Le soldat humain se relevait tout juste de l’assaut qu’il venait de subir. Trois elfes noirs l’avaient pris à part sur un petit chemin de campagne, non loin du royaume humain, et l’avait roué de coups, le laissant pour mort avant de le dépouiller. Sa fidèle monture était restée à ses côtés, les jarrets lacérés par les chiens de ces drows, la robe ensanglantée, tachant la neige immaculée.
Il ne parviendrait jamais à rejoindre la ville la plus proche, son corps resterait ici et pourrirait au soleil d’hiver, il avait froid, faim, soif, et ses blessures, bien qu’anesthésiées en partie par le froid, lui faisait sentir à intervalles réguliers de douloureux élancements.
Alors que ses paupières commençaient à se refermer, le laissant divaguer dans un monde de songes multicolores, et tandis que ses lèvres gercées répétaient sans fléchir des prières à son dieu, son cheval, à l’article de la mort, fut soudain secoué de soubresauts, sentant l’approche d’un prédateur. En effet, l’homme l’entendait maintenant, de doux pas, faisant crisser légèrement la neige à chaque instant, se rapprochant inexorablement, un…non…deux souffles, intimement mêlés, presque synchrones. Ils étaient maintenant à quelques centimètres de son visage, et il sentait la chaleur qui émanait des naseaux de la monture de l’être qui, à coup sur, l’observait.
« Celui là m’a l’air bien mal en point » soupira une petite voix, qui lui semblait tout juste à sa verticale.
La voix était si douce, et semblant tellement dénuée de cruauté, que l’homme se dit que même s’il s’agissait tout de même de la mort, cela valait bien le coup de la regarder en face… Mais en lieu de mort, il ne vit qu’une petite gnomette, toute ridée, qui lui souriait de toutes ses dents :
« Au moins ses oreilles ont l’air de fonctionner encore » lança-t-elle à son tigre argenté, immense comme l’humain n’en avait jamais vu ! Même ceux des seigneurs elfes des grands clans de l’Alliance, lors des batailles, paraissaient chétifs à côté de celui-là !
L’animal s’approcha de l’humain, et s’allongea à son côté, irradiant sa douce chaleur, et réchauffant par sa simple présence le cœur du jeune homme. La gnomette sortit un long plaid d’une sacoche qui était accrochée au flanc de son animal et la posa sur l’humain. Elle s’éloigna alors et l’humain entendit son cheval hennir, avant de se calmer.
La gnomette apposa ses mains sur les plaies du destrier, qui se refermèrent bientôt sans laisser la moindre cicatrice. L’animal, fatigué, se remit péniblement debout, puis, constant que la douleur l’avait quitté, se mit à gambader dans les alentours.
La soigneuse revint vers l’humain, qui s’était endormi, et entreprit de s’occuper à son tour de ses blessures, les refermant aussi efficacement que celle de l’animal. L’homme ne se réveilla que quand la petite magicienne reprit son plaid pour le ranger, et constata que ses blessures avaient disparues ! Il se tourna vers sa bienfaitrice, qui remontait déjà, avec une agilité surprenante pour une gnomette d’un âge aussi avancé, sur sa monture. Instantanément, ce fut comme si leurs souffles s’étaient à nouveau fondu l’un en l’autre, comme deux être symbiotiques.
« Qui dois-je remercier ? » demanda l’humain, un grand sourire sur les lèvres.
« Personne » rigola la petite grand-mère. « Peut être la providence, si c'est elle qui m'a mis sur votre route ».
Sa monture fit volte-face en un instant et s’élança dans un galop effréné vers le Sud-Est, vers le palais des A*o*D*T.
Les cailloux nécessaires à me lapider pour le postage d'un texte aussi mauvais sont sur votre gauche, les graviers pointus pour me crever les yeux sont sur votre droite T.T
@Drows : me remerciez pas pour la pub, c'normal ^^
_________________ Diplomate [A*o*D*T]
Kiz a écrit: Beaux yeux, big boobs. La clé du succès dans beaucoup de domaine
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