Un cor raisonne dans les prairies, la nouvelle se propage encore à travers le lorndor mais déjà on voit quelques curieux et nombres de tauren se rassemblent autour du campement aT*.
Ce campement qui au départ devait rester secret; mais l'on sait à quel point il peut être difficile de faire passer inaperçu un troupeau d'aT* en campagne; oui cet amas de tentes est en émoi. Un nouveau chef! un meneur pour les aT*. Après que les anciens se soient usés aux commandes du clan, leur âge avancé les a rattrapé et aussi bien Meteor* que Guignol ne peuvent plus se charger de la gestion d'une bien nombreuse famille. Depuis vingt-quatre heures déjà les Anciens Taurens fêtent joyeusement l’avènement de
Moriar li regaï di aT* III (comprenez
Moriar, troisième berger aT*).
L'annonce a été faite il y a peu de temps, tandis que les Anciens Taurens grignotaient gaiement leur encas humain.
Guignol s'est levé et a entamé un long et pompeux discours qu'il est inutile de rapporter ici dans son intégralité. Tout d'abord on a vu l'incompréhension totale se peindre sur les valeureux visages de la piétaille cornue, mais rapidement y ont succédé larmes, sanglots et autres manifestations d’émotions que les habitants du Sud-Est (les sûdards comme on les nomme dans le patois local) n’ont pas coutume d’expérimenter.
Enfin le vieux chef a repris sa canne et a désigné avec lenteur, du bout du sabot, un individu dans la foule.
Le guerrier désigné n’est en réalité qu’un jeunot aux yeux de la majorité grabataire du clan, mais il rayonne d’une aura de bienveillance mêlée à de l’audace. Un regard pétillant d’intelligence balaye le troupeau, jaugeant l’effet de la nouvelle sur ses compagnons. Le silence.
Puis la traditionnelle déclaration du chef déchu : « Moriar, combattant du clan je te lègue notre histoire, notre force et nos batailles à venir, sois-en digne et dès à présent prouve ta valeur par le clan et pour le clan. »
L’intéressé fixe avec passion son mentor de naguère avant de gravir une pierre à proximité et de s’adresser au troupeau en ces termes maintes fois répétés :
« Je désire être votre nouveau guide, vous me devez obéissance et dévouement. Refusez de reconnaître ma valeur et je mourrai par vos mains. Sans quoi quittez ce clan à jamais car je suis
Moriar li regaï di aT* III et je le dirige. »
Un court moment de recueillement avant que la clameur n’envahisse le campement. Les hourra retentissent de tous côtés, aux pleur succèdent les cris et les cors. Les fûts de bière sont ouverts et vidés sur le champ et à cet instant rien ne semble pouvoir mettre en échec le clan, le Lorndor lui appartient à jamais, sous la férule de
Moriar li regaï di aT* III.
Après une journée de beuveries et d’excursions éducatives près du territoire humain (les jeunes veaux raffolent d’humaines). Quand que les réserves de spiritueux et de marmelades de nains se soient épuisées, les aT*, en compagnie de leurs alliés et camarades de table commence doucement à se réveiller (certains sans doute moins que d’autres, l’âge n’arrangeant rien aux effets de la bière prise à outrance). Les Outlaws, Norns et autres fêtards sont venus participer aux réjouissances et célébrer l’exploit du nouveau chef, qui, conformément à la coutume, a tenté le
marathon elfique se composant d’elfes et de bières.
Mais à la fin de cette journée consacrée à la beuverie, vient le temps de la célébration à proprement parler : le carnage, le pillage et le massacre.
Ce sera la première expédition menée par le jeune chef et elle promet d’être palpitante en rebondissements. Mais déjà quelques taurens se jettent dans la mêlée tandis le berger leur ordonne de revenir afin d’organiser le rouleau de compression.
Ce soir le royaume humain passe à la trappe
Le clan se saoule, il pille, il tue, en un mot, il vit.
Et vive Moriar.
<hrp>on va fêter tout ça chez les humains melez-vous à la fête, l'humain c'est succulent
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