arrak a écrit:
Oui mais le permier ministre doit faire approuver son gouvernement par le président. D'ailleurs c'est Sarkozy qui a décidé du nombre de ministres (il avait annoncé le chiffre à l'avance) qui a pris son téléphone pour demander à Kouchner d'être au gouvernement, etc…
C'est peut-être Sarkozy qui a décidé du nombre de ministres, mais ce n'était pas son rôle. C'est à chaque premier ministre de former son gouvernement. Le président nomme un premier ministre qui ne peut être qu'approuvé par la majorité à l'assemblée.
Pour ce qui est de Kouchner, ce n'était pas le rôle de Sarkosy, mais bien de Fillon. Sarkosy veut peut-être cumulé les rôles, mais en tous cas, nommé les minitres ne fait pas partie de ses obligations.
arrak a écrit:
Or le premier ministre peut recourrir à la procédure 49.3 à tout moment de la discussion du projet de loi. Donc se débrouiller pour choisir des dates où il y aurait du mal à réunir assez de députés pour voter en faveur d'une motion de censure.
il peut recourir au 49-3 autant qu'il le veut. Mais dès lors qu'on utilise plus que cette méthode, autant dire que l'on n'est plus en démocratie, mais bien dans une dictature.
Les rares fois où il a été utilisé sous Raffarin ou Villepin, c'était parce que les amendements déposés à l'assemblée représentaient des mois de débats.
Le recours au 49-3 peut-être utile parfois. Mais il ne faut pas que ça devienne une habitude.
Et les députés, s'ils veulent vraiment faire passer une motion de censure, faut être certain qu'il vont se lever, même un dimanche. Ils travaillent pour la France, pas pour leurs vacances... normalement...
arrak a écrit:
En fait, le président de la république, dispose de divers autres moyens pour tenter d'imposer sa volonté à l'Assemblée :
article 10 de la constitution : demande d’une nouvelle délibération de la loi
article 89 de la constitution : demande de révision de la constitution ; il peut de plus choisir si c’est l’Assemblée ou le peuple (référendum) qui votera le projet de révision
article 12 de la constitution : droit discrétionnaire de dissolution de l’assemblée
article 16 de la constitution : pouvoirs exceptionnels du Président, l’Assemblée est déssaisie de son pouvoir législatif sans pour autant être dissoute
10- Donc ça repasse devant l'assemblée.
89- pour modifier la constitution, il faut réunir le sénat et l'assemblée nationale à Versailles et obtenir deux tiers des voix il me semble pour que ce soit effectif. Autant dire que c'est pas gagné (sauf pour le droite actuellement).
12- Pour Chirac, je crois que ça a loupé pour obtenir plus de sièges à l'assemblée, hehe... Mais il est vrai que ça peut fonctionner. Le général de Gaulle avait réussit.
16- Le président de la république ne peut obtenir les pleins pouvoirs qu'en périodes de crises ou exceptionnelles, et ce, seulement sur un vote à l'essemblée, qui, je pense, doit être supérieur à la majorité des voix.
arrak a écrit:
Mais ce pouvoir de l'assemblée, via la motion de censure, est à double tranchant. Car voter une motion de censure contraint à la démission du gouvernement. Or le président de la république a toute latitude de prononcer la dissolution de l'Assemblée. C'est ce qui s'est passé avec Pompidou contraint à démissionner en 1962 : le président à dissous l'assemblée, provoquant de nouvelles législatives au terme de quoi Pompidou a été nommé à nouveau premier ministre.
Il y a eu dissolution car il n'y avait pas de majorité à l'assemblée, et les nouvelles élections ont permis de donner cette majorité au partie de Pompidou (ça n'était pas le RPR, mais je ne me souviens pas du nom). Pompidou ne pouvait gouverner sans avoir davantage de sièges à l'assemblée. La dissolution les lui a donnés.
arrak a écrit:
C'est donc un peu le jeu de "tu me tiens, je te tiens, par la barbichette". Sauf que la menace d'une dissolution de l'assemblée est une épée de damoclès pour la plupart des députés, souvent prêts à n'importe quoi pour se maintenir en place.
J'avoue que ce n'est pas faux. Pour moi, les politiques, que ce soient les députés ou autres, n'oeuvrent plus pour le bien de la France, de leur commune ou circonscription, mais plutôt pour s'octroyer de bons avantages et une excellente retraite, revalorisée l'année dernière heureusement... ouf !
arrak a écrit:
Donc en jouant sur le calendrier pour recourrir au 49.3 à un moment où les députés ne sont pas massivement présents à l'assemblée et avec la menace d'une dissolution de l'Assemblée le Président de la République, via son Premier Ministre, peut imposer certains textes à l'Assemblée.
Ce qu'il faut comprendre Arrak, c'est que le premier ministre n'est pas forcément du même parti que le président. Cela dépend de qui a le plus grand nombre de sièges à l'assemblée.
arrak a écrit:
Mais bon dans ce cas, on peut affirmer que dernièrement la Révolt ne s'est jamais fait démolir son palais contre son gré…
Ca se saurait, hehe...
Sire