Forum Heroes' Chronicles

-A vos postes ! Prenez les arbalètes et mettez vous aux fenêtres, Thifoux, met ta machine en marche !

Les brasseurs se précipitèrent aux fenêtres, tandis que les buveurs qui étaient à l’extérieur essayaient de rentrer dans l’auberge, poursuivis par des cavaliers.
Plusieurs s’écroulèrent, mais très bientôt, les carreaux sortant des fenêtres de la taverne suffirent à stopper les assaillants. Les quelques buveurs qui étaient parvenus à la taverne étaient en piteux état…

-Orelinde, Seija ! Descendez me mettre ces gars là sur pied ! Ils pourraient même plus tenir une choppe.

Les deux descendirent les marches quatre à quatre.

Malkyn qui surveillait depuis le toit cria :

-Maître ! Semblerait qu’un émissaire arrive. Il porte pas de drapeau blanc, mais il arrive seul et sans armes on dirait ! Il tient un truc dans sa main droite, doit-on l’abattre ??

-Humm… Non mais gardez le en visée. J’vais aller voir ce qu’il veut. Burlog viens avec moi. Au moindre signe agressif de sa part faites en un hérisson.

Amonli et Burlog sortirent donc et allèrent voir l’individu. Arrivant à sa portée, ils purent remarquer qu’un I ornait tous ses effets.

-Je viens au nom de l’Inquisition ! Vous avez été jugés hérétiques ! Votre sentence sera la mort !

En proférant ces mots il brandit la forme ronde qu’il tenait dans sa main droite. Malgré le sang séché sur ses joues, le visage autrefois joyeux d’Arkain était reconnaissable.

Plein de rage Amonli parla à son tour :

-Je l’avais envoyé avec un drapeau blanc, il venait en paix, maudit soyez vous !

Sortant son arbalète de poing, Amonli la pointa sur la tête de l’inquisiteur et s’apprêta à tirer, mais Burlog arrêta son geste.

-Laissez moi faire maître, ne vous salissez pas les mains.

Burlog prit sa masse à pointes, l’abattit sur l’une des jambes de l’inquisiteur, puis sur l’autre, le craquement des os retentissait à chaque coup. Enfin il prit l’arbalète d’Amonli et ficha un carreau dans l’aine de l’individu.

-Voilà, allons maintenant, plus son agonie sera longue, plus notre chagrin sera moindre. Venez rentrons.

Une fois dans la taverne, Amonli apprit aux autres la mort d’Arkain, Xamadon, plein de rage, se précipita sur le scorpouf et visa la silhouette agenouillée au loin.

-Pas les organes vitaux, l’avertit Burlog de sa voix grave
« Tzoinnnng », le carreau, qui mesurait plus d’un mètre alla se ficher dans le bas ventre de l’inquisiteur, lui arrachant un cri si horrible qu’il semblait venir des fins fonds des enfers.

-Bien maintenant reprenez vos postes. Préparez vos arbalètes, soignez vos arcs, protégez les fenêtres, aménagez vous un espace pour tirer lors de l’assaut, ceux qui sont plus habiles au corps à corps direction la salle principale, nous devrons la tenir ! Soyez forts, ne quittez jamais votre ennemi des yeux, surveillez l’arrière de votre compagnon !
Kran rejoins moi dans deux minutes au pigeonnier.
Les autres, interdiction de gâcher vos munitions sur l’inquisiteur.


Amonli sortit de la salle et monta les escaliers, une fois arrivé au pigeonnier il s’arrêta et se mit à observer les pigeons, ils semblaient sereins, leurs yeux ne traduisaient aucune angoisse, comment était-ce possible dans ce monde de violence ??


-Maître… Vous m’avez demandé ??

-Oui… prenez un papier et une plume. Nous allons écrire à nos alliés, s’il n’est pas trop tard. Et s’il nous reste du temps nous écrirons à nos ennemis, les règles de la guerre doivent être respectées !

-Il est peu probable que ces gens vous répondent, les pigeons ne reviendront jamais.

-Oui vous avez raison, ces formidables animaux ne doivent pas être exposés à la mort, ils respirent la joie de vivre, presque autant qu’Arkain…
Une larme coula sur la joue d’Amonli.
Allons commençons la rédaction.

[…]

La dictée fut interrompue par flinth.

-Maître, venez donc voir ce qu’il se passe là haut.

-Attendez Kran, je vais dire à Didjoman de vous dicter le reste.

Amonli monta donc sur le toit de l’auberge, fortifié pour l’occasion.

-Regardez maître, là bas, en direction de l’école FAC.

-Des…des armées en chemin ??

-Oui elles convergent vers nous, nous allons être écrasés… Ils sont au moins 8 fois plus nombreux…

*Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa*
Un cri affreux silence.
L’inquisiteur toujours genoux à terre était désormais entouré de corbeaux et de vautours.
-Encore en vie celui là ?
Voyez vous les étendards qui ornent les rangs ennemis Flinth ?

-Je vois le I de l’Inquisition, les lettres L et S en or sur fond azur, probablement une tribu elfe, des armoiries avec des couleurs de la forêt, une autre tribu elfe sans doute… Il y a aussi les lettres A P H C en blanc sur fond noir, des nains, je les ai côtoyés dans les tavernes du royaume. Il y a aussi des autres groupes, mais moindres et éloignés de cette armée.
Que faisons nous maître ??

-On attend, dis aux gars de se mettre aux fenêtres. Ils seront là dans un tour de soleil. Dis à Burlog et aux gars de la salle de creuser une tranchée devant la taverne, ça cassera leur charge. Le temps qu’ils mettent pied à terre trois séries de carreaux seront sortis des fenêtres. Dis aussi à Kran d’écrire un mot pour les ennemis, j’irai le porter à leur diplomate.

-Vous…vous irez seul au devant de cette armée ??

-Non je le clouerai sur le crâne de l’inquisiteur.

Avec un sourire Flinth descendit donner les instructions, laissant le maître brasseur seul sur le toit, contemplant le futur champ de bataille, déjà habité par les charognes.

« Ce n’est pas en vain que partent les carreaux de l’arbalète d’un brasseur »

Symoney était assis en tailleur, à coté d'un Troll fraichement abattu par ses soins. Il priait pour cet âme perdu, il implorait Jahael pour qu'il donne son pardon à ce Troll qui s'est manifestement égaré de son Saint chemin.

Après avoir fini, il se retourna vers la bâtisse des Buveurs de Bières. Les rumeurs disaient l'injustice qu'ils se faisaient attaquer. Les rumeurs... Mais ce que ne comprenaient pas ces buveurs, c'est que nous n'étions pas là pour les tuer, pour les massacrer et détruire leur brasserie, mais nous étions là pour leur apporter un message de paix et d'amour. La Sainte Parole de Jahael, rien de plus.

Nous leur tendons une main ouverte, une main chaleureuse, et ils la refusent.

Symoney : Buveurs ! Je suis là pour vous aider ! Vous croyez que moi et les miens nous vous voulons du mal, mais non ! Nous voulons juste vous montrer La Voie. Je vous montrerais la Sainte Parole de Jahael, je vous guiderai vers la paix et l'amour ! Et même devant votre incompréhension je persisterai, je ne baisserai pas les bras.

-Quoiqu'il arrive tenez la ligne les gars ! et souvenez vous d'Arkain, et de son triste sort, que cela vous serve pour guider votre arme, qu'elle soit le prolongement naturel de votre bras ! Soyez forts, tenez votre bouclier !

La porte craqua, les ennemis s'engouffrèrent dans la brèche, quelques brasseurs tirèrent avec leurs arbalètes et les jetèrent pour saisir leur bouclier.

"Pour le souvenir !"

A présents les cris étouffaient chacune des paroles que le maître essayait de formuler.

-La ligne, la ligne ! Repoussez les ! Faut pas qu'ils puissent s'organiser !

Les Inquisiteurs tombaient, trébuchaient, se faisaient piétiner, les haches s'enfonçaient dans la chair telles des carreaux dans la terre humide.

A l'étage, les brasseurs tiraient sans cesse, rechargeant le plus vite possible, pour chaque carreau un ennemi tombait.

[...]

Les ennemis reculaient, Amonli envoya Kran se renseigner auprès des autres groupes de défense.

[...]

Kran fit irruption quelques minutes plus tard :

-Maître Maître ! L'écurie est en partie détruite. J'ai détaché les montures et les ait laissées s'en aller. Au grenier on déplore la mort de Destructo et de Didjoman, le scorpouf de Thifoux s'est cassé. A l'aile droite, la situation est critique, les murs sont en feu, les quelques buveurs qui la tenait sont morts en allant chercher de l'eau. Le feu menace de se propager.

Maître Xamadon conseille un repli vers la cave.

-Hum je ne pense pas que ça soit la bonne solution, nous tenons encore la salle principale.

-Avec la perte de l'Aile droite les ennemis risquent de nous prendre à revers...

-Ha, et bien faites passer à ceux de l'étage de mettre le feu à l'escalier. Qu'ils tirent sans relâche, jusqu'à épuisement total des forces ennemis !
Que ce de l'Aile gauche commencent à se replier en ordre, il ne faut pas qu'ils se fasent déborder, qu'il nous rejoignent ici.

-Ce sera fait maître.

Et Kran partit en direction de l'Aile gauche, pendant qu'Amonli retournait dans la ligne.

-On tient la ligne, restez debout, ne faiblissez pas !

[...]

-Maître, les défenseurs de l'aile gauche arrivent. L'escalier a été enduit d'alcool et va flamber.
Les gars au grenier sont plus déterminés que jamais.
Dois-je diriger les gens vers la cave ??

-Oui, amènez-y ceux qui veulent y aller, dirigez-y Turgle aussi, lui seul connait la cachette des tonneaux...
Demandez à tous les apprenti d'y aller.
Que les autres restent libres de leur choix.

-Bien Maître.

-Et surtout, si la salle principale venait à tomber, tenez la cave aussi longtemps que possible, mais si la situation est critique, dirigez les défenseurs vers la sortie, il faut que notre savoir demeure, et que notre histoire reste.

-Maître...

-A Dieu va !

Et Amonli retourna dans la mêlée.
A présent il n'avait plus rien à perdre, il avait confiance en son apprenti, son savoir ne se perdrait pas. La tradition et la culture qu'il avait enseigné avec ses amis resteraient !

-Pour la Taverne ! Avec moi !

Il brisa la ligne, se battant comme un lion, suivit de près par ceux qui avaient fait leur choix, celui de rester, et de se battre pour le clan, pour la famille.

-Hachez moi ces Inquisiteurs, qu'ils retournent en enfers !

Ce n'était plus le brasseur qui parlait, son passé était revenu, ses combats nombreux, qui l'avaient aguerris avant qu'il décide de se retirer dans la culture et la fabrique de la Bière. Il tailladait, sans regarder, ses automatisme revenaient, la fureur de la bataille, cette sensation d'invincibilité, qui vous poussent à faire des mouvements rapides et meurtriers, cette rage innommable, elle s'était emparée de lui, et les B.B qui le suivaient ne s'en rendaient pas compte, ils étaient eux aussi comme possédés.


"La Cave sera le dernier refuge de la connaissance."

Pendant ce temps, Arkaïn se réveilla. Il se tenait présentement au beau milieu d'un couloir blanc. Chose tout a fait étrange étant donné qu'il avait perdu la vie quelques minutes plus tôt. Il se leva avec effort, en entreprit d'avancer le long de ce couloir sans trop se poser de questions... Il arriva alors au bout de ce passage, qui se prolongeait vers la gauche, sur une série de petite porte, de part et d'autre de ce couloir. Mais ce qui l'intriguât encore plus, c'était la présence du petit homme, assis à son bureau devant un genre de bloc, qui semblait faire de la lumière. Ce fut ce petit être qui parlât le premier.

"Nom ? Prénom ?", demanda t-il de sa voix nasillarde.

" Heu... Je m'appelle Arkaïn, mais heu... Qu'est-ce que je fais ici ?"

Le petit homme lui laissa a peine le temps de finir sa phrase qu'il ajouta :

" Taisez-vous... Alors, Arkaïn, Arkaïn..."

Il tapotât sur de petits cubes placé devant le gros bloc lumineux, puis quelques secondes plus tard leva la tête et demanda :

" Non, je ne trouve pas de Arkaïn, vous êtes bien un ogre ?"

Un peu gêné par la demande, Arkaïn répondit :

" Heu...bah non je...heu...je suis un... comment dire, ben... un elfe quoi..."

" Mmmmh Bien sur..."

Il retapotât sur ses petits cubes puis ajoutât prestement :

" Ah... Effectivement, vous êtes bien un elfe... Vous êtes Arkaïn Vandrekenaf, comme le paté."

"...Mais de quoi parlez vous ?"

" Taisez-vous. Bon j'ai des instructions particulières pour vous... Avancez dans le couloir, et prenez la troisième porte a droite. Vous attendrez ici jusqu'a ce qu'on vienne vous chercher."

Après avoir donné ses instructions a Arkaïn, le petit homme se re-plongea dans son bloc. Il ne restait plus qu'a Arkaïn de faire ce qu'il lui avait demandé. Il avança dans le couloir, puis ouvrit la troisième porte a gauche. Elle donnait sur une petite pièce carrées. Des petits sièges étaient disposés autour d'une table remplie de prospectus en tout genre. Arkaïn pouvait lire sur la couverture de certains d'entre eux : Le Lorndor, Paris Fight, Hell, ou encore Causeur. Arkaïn décidât donc de fermer la porte, de s'asseoir sur un des petits fauteuils, et de feuilleter un magazine. Mais tout en lisant, il se mit a réfléchir sur sa situation.

" Voyons voir, je me suis fait attraper par un bon paquet de soldats allianceux... Ils m'ont transpercé de toute part avec leur armes, et une fois mort, ils m'ont coupés la tête... Mais oui ! Je suis mort !! Ce qui veux dire qu'ici...je suis... je suis au..."

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que la porte s'entrouvrit... Une petite lueur passât a travers la porte... Lentement, lentement elle s'ouvrit. Un éclair de lumière se mit a l'éblouir. Arkaïn se sentit submergé par une gigantesque énergie... Une silhouette se dessinait peu a peu a travers l'entre-baillement de la porte... Elle semblait si grande, si belle, si puissante... La lumière se fit de plus en plus intense...La silhouette leva son majestueux bras vers l'elfe... Arkaïn sentit une vague d'intense émotion déferler en lui... Il ne put retenir ces quelques mots qui s'échappèrent de sa bouche :

" DIEU !"

" Moi ? pas du tout... J’suis le type qui vide les poubelles... Enfin bon, vous m’considérez comme vous voulez, mais j’suis juste un type banal..."

Arkaïn était stupéfié. A la place de la silhouette majestueuse de tout a l'heure, se tenait un petit homme, rabougris, assez trapu, avec une moustache. Bref, rien d’incroyable. L'homme entra dans la salle, alla chercher la poubelle qui attendait sagement dans un coin, et lança a Arkaïn :

" Bon sinon, On m'a dit que vous d'viez v'nir avec moi... Paraîtrait que vous avez encore des trucs a faire dans le Lorndor ou j'sais pas quoi... Allez, suivez-moi."

Arkaïn, encore intrigué suivat lentement le petit homme, ils marchèrent le long du couloir, jusqu'a une porte qu'il franchirent. L'homme déposa sa poubelle dans un coin, puis ils reprirent leur chemin jusqu'a une nouvelle porte, qu'ils franchirent a nouveau. Ils se trouvèrent alors nez à nez avec un homme visiblement très occupé, étant donné l'action excrétoire qu'il était en train d'accomplir sur un genre de petit siège en faïence. L'homme lança un petit "Hé ! ", puis le compagnon d'Arkaïn ferma vite la porte, et ajouta ces quelques mots:

"Merde c'est pas la bonne porte... Ah oui, je me suis trompé, viens..."

Ils avancèrent encore un peu dans le couloir, et s'arrêtèrent devant une autre porte. Cette fois, lorsque son compagnons l'ouvrit, aucune vision étrange ne parvint a lui. La salle était vide. Ou presque. Seul un petit trou en son centre l'occupait.

" Bon, nous y voila, vous allez devoir passer là-dedans !", l'informa l'homme.

" Mais je ne passerais jamais ! c'est deux fois trop petit pour moi !" répliqua Arkaïn.

" Mais si !!" lui lança l'homme.

Il accompagna ses paroles d'un petite tape, qui eu pour effet de faire perdre l'équilibre a Arkaïn, qui tomba pile poil dans le trou. malheureusement, et comme c'était a prévoir, il resta coincé...

" Damned, tu avait raison, tu ne passe pas... Attends, je vais chercher ce qu'il faut."

L'homme s'éclipsa, et revint quelques minutes plus tard avec une grande pelle sur laquelle était gravée un "A" en lettre d'argent. Arkaïn s'inquiéta aussitôt :

" Heu... Mais qu'est-ce que vous voulez me faire... ?"

Mais avait qu'il ait pu protester de nouveau, l'homme lui assena un violent coup de pelle sur le crâne, ce qui décoinçât Arkaïn, qui tomba a la renverse dans le trou. Les dernières images qu'il vit furent les moustaches de l'homme, qui lui adressait un sourire amical. Puis, l'elfe perdit connaissance...

Il se releva un peu plus tard dans l'herbe fraîche du royaume elfe. Il n'en croyait pas ses yeux... Il essayât de se remémorer tout les évènements passé, mais la seule chose qui lui vint a l'esprit fut les paroles du premier elfe qui le vit allongé dans l'herbe :

" Regardez, c'est Arkaïn, tuez-le !!!"

Arkaïn se leva alors a la vitesse de l'éclair, et se mit a courir le plus vite possible en direction des portes du royaume, tout en essayant d'éviter les nombreuses flèches qui lui tombaient dessus.

" Ca recommence ! Haha, c'est chouette le Lorndor !"

[ Un petit jeu de mot 100% pur breton c'est caché dans ce RP, saurez-vous le trouver ? Vive la Bretagne ! ]

"Combien y en a-t-il encore ??" Les individus au I macabre arrivaient toujours en nombre. La fureur avait quitté l'esprit d'Amonli, désormais c'était le désespoir qui guidait ses gestes.

-Maître, l'escalier s'est effondré comme prévu, mais le feu de l'aile droite a gagné la grange et menace à présent la salle principale, il sera ici sous peu.
Qu'allez vous faire ??

Voilà les dernières paroles qu'il avait écouté, Kran était venu le lui dire il y a quelques minutes. Depuis, les brasseurs, qui se battaient pour protéger leurs amis, tombaient les uns après les autres.
Flinth, projeté contre le mur d'un coup de marteau.
Seija, qui avait soigné les buveurs jusqu'au bout, gisait transpercé par un lance, son beau visage souillé par le sang.
Yuex, tombé sous les violents assauts de moultes épées.

Seuls demeuraient Burlog, Amonli, Orelinde, Annakin, et Thuy, les autres se battaient à l'étage ou se barricadaient dans la cave.

Burlog protégeait Amonli, abattant sa masse avec une efficacité mortelle, Thuy se défendait désespérément contre plusieurs ennemis, enfin, Annakin et Orelinde, acculés contre un mur et assaillis de toutes part, se battaient férocement.

"Orelinde !!"

Amonli traversa la pièce, tailladant la masse d'ennemis, tranchant bras et jambes, perçant la mailles des armures, se dirigeant vers sa fille.
Elle était empalée sur une lance, plaquée contre la cloison, restée belle et pure jusqu'à la mort, la sueur et le sang salissaient ses cheveux autrefois radieux. Annakin fut submergé et rejoignit sa belle soeur dans la mort.
Thuy, sautait d'ennemi en ennemi, tailladant, insaisissable, riant tel un fou, mais un coup de hache l'atteint entre les omoplates, il tomba à terre et fut exécuté à même le sol.
Burlog, voyant cela, cerné, essaya de se frayer un chemin pour regagner la cave, il s'engouffra derrière sa masse à pointes et disparut de la salle principale.
Seul restait Amonli, agenouillé près du cadavre de sa fille, pleurant. Il se releva brusquement, et brandissant sa hache il fonça sur l'ennemi, criant :

"Pour les brasseurs !"

Il fut percé de plusieurs flèches.

"Pardonne moi Francom*, j'ai faillis..."

Il s'écroula, l'armure déchiqueté, les vêtements déchirés, imbibés de sang, les larmes aux yeux :

"Je vous rejoins...mes amis..."

Il expira une dernière fois, ferma les yeux et son âme quitta son corps.

"La Bière a perdu ses Prophètes."





[*: se référer au Rp d'Amonli.]