui devait décider du sort du monde libre, la seule chose qui occupe vos esprits étroits ce sont vos terres ? Etes-vous si pressé de commencer la cueillette de vos radis ?
- Qui es tu pour oser parler ainsi ? reprit le nain vexé et rouge de colère. As-tu si honte de tes propos que tu masques ton visage ?



Le brouhaha reprit dans la salle, personne ne pouvait s’empêcher de commenter les propos de l’orateur et de son nouvel interlocuteur. L’homme aux vêtements sombres, quant à lui, affichait une attitude ouvertement provocatrice, adossé à sa chaise, les pieds croisés sur la table, il continuait à masquer son visage de sa cagoule qu’il réajusta.

- Cet…Cet anneau…Im..Impossible… balbutia un vieil elfe rabougris et tremblant qui semblait être le doyen de l’assistance
- Que dis-tu vieil homme ? questionna sèchement le nain exaspéré
- Ton Ordre…Ton Ordre a été dissout ! Tu ne peux pas avoir cet anneau au doigt…


Dans la lumière vacillante des bougies, on put nettement distinguer un sourire satisfait sur la bouche de l’intrus encagoulé qui se mit à légèrement caresser sa bague. La foule toute entière faisait, des yeux, l’aller retour entre l’elfe en fin de vie et celui qu’il semblait avoir reconnu.

- Mon nom n’a aucune importance, dit il en fixant le nain, car comme l’a remarqué le grand père, seul cet anneau est digne d’intérêt… Sachez seulement que ma présence ici est une mission du Grand Conseil qui dirige mon ordre : j’ai un rapport à faire sur l’état de l’Alliance qui décidera s’il est temps pour nous de sortir de l’ombre… J’ai entendu tout ce qu’il me fallait entendre, il ne leur restera plus qu’à juger, mais je suis certain que la renaissance est proche…

Lentement, il se leva de sa chaise et se dirigea vers la porte d’entrée, lorsqu’il l’ouvrit, un vent glacial s’engouffra dans la taverne faisant claquer les portes et renverser les chopes. Sans se retourner, il adressa un dernier mot à l’assemblée.

- Un dernier conseil, lorsque nous referons surface, ne vous mettez pas sur notre chemin, nous ne ferons aucune différence entre la Horde et ceux qui entravent son extermination…

L’inquisiteur s’enfonça dans la nuit enneigée, content de lui, fier que l’Ordre lui ait confié cette mission. Il allait pouvoir annoncer à ses frères que toutes les circonstances étaient réunies, la tristesse qu’il pouvait éprouver face à la déchéance de l’Alliance n’était rien à côté de sa joie de voir enfin l’Ordre renaître. Oui, l’Ordre de la Très Sainte Inquisition avait passé trop de siècles dans le mutisme le plus complet, trop de temps à simplement observer dans le plus grand secret…Après la dissolution forcée, les Inquisiteurs n’avaient pu qu’effectuer une grande épuration de leurs effectifs pour ne garder que les frères les plus fidèles qui ne trahiraient pas le secret de leur clandestinité… Maintenant il était temps de se révéler au grand jour, la situation était trop grave pour laisser l’Alliance sans un berger.
Continuant silencieusement son chemin dans la neige, l’Inquisiteur le savait, ce n’était plus qu’une question de temps avant la renaissance…

Que la Horde tremble, que les infidèles implorent le pardon, que les hérétiques se repentissent, L’Ordre de la Très Sainte Inquisition allait se remettre en marche.



Image Les Molosses de l’Inquisition

Les Molosses de L’Inquisition, chiens de guerres dont l’utilisation est propre à l’Ordre. Nuls avant les Inquisiteurs n’avaient utilisés de telles méthodes de « chasse » comme l’Ordre aime à les appeler, des méthodes que même les plus extrémistes parmi les autres factions de l’Alliance jugent trop excessives.
Parmi les rares survivants des batailles que l’Inquisition a menées, l’Ordre s’est toujours intéressé aux taurens…
Les plus résistantes de ces créatures, réputées pour leurs instincts et leurs sens très développés, étaient capturés pour leurs sombres expériences. Après des mois de dressage dans les geôles du temple sans voir la lumière à se nourrir d’autres prisonniers de guerres, les taurens, imprégnés de l’essence même de la Horde, sortaient enfin au grand jour, en laisse et muselées.
Ayant perdu toute trace de civilisation, redevenues de véritables bêtes féroces, les Molosses de l’Inquisition se servaient de leurs sens exacerbés pour guider leurs maîtres vers tous ceux imprégnés de l’odeur de la Horde.
Aujourd’hui encore, l’expression « lâcher les molosses » est synonyme de chasse aux traîtres et aux espions.






Que ceux qui se sentent l'âme allianceuse, et non l'âme d'un faible, que ceux qui connaissent le courage et ne craignent pas la mort, que ceux dont la haine des race hordeuse est ancrée dans leur sang depuis leur naissance, que ces mêmes personnes n'hésitent pas à nous rejoindre.

Afin de leur faciliter la tâche dans le dur labeur qui les attend, je me permets de vous communiquer l'endroit où l'Ordre a décidé de planter sa tente.
Cliquez ici pour entrer sur le forum de la Renaissance de l'Ordre de l'Inquisition


Sire

_________________
Au jeu d'échec, les fous sont les plus près du Roi.


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 Sujet du message:
MessagePublié: Sam 06 Oct, 2007 15:11 
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Inscrit le: Dim 21 Jan, 2007 22:51
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Depuis maintenant plusieurs jours, l’orage n’avait cessé de ravager tout le Lorndor. Pourtant, la pluie torrentielle qui s’abattait en cette sombre nuit d’hiver semblait bien plus menaçante que toutes les intempéries de ces derniers jours.

A l’intérieur de l’auberge du rêveur, les clients se pressaient près du feu, contents de pouvoir siroter un alcool fort, au sec. Chacun d’eux priait la venue d’une accalmie qui leur permettrait enfin rentrer chez eux, à défaut d’une chambre libre dans l’auberge qui affichait complet depuis des semaines.
La salle principale était emplie d’un brouhaha incessant, tout le monde s’exprimant plus fort que son voisin pour se faire entendre de son interlocuteur et dans la diversité des conversations qui s’entremêlaient, on pouvait seulement distinguer de temps à autres les cris des serveuses qui tentait désespérément de trouver qui avait commandé quoi.

Soudain, un fracas se fit entendre : le vent glacial s’engouffra dans la pièce faisant voler quelques chopes de bière et tout un tas de parchemins. L’orage, dont le son était jusqu'à présent tempéré par l’épaisseur des murs et des fenêtres, semblait être tout entier entré dans l’auberge. Tous se retournèrent vers la porte qui avait visiblement été ouverte d’un violent coup de pied. Lentement, plusieurs hommes entrèrent.
Les premiers étaient encapuchonnés d’un grand tissu noir qui masquait leur visage et dissimulait une armure légère, l’un d’eux tenaient même une énorme chaîne au bout de laquelle était muselé un tauren soumis, bavant et grognant, les yeux injectés de sang. Mais étrangement, le plus effrayant était l’homme en leur centre… Les traits fins de son visage, le somptueux manteau noir finement brodé d’argent, le grand livre attaché à sa ceinture laissant entendre son érudition… Tout contrastait avec l’aura sombre et terrifiante qu’il dégageait.

D’un regard, il fit comprendre à l’un de ses hommes de main de refermer la porte. Il n’eut pas besoin de prononcer un seul mot, l’homme s’exécuta immédiatement. Il contempla un instant la grande salle maintenant plongée dans un profond silence avant de commencer à parler, près d’une centaine d’yeux étaient rivés sur lui.


- Bonsoir, je suis sincèrement désolé de vous importuner en cette soirée mais j’ai quelque annonce à vous faire. Certains parmi vous ont peut-être reconnu l’insigne de mon vêtement…

Lorsqu’il prononça ces mots, un silence de mort envahit la salle, certains savaient vraisemblablement de quel insigne il s’agissait.

- Je suis ici, reprit il, par la volonté de l’Ordre de la Très Sainte Inquisition. Notre Saint Ordre a pris la noble décision de donner une chance à…
- Hey ho, attendez là, ici la propagande n’est pas…


Avant que l’aubergiste n’ait pu finir sa phrase, il fut violemment frappé du revers de la main par l’un des sbires de l’Inquisiteur. Il tomba lourdement sur le sol, la mâchoire ensanglantée, hébété. Le tauren le renifla en grognant puis s’en désintéressa.

- Quand l’Inquisiteur parle, tu la fermes, cloporte !
lança l’homme qui l’avait envoyé au sol.

L’Inquisiteur regarda l’aubergiste à terre d’un air hautain et dédaigneux avant de reprendre son discours comme si rien ne s’était passé.

- Je disais donc que notre Saint Ordre a pris la noble décision de donner une chance à tous ceux qui désirent faire quelque chose de leur misérable et insignifiante vie. La Horde, telle une immonde vermine, se multiplie et grouille aux quatre coins du Lorndor, chose inacceptable s’il en est… S’il existe encore des âmes qui ont dans leur cœur la véritable Alliance, elles trouveront sans doute notre invitation séduisante… Je ne sais si de telles âmes sont dans cette salle mais selon nos sources, les tavernes ont un certain succès et beaucoup de voyageurs y font halte. Aussi par la Sainte Autorité de l’Inquisition, nous placardons dans ces établissements nos parchemins afin d’informer la population de nos intentions, et bien entendu, cet endroit ne fera pas exception…


D’un geste de la tête, l’Inquisiteur fit comprendre à l’un des hommes encapuchonnés qu’il était temps pour lui de jouer son rôle. Il s’avança jusqu’au comptoir et déchira quelques annonces déjà affichées puis sorti de sa besace un parchemin qu’il déroula et placarda sur le bois, en évidence à côté des tarifs des consommations.

- Je pense inutile de vous prévenir qu’il serait fâcheux que notre annonce soit retirée…


Le regard de l’Inquisiteur se posa à nouveau, et avec autant de dédain, sur l’aubergiste toujours cloué au sol par la peur. Puis il sorti de l’intérieur de son manteau une petite bourse de cuir qu’il jeta aux pieds de son interlocuteur. Lorsque celle-ci entra en contact avec le sol, elle s‘ouvrit légèrement et quelques unes des pièces d’or qu’elle contenait s’en échappèrent.

- Pour le dérangement… dit il sur un ton méprisant.

Puis se retournant vers la foule, il reprit d’un ton très calme et sobre…


- La Horde est un fléau que nous allons exterminer… Il reste à savoir de quel côté vous vous trouverez. Mais sachez qu’il n’y a pour nous aucune différence entre ceux qui se battent pour la Horde et ceux qui, par leur inaction, nuisent à l’efficacité de l’Alliance.

L’un des hommes de l’Inquisiteur ouvrit la porte, et à nouveau le vent glacial s’engouffra dans la pièce. Lentement et les uns après les autres, les sbires sortirent en suivant le pas de l’Inquisiteur. L’homme encapuchonné qui avait frappé l’aubergiste fut le dernier à leur emboîter le pas et sur le seuil de la porte, il interpella la foule.


- Vous avez entendu l’Inquisiteur : vous n’avez pas intérêt à retirer cette affiche bande de vermines ! Je repasserai avec d’autres hommes et si elle n’y ait plus, il risque d’y avoir pas mal de grabuge, compris ?
- Il suffit, Sayn… La route pour la Cathédrale est encore longue…
lança l’Inquisiteur de l’extérieur de l’auberge.

L’assemblée resta dans le mutisme le plus complet encore quelques minutes après le départ de leurs visiteurs puis, ils purent enfin lire le fameux parchemin que l’Inquisition avait fait placardé dans l’auberge….


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 Sujet du message:
MessagePublié: Sam 01 Nov, 2008 15:05 
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Inscrit le: Dim 19 Juin, 2005 19:52
Messages: 898
Localisation: Keyzer ex machina
- Je vois que vos nouvelles fonctions vous ont gratifié d’un uniforme des plus rutilants.
- Oui, le Grand Conseil a semble t il apprécié mes travaux de ces derniers mois. Vous savez ce qu’on dit, « l’habit ne fait pas l’Inquisiteur » mais c’est toujours valorisant, et je dois vous avouer que j’apprécie la prestance qu’il me donne.



Le Gnome marchait d’une allure décidée, arborant fièrement sa tenue vermeille brodée d’or. Il précédait d’un pas un Elfe portant les couleurs de l’Alliance, qui semblait le suivre avec intérêt, prenant mentalement en note les divers couloirs qu’ils empruntaient dans l’immense dédale de la cité d’Avalon.

- Tenez, c’est par ici.

L’Inquisiteur actionna un mécanisme dissimulé dans la pierre et les unes après les autres, les torches qui parcouraient l’escalier s’allumèrent en crépitant. Les deux individus s’engouffrèrent dans la spirale de pierre qui semblait descendre jusque dans les tréfonds de la cité.

- Et vous dites que la...,l’elfe hésita un instant, comment l’avez-vous appelé d’ailleurs ?
- La Section Inquisitoriale de Recherche, la SIR ! Un petit hommage à qui vous savez.
- Joliment trouvé. Et donc vous dites que la SIR pourra bientôt fournir toute l’Alliance ?
- Nos meilleurs alchimistes sont déjà mobilisés dans tous les cas. Mais il est vrai que nous avons encore du mal pour trouver du personnel qualifié.


Tout en continuant leur discussion, le Gnome et l’Elfe poursuivaient leur descente, toujours plus profondément dans la structure de la cité. L’Inquisiteur n’avait à aucun moment ralenti la cadence. Il parlait machinalement, ignorant toutes les différentes portes devant lesquelles ils passaient de temps à autre, montrant à qui aurait pu en douter qu’il connaissait parfaitement son chemin. L’Elfe, lui, semblait beaucoup moins concentré sur la conversation. Beaucoup plus attentif aux inscriptions sur les murs, il tentait de mémoriser les étapes de leur descente et ne cesser de se répéter que le retour allait être de plus en plus pénible.

- Je savais qu’Avalon était profonde mais quand même…On a l’impression qu’on va rejoindre les oubliettes à ce train là, dit il en plaisantant.
- C’est à peu près ça, en quelque sorte, répondit l’Inquisiteur sur le même ton.
- Non mais plus sérieusement, vous étiez obligés d’installer les laboratoires si profondément ?
- Oui malheureusement. Vous comprendrez lorsque nous y serons, mais les labos sont… Disons plutôt bruyants.

Après plus de dix minutes de marche dans des escaliers escarpés, l’ambiance commença à changer. Des cris, des gémissements de douleurs et des plaintes lascives se mirent à résonner dans les escaliers. A mesure qu’ils descendaient, les cris se faisaient de plus en plus précis, de plus en plus présents et de plus en plus puissants. Il ne faisait aucun doute dans l’esprit de l’elfe que son allié le dirigeait vers l’origine de tout ce raffut.
Lorsqu’ils parvinrent enfin sur la dernière marche, un petit pallier se présentait devant une énorme porte de bois. L’Inquisiteur se saisit du heurtoir et cogna trois coups. Après quelques secondes, le bâtant du judas s’ouvrit, ne laissant apercevoir que l’ombre d’un visage derrière la porte.

- Ha ! C’est vous maître Napo ! grogna l’ombre.
- Oui, je suis venu présenter les locaux à notre cher ami.
- Bonsoir,
hésita l’Elfe.
- Oui, oui ; bonsoir, bonsoir, lança la voix rauque, je vous ouvre, je vous ouvre.

De multiples bruits de métal coulissant dans des charnières et de clefs que l’on tourne dans des serrures retentirent. Puis la porte s’ouvrit, dévoilant un colosse à la mine patibulaire. L’homme à la carrure impressionnante était vêtu d’un tablier blanc maculé de sang. Sur sa tête chauve pleine de cicatrices, des lunettes de protection à la visière salie par des gouttelettes de sang séché. A sa ceinture, une multitude d’instruments, à mi-chemin entre l’attirail d’un boucher et la panoplie d’un médecin légiste.

- Entrez, entrez. Je suis seul ce soir, oui seul. Les autres sont déjà partis, tous partis !

En s’écartant légèrement pour laisser passer ses visiteurs, le colosse dévoila le laboratoire. Un long couloir de cellules où croupissaient des prisonniers donnait sur une immense salle débordant de matériels en tous genres. Sur toutes les tables foisonnaient cornues, alambics, tubes à essais, fioles fulminantes en abondance, les murs étaient tapissés d’étagères remplies d’ouvrages ésotériques, d’herbiers, de livres de recettes et autres grimoires en tout genre, et le sol était couvert de tâches de sang séché. Sur l’une des tables, un homme, enchaîné, à demi-conscient.

L’Elfe qui emboitait le pas à l’Inquisiteur, scrutait chaque recoin du laboratoire, médusé.

- Mais ils sont humains !
- Ho oui, humains, nains, elfes et même gnomes,
grommela le géant. On a de tout ici, de tout !
- Mais…
- Ne vous en faîte cher ami, il ne s’agit ici que de traîtres et autres cancrelats de la pire espèce,
précisa l’Inquisiteur. Vous connaissez les principes de l’Inquisition, tout le monde doit servir l’Alliance, d’une manière ou d’une autre, de gré ou de force. Les vermines qui sont là ont eu la mauvaise idée de s’acoquiner avec la horde ; nous les avons démasqués, jugés et condamnés à servir l’Alliance d’une manière qui permette à leur âme de se repentir dans l’au-delà.
- Quand bien même…
- Et vous croyez quoi, hein, vous croyez quoi ? La recherche, elle avance pas toute seule, ça non, ça avance pas tout seul ! Nous faut bien des cobayes si on veut trouver des recettes de qualité, ouais, nous faut de bons cobayes.
- Si ne nous faisions pas d’expérience sur des humains, elfes, nains ou gnomes, nous ne pourrions pas mettre au point des potions performantes. Les cobayes hordeux ne sont pas de bons cobayes, leur physiologie est trop différente de la notre. Les potions que nous métrions au point grâce à de telles expériences risqueraient de s’avérer inefficaces, voire dangereuses pour nos hommes. Et en cas de besoin…
- Certes…


L’Elfe parut se résoudre face aux arguments des deux alchimistes dont il emboitait le pas. Leur discussion les avaient conduit tout près de la table où le cobaye était enchaîné. L’homme arborait de multiples cicatrices sur tout le corps dont certaines encore très suintantes. Les yeux mi-clos, il semblait murmurer des excuses et des supplications.

- Alors, Igor, où en est le nouvel antidote ? Si notre ami a fait le chemin jusqu’ici c’est principalement dans ce but.
- Oui, mes espions m’ont rapporté que la Horde serait proche de mettre au point un puissant poison. Je n’aimerai pas qu’on soit pris au dépourvu lors de la prochaine bataille.
- Bah, voyez vous-même ! Il est encore en vie, ouai il est... Enfin il est encore en vie. Pourtant on n’y est pas allé de main mort, ça non, on n’y est pas allé de main morte !
- Vous avez suivi le protocole que je vous ai fixé ?
- Point par point, sans faute, aucune faute ! Là il en est à sa treizième dose et il réagit plutôt bien, ouais plutôt bien.
- Et c’est bon signe ?
questionna l’Elfe.
- Très, intervint le Gnome. Les doses en question sont des cocktails de nos toxines les plus concentrées. Ce qu’on lui injecte aurait du le tuer dès la première dose. S’il est encore en vie après tant d’injection c’est que cet antidote dépasse toutes nos espérances.
- Et vous pensez pouvoir le produire en masse ? En combien de temps ?
- Rho, là on en a finit avec les injections, ouais on en a finit. Demain on le dissèque, on voit ce qu’il a dans les boyaux et si tout est nickel, on lance la production. Ouais, après la dissection.
- On peut raisonnablement penser que d’ici une semaine nous pourrons fournir nos deux clans. Dans moins d’un mois nous en aurons très certainement assez pour équiper toute l’Alliance.
- Tout cela me semble parfait.



L’Elfe tourna sur lui-même pour inspecter chaque recoin du laboratoire de la Section Inquisitoriale de Recherche, visiblement enthousiasmé par ce que lui présentait l’Inquisiteur. Il avait définitivement accepté les méthodes de l’Inquisition tant les résultats étaient satisfaisants. La mine réjouie, il souriait en imaginant ce que cette section allait pouvoir apporter à toute l’Alliance. Une section d’élite, dédiée à la recherche en alchimie, armant l’Alliance du meilleur du résultat de leurs expériences.

- Comme je vous l’ai dit, la SIR n’en est qu’à ses balbutiements. Mais je compte bien la développer. J’ai déjà lancé des recherches pour trouver de nouveaux candidats à recruter et former. Les Alchimistes Inquisitoriaux seront bientôt légion et la notion même de guerre en sera bouleversée, au plus grand bénéfice de l’Alliance…

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